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mercredi 6 novembre 2024

Travailleurs sans papiers : Démantèlement du piquet de Chronopost à Alfortville par la police

 

Contre le coup de force, ce soir à 16 heures à leur côté

 


Jeudi 31 octobre au matin, une opération policière a été déclenchée pour évacuer par surprise le piquet des travailleurs sans-papiers en lutte devant Chronopost à Alfortville.

         L'arrêté municipal daté du 28 octobre demandant leur départ a été affiché par la police en même temps que l'évacuation ! Plusieurs, parmi ceux qui étaient partis au travail plus tôt, n’ont pas pu récupérer leurs effets personnels, y compris les documents pour leur régularisation, leur passeport et leur argent. Les occupants du piquet ont été repoussés par la police, qui les a tenus à distance pendant que les engins de destruction étaient en action pour broyer et benner les tentes et abris.

         Voilà  la politique de coup de force de l'État, qui refuse de régulariser les travailleurs sans-papiers, présente les migrants comme des ennemis et  leur oppose la répression policière. Depuis 35 mois de lutte, ils n’ont eu comme réponse qu'un mépris anti-ouvrier et raciste, qui vient de franchir un cran de plus avec le nouveau ministre de l'Intérieur Retailleau.

         Une manifestation de protestation est organisée vendredi 8 novembre à 16h depuis l'agence Chronopost (rue Warnier à Alfortville) vers la préfecture du Val-de-Marne à Créteil.

dimanche 27 octobre 2024

Rouillé : camp de concentration hier pour des militants du PCF, Républicains espagnols, Gitans… Local de rétention administrative aujourd’hui pour migrants, la continuité grise de la rétention

Il existe à Argenteuil, une Amicale de Châteaubriant Voves Rouillé animée par des militants du PCF qui commémorent l’emprisonnement et l’exécution de militants de ce parti durant la Seconde guerre mondiale. La brève suivante, en pensant à eux, a attiré mon attention. Certains militants de la Ville furent emprisonnés à Rouillé une commune de la Vienne, tel un sans doute parmi de nombreux autres dont j’ai retrouvé le nom, Jean Futioleau.

         Ces militants seront comme nous extrêmement peinés et révoltés à la lecture de l’article suivant de notre hebdomadaire Lutte ouvrière.

 

Camp de Rouillé, Seconde guerre mondiale

Camp de Rouillé : continuité dans la rétention

Publié le 23/10/2024

La petite ville de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers, va voir l’ouverture en 2025 d’un local de rétention administrative dans une ancienne gendarmerie, destiné à accueillir des « étrangers en situation irrégulière » qui, selon le gouvernement, « représenteraient une menace pour l’ordre public ». Ils seront surveillés par la police.

Cette même ville a connu, en septembre 1941, l’ouverture d’un « centre d’internement administratif » pour y concentrer des hommes considérés comme dangereux pour l’ordre public, sous bonne garde de la gendarmerie et de la police. À l’époque, le gouvernement de Vichy y enfermait des membres du PCF, des républicains espagnols, des gitans…

C’est le gouvernement d’Élisabeth Borne qui a lancé le projet, poursuivi par ceux de Gabriel Attal et Michel Barnier. Dans ce délire anti-étrangers, les apôtres de la rétention ne manqueront pas de références historiques. Les villes de Rivesaltes et Gurs en Occitanie, de Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire, de Nexon et Poitiers dans la Vienne, connurent de tels camps durant la guerre. Le choix est vaste.

                                                  Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2934

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui dimanche 27 octobre de 11 h. à midi marché Héloïse.

Lundi 28 octobre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

lundi 22 avril 2024

Lafarge. Macron et Darmanin contre les écologistes

 

Lafarge. Macron et Darmanin contre les écologistes

Publié le 17/04/2024

Le 11 avril, neuf militants ont reçu une convocation pour un procès qui aura lieu le 27 juin prochain à Évreux. C’est la suite de la protestation organisée en décembre dernier par deux cents organisations écologistes ou syndicales contre le groupe Lafarge.

Le 10 décembre, une journée de protestation avait été organisée contre le cimentier, dénonçant à la fois l’artificialisation des sols et des soupçons de financement de Lafarge à l’État islamique (Daech) en Syrie, en 2016. À Val-de-Reuil, les militants avaient envahi le site, vidant des sacs de pigment de coloration pour béton et des barils de sable.

Quatre mois plus tard, le 8 avril, 17 personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête de la Sous-direction antiterroriste (SDAT). Les arrestations ont eu lieu sans ménagement : interpellation à 6 h du matin à coups de bélier dans la porte, fusil d’assaut braqué sur le visage, passage à tabac laissant des hématomes dans les côtes, au ventre et au visage. Les militants embarqués, les yeux bandés, se sont retrouvés au quatrième sous-sol du SDAT à Levallois-Perret, dans des cellules éclairées au néon, sous vidéosurveillance et à l’isolement complet. Le zèle mis par la BRI dans cette opération a aussi frappé d’innocents voisins des militants !

Une des militantes écologistes, relâchée sans suite judiciaire, après 60 heures de garde à vue, s’est retrouvée en pleine nuit dans une rue de Paris, menottée dans le dos, les yeux bandés et sans téléphone…

Les chefs d’inculpation retenus sont démesurés : association de malfaiteurs, dégradations en réunion, séquestration. Cinq des neuf prévenus sont sous contrôle judiciaire et doivent pointer tous les quinze jours. Certains n’ont pas le droit de se contacter et ne peuvent se rendre dans l’Eure.

N’ayant pas réussi à faire interdire les Soulèvements de la terre, le gouvernement, ministre de l’Intérieur en tête, se venge et traite comme des terroristes des militants qui sont surtout des lanceurs d’alerte. Le message est clair : les industriels, du ciment, du pétrole ou de la chimie seront défendus contre ceux qui voudraient les faire cesser de polluer.

                                                      Jacques Fontenoy (Lutte ouvrière n°2907)