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dimanche 23 juin 2024

Demain après les législatives : L’unité qui compte : celle des travailleurs en lutte. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

L’unité qui compte : celle des travailleurs en lutte

Publié le 19/06/2024

La possibilité d’une majorité d’extrême droite à l’Assemblée nationale, à l’issue des élections législatives, a incité les partis de la gauche gouvernementale à s’allier dans le Nouveau Front populaire afin de ne présenter qu’un seul candidat ainsi labellisé dans chaque circonscription.

Cette énième version de l’Union de la gauche fait le calcul que l’aspiration à l’unité est toujours puissante parmi les militants et les électeurs de gauche. Mais cette combinaison électorale est-elle un pas vers l’unité indispensable du monde du travail contre les attaques de la classe capitaliste, la menace de l’extrême droite et la marche à la guerre ?

La classe ouvrière ne peut non seulement vaincre mais même mener des luttes défensives sans regrouper ses forces et passer elle-même à l’action. Historiquement, les partis et syndicats ouvriers avaient été créés pour jouer ce rôle. Mais la bourgeoisie, en particulier dans les pays impérialistes, a su rallier au « ministérialisme » dès le début du 20e siècle et à l’Union sacrée en 1914 une large partie des dirigeants des partis ouvriers et des syndicats, dont les Hollande, Mélenchon, Roussel sont aujourd’hui les descendants. En se comportant, non en représentants de la classe ouvrière, mais en représentants de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier, ces dirigeants dits « réformistes » ont trahi les révoltes et révolutions ouvrières dans les années 1918-1919 et donné un répit au capitalisme. Ils représentaient un facteur de division important et de paralysie dans le mouvement ouvrier.

Les communistes, ceux qui, avec Lénine et Trotsky, étaient restés fidèles aux idées révolutionnaires et se sont retrouvés à la tête de l’Internationale communiste, ont su définir une tactique pour surmonter la division de la classe ouvrière. Cette politique dite du front unique ouvrier n’avait rien à voir avec la tactique des « Fronts populaires » ou autres « Blocs des gauches », qui n’ont été qu’une manière d’enchaîner les travailleurs derrière des politiques au service de la bourgeoisie. Les partis communistes devaient absolument garder leur indépendance politique, mais en même temps proposer des actions communes et concrètes à l’ensemble des travailleurs pour défendre leurs intérêts et revendications de classe et faire progresser leur conscience.

Quel que soit le gouvernement qui sortira des élections législatives, il sera un adversaire des classes laborieuses. Le rôle des révolutionnaires est dès aujourd’hui de prévenir les travailleurs face aux illusions qu’ils pourraient avoir dans les promesses des uns ou des autres. Il sera aussi d’être à leurs côtés pour contrôler, surveiller les faits et gestes du nouveau gouvernenemt.

                                                     Christian Bernac (Lutte ouvrière n°2916)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui dimanche 23 juin, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,

Et de 11 h. à 11 h.50, au marché Héloïse.

-Lundi 24 juin, de 18 à 19 heures dans le centre commercial de Saint-Gratien…

D’autres rendez-vous auront également lieu.

 

Patronat : sous le capitalisme, c’est lui qui commande

 

Affirmer une perspective ouvrière face à la dictature de la bourgeoisie

 

 

Le Medef a réuni les dirigeants politiques des trois grandes coalitions en compétition pour leur donner ses consignes, quelle que soit la couleur politique du prochain gouvernement.

         Parallèlement, le dirigeant d’une autre organisation patronale, la CPME, a couru les médias pour dire : « Toute promesse d'un camp ou d'un autre qui ne serait pas financée et pas finançable serait immédiatement sanctionnée par les marchés », c’est-à-dire par la grande bourgeoisie. Selon lui, il faut « maintenir la politique » actuelle car « si on ne rassure pas [les marchés] la machine économique s'arrête ».

         En effet, la bourgeoisie exerce une dictature économique et un chantage permanent qui rendent illusoires un réel changement de politique au travers de ces élections. C’est précisément pour expliquer qu’il faudra que des luttes ouvrières massives privent les capitalistes de leur pouvoir en les expropriant que Lutte ouvrière présente des candidats.

samedi 22 juin 2024

Nouveau Front populaire : une protection contre l’extrême droite ? Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

 Nouveau Front populaire : une protection contre l’extrême droite ?

Publié le 19/06/2024

Même si les responsables des partis de gauche et des principaux syndicats promettent monts et merveilles d’un gouvernement de Front populaire, leur véritable et pour tout dire unique argument est d’éviter d’avoir Bardella à Matignon.

 

 

Ils ont certes raison de prévoir qu’un Bardella continuerait en pire la politique de Macron en faveur des plus riches, ne tiendrait aucune de ses maigres et évanescentes promesses sur les retraites et les allocations chômage, continuerait à détruire les services publics pour payer les intérêts d’une dette creusée pour aider le grand patronat. Ils ont aussi raison de redouter une flambée de mesures contre les immigrés et une libération de la violence des racistes et des islamophobes avec ou sans uniforme. Le mensonge n’est pas dans ces sombres mais réalistes prédictions, il est dans l’affirmation que le Front populaire éviterait de telles calamités.

Le gouvernement de gauche de juillet 2024, s’il existe, se trouvera comme ces prédécesseurs face aux exigences du capital. La simple augmentation des salaires et leur indexation sur les prix se heurtera à cet obstacle. La crise économique continuant de s’approfondir et de sévir, on peut prévoir que la pression patronale se traduira par la poursuite des licenciements, du blocage des salaires, de la hausse des prix, du travail forcé et gratuit pour les chômeurs, des expulsions locatives, la misère croissante et la ruine des petits commerçants des quartiers populaires, des petits agriculteurs et entrepreneurs. Et même, si le Front populaire ne satisfait pas les revendications immédiates des travailleurs, le risque est qu’il devienne une cible contre laquelle se mobiliseront les couches de petits bourgeois ruinés qui iraient renforcer ainsi les troupes du RN.

La gauche, quand elle est au pouvoir, ne cède pas seulement devant le grand patronat, elle plie aussi devant l’appareil d’État, les généraux et les policiers. Largement gangrénés par le racisme, les policiers à la gâchette facile et les contrôleurs au faciès continueront à sévir et à être couverts par leur hiérarchie et, n’en doutons pas, par leur ministre, même socialiste. Bien sûr, avoir un Bardella à Matignon encouragerait les excités racistes mais à l’inverse un gouvernement de gauche ne ferait certainement rien pour les calmer et pour rendre la police moins complaisante envers eux.

La gauche au pouvoir, n’ayant pas la volonté de s’attaquer au grand capital, ne trouverait pas les dizaines de milliards nécessaires pour remettre sur pied des services publics dignes de ce nom. Elle les trouverait en revanche pour les budgets militaires, pour les aides aux entreprises et pour payer les dettes des gouvernements précédents, c’est-à-dire pour continuer à engraisser le capital financier et les quelques familles bourgeoises qui le détiennent.

En fonction des soubresauts de l’économie mondiale et des colères sociales, si cela ne dépend que de lui, un gouvernement de gauche continuera la politique de Attal ou commencera celle prévue par Bardella, sous la présidence de Macron et en préparant son remplacement par Le Pen.

La seule véritable protection contre une telle évolution serait une poussée venant de la classe ouvrière pour imposer ses exigences, comme cela s’était produit en 1936, en fait contre la volonté des dirigeants du Front populaire de l’époque. C’est à cela que les travailleurs doivent se préparer, en étant décidés cette fois à aller jusqu’au bout, c’est-à-dire à arracher le pouvoir à la bourgeoisie pour l’exercer eux-mêmes.

                                         Paul Galois (Lutte ouvrière n°2916)

 

Rendez-vous, 13 heures 45 devant le café des 2 gares

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui samedi 22 juin, de 10 h.15 à 10 h.55, devant Monoprix ;

-de 10 h.30 à midi, centre Cl de Joliot-Curie

Et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 23 juin, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,

Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse.

-Lundi 24 juin, de 18 à 19 heures dans le centre commercial de Saint-Gratien…

D’autres rendez-vous auront également lieu.

Attal, salaires : le jour d’après ressemblera au jour d’avant

Ne comptons que sur nos propres forces

 

 

La conférence de presse d’Attal, pompeusement baptisée « Le jour d’après », n’a rien révélé de bouleversant. À entendre le Premier ministre, le pouvoir d’achat est au cœur de ses préoccupations : on croirait qu’il n’est pas déjà au pouvoir.

         Les promesses d’Attal maintiennent le cap : si quelques euros atterrissent dans les poches des travailleurs, ce sera au bon vouloir du patronat avec des primes, ou grâce à de nouvelles exonérations de cotisations sociales.

         Pour des « jours d’après » vraiment différents, les travailleurs doivent compter sur leurs propres forces.