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samedi 2 novembre 2024

Colonialisme : un coût incommensurable

La vraie réparation sera le renversement du capitalisme

 

Empire colonial britannique
 

Au sommet des chefs de gouvernement des pays du Commonwealth, le roi Charles III et son premier ministre Keir Starmer ont été interpellés à propos du rôle de la Grande-Bretagne dans la traite négrière.

         Des représentants de plusieurs ex-colonies britanniques estiment que l’ancien occupant leur doit la somme de… 18 trillions de livres sterling, pour réparer les dégâts faits à l’Afrique et à ses habitants par des siècles de déportation et d’exploitation.

         Le roi et Starmer ont botté en touche en répondant qu’il fallait d’abord regarder vers l’avenir et qu’ils sont prêts, au lieu des réparations demandées, à aider ces pays dans leur lutte contre le changement climatique.

         Balivernes ! Pas plus aujourd’hui qu’hier l’impérialisme britannique ne fera le moindre cadeau aux peuples dominés. La seule réparation possible, ce sera de le renverser.

 

lundi 2 septembre 2024

Royaume-Uni : changer de gouvernement pour que rien ne change

Si les travailleurs ne s’imposent pas, droite ou gauche, ce sont les intérêts du Capital qui eux s’imposent

 

 

La gauche travailliste, aux manettes du gouvernement britannique depuis moins de deux mois, annonce la couleur : « cela va faire mal », a déclaré le Premier ministre Keir Starmer au sujet du prochain budget de l’État. Mal pour les travailleurs, bien sûr, qui vont subir des mesures d’austérité. La diminution des aides pour les factures d’énergie pour les retraités est déjà actée.

         Les travaillistes justifient ces attaques anti-ouvrières par le « trou noir économique » laissé par les conservateurs qui les ont précédés.

         « Les choses vont empirer avant que nous allions mieux », dit Keir Starmer. Des promesses servies aux travailleurs, jamais aux capitalistes.

 

dimanche 18 août 2024

Grande-Bretagne : Manifestations contre l’extrême droite

 Grande-Bretagne : Manifestations contre l’extrême droite

Publié le 13/08/2024

Samedi 10août, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues dune quarantaine de villes de Grande Bretagne pour protester contre les violences xénophobes de la semaine précédente et affirmer « Bienvenue aux réfugiés ! » ou encore « Non au racisme ! Non au fascisme ! ».

L’étendue de cette mobilisation a été bien supérieure à celle des émeutes des 3 et 4août, avec par exemple des manifestations conséquentes à Glasgow et Edinburgh, alors même que l’Écosse avait été épargnée par les attaques racistes. À Londres, plusieurs rassemblements ont eu lieu, dont le plus important a réuni 5 000 personnes devant le siège de Reform UK, parti violemment anti- migrants qui a attiré 4millions d’électeurs aux législatives. À Belfast, les manifestants étaient 15 000. Ils ont aussi dépassé le millier dans de grandes villes anglaises comme Liverpool, Newcastle et Manchester, et ils étaient des centaines dans de plus petites villes comme Hull, où on craignait une reprise des attaques racistes.

Ce succès a pu réconforter tous ceux qui ne veulent pas laisser sévir les suprémacistes blancs et leurs troupes sans répliquer. Dès leurs premières exactions, des contre-manifestations avaient eu lieu et dès le lendemain des émeutes, des riverains étaient venus aider les habitants des quartiers immigrés touchés par des saccages. Au soir du mercredi 7août, suite à la publication dune liste de cibles potentielles, parmi lesquelles des mosquées et des centres dhébergement de demandeurs dasile, des milliers de personnes s’étaient déjà retrouvées aux abords des lieux menacés. Toute une fraction de la jeunesse et de la classe ouvrière, musulmane ou non, refuse donc visiblement le poison de la division que tente de répandre l’extrême droite.

Si cette réaction est salutaire, seuls les plus naïfs peuvent s’imaginer que l’extrême droite va s’arrêter là. Certes, le gouvernement se vante d’avoir déjà fait arrêter près de 800 individus et d’en avoir fait condamner plus de 350. Mais après une décennie de relative discrétion, les apprentis nazis de Grande- Bretagne – passés ou pas par le BNP (Parti national britannique) et l’EDL (Ligue de défense anglaise) – peuvent déjà se réjouir, malgré leurs effectifs minimes et leur structuration lâche, d’avoir rallié, via les réseaux sociaux, une foule de jeunes n’ayant rien à perdre et prêts à en découdre. Ils pensent que la crise, en s’approfondissant, peut leur offrir un large terrain de recrutement.

Surtout, la classe politique, à droite comme à gauche, a fait sienne depuis longtemps l’idée que l’immigration est un problème. Farage, le chef de Reform UK, et les figures de proue conservatrices passent leur temps à reprocher au gouvernement travailliste son « laxisme » envers les sans-papiers, contre toute évidence puisque Starmer est hostile à la libre circulation. Ils l’accusent aussi d’être plus répressif envers les émeutiers racistes qu’envers ceux qui défendent la population de Gaza ou luttent contre le réchauffement climatique. Comparaison écœurante… et fausse : Starmer s’est récemment félicité de la condamnation de militants d’Extinction Rebellion à de lourdes peines de prison, pour bien rappeler son attachement à « la loi et l’ordre ».

Face à la démagogie des politiciens et à la montée de l’extrème-droite, ces manifestations sont un encouragement contre tous les aspects de la crise de la société capitaliste.

                                                    Thierry Hervé (Lutte ouvrière n°2924)

jeudi 15 août 2024

Le Royaume désuni, Jonathan Coe, Folio

 

Un grand roman anglais, et même bien davantage

 


Un livre remarquable, un grand moment de lecture. Grand comme le très grand écrivain anglais Jonathan Coe. Un très grand roman donc, de ceux où la vie des individus racontée avec empathie et vérité s’insère dans l’histoire de la société qui la détermine pour l’essentiel. Une fresque de 75 ans avec l’histoire du Royaume-Uni en toile de fond donc et des dirigeants politiques pour le moins parfois particuliers au service de leur classe. Des générations qui se suivent, entre continuité et rupture, entre préjugés et ouvertures.

         Vous avez une ou deux journées de vacances. Un whisky  ou des cafés non loin, dans une chaise-longue de préférence. C’est parti pour une belle aventure de lecture.