Contre le coup de force, ce soir à 16 heures à leur côté
Jeudi 31 octobre au matin, une opération policière a été déclenchée pour évacuer par surprise le piquet des travailleurs sans-papiers en lutte devant Chronopost à Alfortville.
L'arrêté municipal daté du 28 octobre demandant leur départ a été affiché par la police en même temps que l'évacuation ! Plusieurs, parmi ceux qui étaient partis au travail plus tôt, n’ont pas pu récupérer leurs effets personnels, y compris les documents pour leur régularisation, leur passeport et leur argent. Les occupants du piquet ont été repoussés par la police, qui les a tenus à distance pendant que les engins de destruction étaient en action pour broyer et benner les tentes et abris.
Voilà la politique de coup de force de l'État, qui refuse de régulariser les travailleurs sans-papiers, présente les migrants comme des ennemis et leur oppose la répression policière. Depuis 35 mois de lutte, ils n’ont eu comme réponse qu'un mépris anti-ouvrier et raciste, qui vient de franchir un cran de plus avec le nouveau ministre de l'Intérieur Retailleau.
Une manifestation de protestation est organisée vendredi 8 novembre à 16h depuis l'agence Chronopost (rue Warnier à Alfortville) vers la préfecture du Val-de-Marne à Créteil.