mercredi 4 décembre 2019

Argenteuil, agents territoriaux, incendie, et conditions de travail et de sécurité dans tout cela ?


Apparemment un manque total d’intérêt du côté de la municipalité



Cela fait maintenant près de deux mois qu’un incendie a eu lieu dans un entrepôt du service des sports de la Ville d’Argenteuil installé rue des Courlis, le rendant inutilisable, avec des odeurs persistantes dans les locaux attenants. Des agents territoriaux continuent malgré tout à travailler à proximité immédiate de l’entrepôt sinistré, dans des conditions précaires. Les toilettes ainsi que les vestiaires sont par ailleurs à côté.
Si la Ville n’a pas de locaux qui puissent être utilisés provisoirement, les systèmes « algéco » pourraient permettre en 48 heures de régler le problème, en en installant sur le site lui-même, mais à distance.
             Mais en attendant, il n’est pas question d’aller chercher du matériel dans l’entrepôt qui n’a pas encore été visité par les assurances et qui demeurent toujours inaccessibles au niveau de la sécurité. DM

mardi 3 décembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 2 décembre 2019


Le 5 décembre et après, tous en grève, tous en manifestation !

02/12/2019


Salariés de la métallurgie, de l’automobile, de l’agroalimentaire, de la chimie, du commerce, du nettoyage, de la sécurité, des banques et assurances, cheminots, agents de la RATP et des transports publics, enseignants, si nous ne voulons pas nous retrouver avec un nouveau report de l’âge de la retraite et des pensions encore réduites, il faut agir maintenant.
Et il n’y a pas que le problème de la retraite. Les bas salaires, la précarité, les sous-effectifs, les journées à rallonge, la surveillance et les pressions des chefs… il faut tout mettre sur la table, parce que c’est devenu insupportable. Avec les salaires qu’on a, il est impossible de voir le bout du tunnel. Entre les crédits pour se loger, l’argent pour payer les études des enfants, les dépenses exceptionnelles qui nous tombent dessus, on ne vit pas, on survit !
Tant que nous ne réagirons pas, le grand patronat et le gouvernement nous feront reculer. Il y a 30 ans, avoir un emploi, cela signifiait avoir un CDI à plein temps. La retraite, elle était à 60 ans, à taux plein avec 37,5 années de cotisations. Aujourd'hui le gouvernement nous explique que c’est impossible, parce qu’il n’y a pas d’argent.
Mais en 30 ans, les grandes fortunes ont décuplé. En 30 ans, les profits des entreprises se sont envolés. La semaine dernière, la firme de luxe LVMH a déboursé 15 milliards d’euros pour acheter le joaillier Tiffany. Et il n’y a pas d’argent ? Quelle sinistre blague !
Il faut prendre l’argent là où il est, dans les coffres des grands actionnaires, pour qu’il serve aux salaires, aux emplois, aux services publics.
Plus il y aura de monde dans la rue, plus le gouvernement sera sous pression. Et il l’est déjà ! Il l’est parce que les cheminots et les agents de la RATP ne se laisseront pas faire et qu’ils sont en mesure de perturber une bonne partie de l’économie, le temps qu’ils décideront. Il l’est aussi parce qu’il craint la généralisation de la colère à l’ensemble du monde ouvrier. Eh bien, il faut y aller !
Le gouvernement cherche à dresser l’opinion contre les cheminots et les agents de la RATP qui seraient arcboutés sur leurs régimes spéciaux. Mais puisqu’il est question de « privilèges », regardons les riches qui ont celui de ne rien faire de leurs dix doigts et qui vivent en parasitant le travail des autres.
Regardons ceux dont les fortunes dépassent parfois la richesse de certains États, ceux qui ne s’inquièteront jamais pour leur retraite tant ils nagent dans les millions. Regardons-les, demandons-leur des comptes et ne nous laissons pas diviser entre travailleurs !
Bien sûr, les travailleurs de la SNCF et de la RATP sont en pointe dans ce mouvement, ils ont davantage de traditions de luttes et une force de frappe importante. Mais seuls, ils ne pourront pas gagner pour tout le monde. Car il s’agit aussi de se faire respecter des grands actionnaires. Alors, en faisant grève dans les grandes entreprises du privé, frappons-les au cœur, c’est-à-dire au portefeuille. Et demain ce sera le Medef qui suppliera Macron de renoncer.
Cette grève va engendrer des difficultés pour tout un chacun. Mais dans le bras de fer qui commence jeudi 5, toutes les travailleuses, tous les travailleurs ont les mêmes intérêts : que cette grève réussisse, se développe et soit victorieuse. Et c’est possible !
Si les salariés du privé rejoignent ceux du public, nous nous ferons craindre du gouvernement et du grand patronat. Si la grève se poursuit les jours suivants et menace de se transformer en vrai mouvement, oui, nous pouvons les faire reculer.
En 1995, Juppé s’était montré aussi arrogant que Macron l’est aujourd'hui, et il avait dû manger son chapeau face à la détermination des grévistes. Aujourd'hui, nous pouvons en faire autant, si nous reprenons confiance dans notre force collective.
Beaucoup d’entre nous se méfient des confédérations syndicales et de leurs calculs d’appareils qui les ont régulièrement conduits à sacrifier les intérêts des travailleurs.
Eh bien, il faut se battre avec la conviction que nous pouvons nous organiser pour contrôler et diriger notre mouvement de façon démocratique. Avec la conviction que nous pouvons décider et agir sans attendre les consignes des confédérations.
Il dépend de chacun d’entre nous de faire du 5 décembre le point de départ d’une large contestation ouvrière. Il dépend de chacun d’entre nous de jouer un rôle actif et de faire en sorte que ce mouvement de grève soit vraiment le nôtre.
Pour réagir et nous opposer aux reculs imposés par le gouvernement ou le grand patronat, nous n’avons que trop attendu. À partir de jeudi, passons à la contre-offensive !

Retraites, 5 décembre, l’énorme majorité du monde du travail solidaire


Ils ont beau dire, on se fera entendre !

     Le gouvernement dit avoir pris des dispositions pour « aider ceux qui veulent aller au travail » le 5 décembre. Et les médias relaient sa propagande, telles les chaînes télé qui n’interviewent que des gens qui pensent travailler ce jour-là ou Aujourd’hui en France-Le Parisien qui titrait ce lundi : « Grève, le guide de survie ».
     Comme s’il n’y avait pas deux personnes sur trois qui trouvent légitime la grève du 5 décembre, selon l’Ifop. Et près de 80 % parmi les employés et les ouvriers.
     Oui, la grande majorité du monde du travail ne veut pas du massacre des retraites. Il faut le montrer, et plus nombreux nous serons à le faire, mieux ce sera pour le 5 décembre et pour après ! 





Pour information, faites circuler


Tous grévistes, ensemble réunis, 

Une assemblée générale interprofessionnelle aura lieu à Argenteuil, le matin du 5 décembre et celui du 6 décembre

A 9 heures 30
Espace Mandela
82 avenue du Gl Leclerc
Argenteuil


Audi, Daimler-Mercedes… la prévision de dizaines de milliers d’emplois dans l’automobile dans le monde


Prendre sur les profits pour maintenir les emplois



En Allemagne, Audi a annoncé la suppression de 9 500 postes et Daimler-Mercedes au moins 10 000. Depuis plusieurs mois, les constructeurs automobiles prévoient des dizaines de milliers de suppressions d’emplois dans le monde. Ils les justifient par l’obligation de faire des économies afin de financer le passage à l’électrique et par la nécessité de faire face aux incertitudes du marché de l’automobile en cette période de guerre commerciale. Daimler veut ainsi économiser 1,4 milliard d’euros sur sa masse salariale.
Mais les travailleurs n’ont pas à payer les aléas de l’économie organisée et gérée par leurs exploiteurs. Ces dernières années, ces entreprises ont fait des milliards d’euros de bénéfices. Ces profits doivent servir à maintenir les emplois et les salaires !

Safran (Allier) : quand les travailleuses subissent un préjudice important du fait d’être femmes


Le procès est gagné, mais la discrimination continue


Un goût de discrimination

Une ouvrière de Safran, à Domérat, a été reconnue victime de discrimination de la part de son employeur. En quarante ans de carrière, elle n’a été augmentée que… trois fois ! La vingtaine de collègues masculins entrés en même temps qu’elle, en 1974, dans l’entreprise gagnaient près de 400 euros de plus qu’elle, par mois.
         Le jugement a été rendu en décembre 2015, mais il a fallu à la plaignante attendre encore quatre ans pour être sûre que Safran ne ferait pas appel. Au terme de ce délai, la plaignante a donc gagné son procès. Safran a été condamné, pour préjudices économique et moral ainsi que pour violation de l’accord sur l’égalité hommes-femmes, à un total de 147.000 euros, soit l’équivalent de 306,25 euros par mois de préjudice.
          L’ouvrière est aujourd’hui à la retraite. Calculée sur une paye discriminée, sa pension reste, elle, nettement inférieure à celle de ses collègues masculins.

Argenteuil, Pôle emploi, espace Nelson Mandela, désorganisation et mépris vis-à-vis du monde du travail


L’indélicatesse municipale



La municipalité d’Argenteuil confond apparemment la Bourse du travail-espace associatif Nelson Mandela avec une agence de Pôle emploi. La preuve, l’occupation sans vergogne du 82 avenue du Gl Leclerc par Pôle emploi dans la matinée de jeudi dernier. L’agence y organisait un « speed dating », et ce sont des centaines de travailleurs qui ont accouru.
         Bien évidemment, ce ne sont pas ces derniers qui sont à incriminer, eux qui vont là où on leur dit de venir, et que l’on a accueillis dans des conditions inadmissibles avec une table installée à l’extérieur pour leur accueil !
         Le coupable est certes Pôle emploi, mais avant tout la municipalité qui ne s’est pas préoccupée de l’affaire lorsqu’elle a prêté ou loué de fait tout l’espace Mandela.
         Il paraît que la salle Jean Vilar était occupée. Mais il y a bien d’autres lieux à prêter si la question se pose. Et puis, elle a son Atrium qui est à longueur de semaines inoccupé, et qui aurait pu être utilisé.
         En tout cas, il n’était pas possible de se déplacer ce matin-là dans les différents étages de l’espace Nelson Mandela. Un indiscutable mépris pour les travailleurs à la recherche d’un emploi qui ont subi de telles conditions, et pour les utilisateurs habituels de cet espace, les agents municipaux et les militants syndicaux en tout premier lieu DM

lundi 2 décembre 2019

5 décembre : un appel de notre liste « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » (cf. tract du 27.11.19.)




Le 5 décembre, tous en grève et en manifestation !

Ouvriers, employés, techniciens, infirmières et aides-soignantes, cheminots, conducteurs de bus ou de métro, enseignants… la grève du jeudi 5 décembre doit être notre affaire à tous.
Nous n’avons que trop attendu pour réagir et nous opposer aux reculs imposés par le gouvernement ou le grand patronat. Le 5 décembre nous offre la possibilité de dire « ça suffit ». Profitons-en !
Que le 5 décembre se limite à une grève des transports arrangerait bien Macron ! Diviser pour régner est un grand classique des dirigeants. Ne restons pas spectateurs de ce bras de fer qui nous concerne tous.
À 62 ans, nous aurions le choix pour la retraite - si on peut parler de choix – de partir avec une retraite partielle ou de continuer de travailler.
Nous, travailleurs, nous avons fait assez de sacrifices. Cela fait des années que nous supportons des salaires bloqués. Des années que nous subissons les suppressions de postes et l’augmentation de la charge de travail. Des années que la pression à la productivité, à la flexibilité, à la mobilité nous étouffe et rend notre travail infernal.
À force de tirer sur la corde, elle finit par casser. C’est vrai dans les hôpitaux, à la SNCF, à la RATP, dans l’éducation, mais c’est vrai aussi dans nombre d’entreprises privées. Eh bien, cette colère doit s’exprimer !
Les sacrifices doivent changer de camp et la mobilisation du 5 décembre peut amorcer une contre-offensive du monde du travail.
La multiplication des mobilisations de ces dernières semaines et la crainte que la contestation se généralise le 5 ont mis le gouvernement sous pression. Avec une pression de l’ensemble du monde du travail, Macron, comme Juppé en 1995, serait forcé de reculer. 
Tout ne se jouera pas en une seule journée. Mais il faut un début à tout. C’est la réussite de cette journée qui donnera l’élan nécessaire à ceux qui se posent le problème de poursuivre la grève.
Alors, lançons-nous dans le combat. Ensemble, le 5 décembre, tous en grève et en manifestation ! Montrons au gouvernement et au grand patronat que nous n’acceptons plus de nous faire marcher dessus.

5 décembre et après, une organisation nécessaire : « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.


Les travailleurs doivent diriger eux-mêmes leurs luttes

27 Novembre 2019

Lundi 25 et mardi 26 novembre, les dirigeants des principales centrales syndicales ont été reçus à Matignon. À une semaine de la journée de grève interprofessionnelle du 5 décembre, le gouvernement cherche à fissurer le front syndical qui s’est constitué contre son projet de réforme des retraites. Avec peu de succès pour le moment.



Au contraire, le nombre d’organisations appelant à participer au 5 décembre s’est encore accru, avec notamment le ralliement de la CFE-CGC. Même des syndicats de police, dont Alliance et l’UNSA, ont menacé de se joindre au mouvement, si le ministère de l’Intérieur « ne répond pas à leurs attentes ».
La CFDT-Cheminots s’est finalement décidée jeudi 21 novembre à déposer elle aussi un préavis de grève reconductible à partir du 5 décembre. Mais Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a tenu à préciser que cela ne constituait pas un appel à faire grève : « Non, les militants CFDT-Cheminots ne seront pas forcément dans la rue, a-t-il déclaré dimanche 24 novembre, ils ont déposé un préavis pour dire au gouvernement : maintenant, est-ce qu’on peut discuter ? »
De son côté en revanche, la CGT se dit clairement opposée à la réforme du gouvernement. Interviewé dimanche 24 novembre, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a déclaré : « Nous appelons à reconduire le mouvement après le 5 décembre et ce sont les salariés, dans des assemblées générales, qui décideront s’ils veulent la reconduire, ou pas. Nous, nous appelons à ce que cette mobilisation puisse durer (...) jusqu’à ce que le gouvernement retire son mauvais projet. » Et de conclure : « Il faut qu’il y ait partout dans le pays des grèves massives. »
Un tel discours est assez récent dans la bouche de Martinez. Pendant des semaines, il s’est contenté d’appeler le 5 décembre à une journée d’action classique. La combativité qui s’est manifestée à la RATP le 13 septembre et à la SNCF, avec des mouvements partis de la base, ainsi que la montée du mécontentement parmi les travailleurs l’ont conduit à durcir son discours. Les dirigeants de la CGT ne veulent pas prendre le risque d’être dépassés par le mouvement de protestation. Aussi placent-ils leurs digues loin en avant de celui-ci.
Les travailleurs ne pourront faire reculer le gouvernement qu’en faisant grève massivement et avec détermination. C’est la seule façon de se faire craindre du grand patronat. Mais contribuer à développer et à organiser un tel mouvement n’entre pas du tout dans les intentions des dirigeants syndicaux. Au contraire, les attitudes de Martinez et Berger traduisent, chacune à sa manière, la préoccupation des bureaucraties syndicales de rester en situation de contrôler les mobilisations des travailleurs, non pour les renforcer, mais pour pouvoir décider elles-mêmes quand et comment y mettre fin. C’est ce rôle de pompier capable d’éteindre les incendies sociaux qui justifie leur existence aux yeux de la bourgeoisie et de ses représentants politiques.
Bien des travailleurs se méfient aujourd’hui des directions syndicales, conscients, dans une certaine mesure, du fait qu’elles ne représentent pas leurs intérêts. C’est une méfiance justifiée, d’autant plus que la journée du 5 décembre est susceptible, et c’est souhaitable, de déboucher sur des mouvements de plus longue durée. Face à ceux-ci, toutes les manœuvres de division des bureaucraties syndicales pourront se déployer, et les travailleurs doivent se donner les moyens d’y faire face. Pour cela ils devront contrôler leurs mouvements, non seulement en en décidant à travers leurs assemblées générales, mais en élisant des comités de grève, constitués de délégués soumis au contrôle de ces assemblées, révocables à tout moment et qui seront chargés d’exécuter les décisions prises.
Se donner ainsi les moyens de mettre en œuvre une démocratie ouvrière réelle et vivante est la seule façon de permettre à la mobilisation d’aller le plus loin possible, sans autre limite que celle que les travailleurs eux-mêmes lui fixeront.

                                 Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2678)

Pour information

Tous grévistes, ensemble réunis,
Une assemblée générale interprofessionnelle aura lieu à Argenteuil, le matin du 5 décembre
A 9 heures 30
Espace Mandela
82 avenue du Gl Leclerc
Argenteuil