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vendredi 4 avril 2025

Justice : celle des riches et des puissants, et celle des pauvres

 Justice : celle des riches et des puissants, et celle des pauvres

La condamnation de Marine Le Pen et la décision d’exécution provisoire de sa peine d’inéligibilité de cinq ans ont déchaîné la polémique, avec des dénonciations du côté excessif de cette décision judiciaire, voire de son caractère discriminatoire.

Publié le 02/04/2025

Il ne faut pourtant pas renverser les rôles : les dirigeants politiques en vue, loin d’être maltraités, bénéficient de mesures de protection exceptionnelles, comparé au reste de la population.

Un chiffre peut illustrer cette situation, celui des personnes incarcérées en attente de leur jugement. Au premier février, elles étaient 21 631 qui croupissaient en prison, parfois avant d’être innocentées. Et puis le traitement est radicalement différent selon que l’on est au bas de l’échelle, ou bien que l’on occupe un haut poste dans l’administration ou la sphère politique.

Ce qui est considéré comme le bas peuple n’a bien souvent droit qu’à une justice expéditive. Pour des petits délits, on est jugé dans les procédures expéditives de la « comparution immédiate ». Leur nombre a augmenté, passant de 31 213 en 2000 à 60 348 en 2023. À l’issue de ce type de procès, avec un avocat nommé d’office, des peines de prison avec incarcération immédiate peuvent être prononcées. Et le marathon judiciaire se poursuit derrière les barreaux.

Quant aux procès concernant des notables des affaires ou de la politique, c’est une tout autre histoire. Un exemple est celui de la société Apollonia, qui se tient actuellement à Marseille. Il s’agit d’une escroquerie à l’encontre d’au moins 761 personnes, et qui atteint un milliard d’euros. Tous les accusés, du président directeur général à sa suite, comparaissent libres, et il aura fallu des années d’investigation pour qu’ils soient obligés de s’asseoir dans un tribunal. Il y a une véritable mansuétude de la justice à l’égard des hautes sphères de la société, et quand des juges ou des procureurs essaient de leur appliquer la loi, les instances supérieures sont là pour remédier à ce qu’elles considèrent comme des dérapages par rapport aux règles non écrites, mais bien réelles, qui s’appliquent à eux. Ainsi, bien des juges ou des procureurs qui avaient fait incarcérer un grand patron délinquant, voire un politicien, ont vu ce dernier libéré en quatrième vitesse par la chambre de l’instruction des cours d’appel. Pis, le magistrat du parquet trop respectueux de la loi peut se retrouver rapidement muté d’office, pour mettre fin à ses investigations.

                                               Paul Sorel (Lutte ouvrière n°2957)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui vendredi 4 avril, de 15 h.45 à 16 h.30, marché du Val ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;

Samedi 5 avril : de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

-de 10 h.30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-et de 11 h.15 à midi devant Auchan au Val-Sud ;

Dimanche 6 avril, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché du Centre ;

Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 7 avril, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 


 

vendredi 28 février 2025

Georges Ibrahim Abdallah : acharnement judiciaire

Georges Ibrahim Abdallah : acharnement judiciaire

Les manifestations prévues mercredi 19 et jeudi 20 février, en faveur de la libération annoncée de Georges Ibrahim Abdallah, ont été interdites par le préfet de police de Paris Laurent Nunez. En même temps, la cour d’appel a repoussé pour la énième fois cette libération.

Publié le 26/02/2025

Militant libanais, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné sans preuve pour complicité dans les meurtres d’un attaché militaire américain et d’un diplomate israélien. En 1987, il a écopé d’une peine de prison à perpétuité, mais il est libérable depuis vingt-cinq ans. Les autorités judiciaires n’en ont pas moins rejeté ses demandes successives de libération.

Au bout d’une quarantaine d’années d’emprisonnement injuste, le tribunal d’application des peines a ordonné sa remise en liberté le 15 novembre 2024. Le Liban s’est dit prêt à l’accueillir suite à la décision de son expulsion immédiate. Malgré tout, le Parquet national antiterroriste a encore fait suspendre sa libération jusqu’à son nouveau passage devant la cour d’appel, le 20 février. Ce jour-là, non seulement, celle-ci a décidé de repousser encore sa libération au 19 juin, et de plus, l’a conditionnée au versement de dommages et intérêts aux parties civiles, entre autres les États-Unis qui depuis le début font pression pour son maintien en détention.

Durant toutes ces années de détention, Georges Ibrahim Abdallah n’a jamais renié ses convictions communistes et son engagement pour la cause palestinienne. C’est pour lui faire payer cette détermination que les autorités judiciaires entravent sa libération jusqu’à inventer de nouvelles conditions à celle-ci. Il y a répondu en faisant dire par son avocat son refus d’indemniser les États-Unis qui « envoient des bombes sur les enfants palestiniens et libanais ».

Par cette décision inique, par l’interdiction des manifestations de soutien, l’État français obtempère aux demandes des États-Unis, maintenant un homme en prison en tout arbitraire et se montre prêt à réprimer ceux qui dénoncent la politique impérialiste au Moyen Orient.

                                                          Joséphine Sina (Lutte ouvrière n°2952)

vendredi 14 février 2025

Corruption, Paprec et la corruption ordinaire

 

Une histoire où tout finit bien

 

 

En acceptant de payer 17,5 millions d’euros au parquet national financier, Paprec, géant du traitement des déchets, échappe à son procès pour corruption, fraude fiscale et entente illicite. Cette somme est ridicule au vu de ses 3 milliards d’euros de bénéfices.

         Quant au PDG qui s’est vu interdire de rester à la direction de l’entreprise, il a simplement laissé la place à son fils… et lui-même s’est consolé en prenant la tête de Paprec international.

         Un patron comme tous les autres en somme…

lundi 10 février 2025

CPI : pas de justice sous l’impérialisme

 

C’est le système impérialiste du droit du plus fort qui est à renverser

 

 

Trump a décrété des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI) en rétorsion de la poursuite pour crime contre l’humanité entamée à l’encontre de Netanyahou pour le massacre des Palestiniens. Toutes les personnes collaborant de près ou de loin avec la CPI sur ce dossier sont visées par Trump, qui dit crûment que le droit international est le droit du plus fort.

         De leur côté, les gouvernements de 79 pays, dont ceux d’Europe occidentale, se sont indignés de ces sanctions qui, selon eux, décrédibiliserait le droit international. Quelle hypocrisie ! La CPI n’a jamais poursuivi les dirigeants pour les crimes perpétrés par l’armée britannique en Irak ou Afghanistan, ni par l’armée française en Afrique. Et pour cause : la CPI est l’émanation de ces donneurs d’ordre.

         C’est le système impérialiste, inséparable de son cortège d’exploitation et de guerres, qui est à renverser. Sans cela, pas de véritable justice.