Affichage des articles dont le libellé est urgences. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est urgences. Afficher tous les articles

mardi 19 mars 2024

Urgences : incapables de jouer leur rôle, un exemple à Saintes (17) parmi tant d’autres

Dans un des pays parmi les plus riches du monde….

 

L'hôpital de Saintes

L’hôpital de Saintes a refusé de prendre en charge une fille de 13 mois montant en température et toussant énormément : le service pédiatrique était plein, les urgences spécifiques fermées. On a dit à ses parents d’aller dans d’autres hôpitaux à plusieurs dizaines de kilomètres, mais sans garantir qu’il y ait de la place et un pédiatre. Finalement c’est dans une ambulance du SMUR que la fillette a été traitée en urgence.

         La baisse de moyens des hôpitaux est criminelle. Elle prépare des drames.

 

samedi 10 septembre 2022

Éducation, manque d’enseignants, une mesure d’urgence à prendre

 

Enseignants indisponibles disponibles !

 

Wikimedia commons

Alors qu’il manque au moins quelques 4 000 enseignants, les règles de la fonction publique empêchent d’avoir recours aux enseignants en disponibilité qui seraient heureux de pouvoir enseigner à nouveau. Depuis fin août, une pétition circule sur internet réclamant l’embauche de ces enseignants s’ils le souhaitent.

         Actuellement au nombre de 24 000, ce sont des profs qui ont été placés en congés sans solde, dont un certain nombre parce qu’ils n’ont pu obtenir la mutation hors de l’académie à laquelle ils sont rattachés, pour suivre un mari, une épouse, etc. De même, aucune académie ne peut embaucher un enseignant en disponibilité si ce dernier relève d’une autre académie.

         L’intérêt général voudrait que ces enseignants en disponibilité deviennent réellement disponibles.

jeudi 12 septembre 2019

Urgences : Buzyn jette de la poudre aux yeux


Déshabiller Pierre pour habiller Paul



Pour tenter de mettre fin au mouvement de grève dans les services d'urgence des hôpitaux, la ministre de la santé a annoncé un prétendu plan d'urgence de 750 millions d'euros... Mais en fait cet argent sera soustrait au reste du budget de la santé. Buzyn va donc déshabiller Pierre pour habiller Paul. Les quelques mesurettes concédées ne suffiront pas à désengorger les arrivées aux urgences.
Mais elle ne propose aucune embauche, ni aucune ouverture de lits supplémentaires et pas d'augmentations de salaires, alors que c'est ce que réclament les personnels en lutte. Ils exigent des moyens humains pour travailler dans de bonnes conditions afin de soigner correctement les patients. Et cela devient chaque jour de plus en plus urgent !

jeudi 22 août 2019

Urgences, loin de faiblir, le mouvement se développe


Depuis le début de l’été, le nombre de services d’urgence en mouvement à l’échelle du pays a doublé. Il atteint actuellement près de 220 services concernés. Les actions continuent donc. Ci- dessous, une manifestation du personnel à Thionville (Moselle) ces jours derniers.

« Urgences en souffrance, services surmenés, hôpital en danger ! »



Une vue de la manifestation

Lundi 19 août, à l’appel de la CGT, un nouveau débrayage a eu lieu à l’hôpital Bel-Air de Thionville, et 120 personnes ont manifesté aux cris de « Urgences en souffrance, services surmenés, hôpital en danger ! » : il y avait des infirmiers, des aides-soignants, des personnels du SAMU, du SMUR, des manipulateurs radios, soutenus par des militants de la CGT et des gilets jaunes.
       Le personnel des urgences de Thionville dénonce les conditions de travail et des temps d’attente des patients qui peuvent dépasser dix heures, il demande l’embauche d’infirmiers, d’aides-soignants et de médecins pour assurer une prise en charge correcte des patients. Les problèmes de l’hôpital dépassent largement le cadre des urgences, d’autres services comme la gériatrie, la cardiologie et la neurologie manquent de personnel, les agents subissant surcharge de travail, changements de plannings, rappels sur les congés…
       Cela fait maintenant sept semaines que les urgences de Thionville sont mobilisées, et le succès de cette manifestation en plein mois d’août montre que le personnel ne baisse pas la garde. En l’absence de réponse de la part de la direction et du gouvernement, le mouvement continue.

lundi 3 septembre 2018

SAMU : des embauches supplémentaires pour un fonctionnement normal. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Samu : manque criant de personnel



Le magazine Le Point a publié un article sur les Samu titré « Quand le 15 ne répond pas », qui présente quelques chiffres chocs repris par une grande partie des médias. 4,6 millions d’appels reçus, soit 15 % du total, n’auraient pas été traités par les Samu.
Cet article contient également un classement des Samu basé sur le taux d’appels décrochés. L’avant-dernier de ce classement est le Samu de Paris, qui répondrait à moins d’un appel sur deux.
Ces chiffres et classements sont en grande partie faux. Ils ont été établis à partir de données officielles, souvent fragmentaires et incomplètes. Il est évidemment absurde de penser qu’à Paris le Samu ne répond qu’une fois sur deux. À contrario le professeur Carli, directeur du Samu de Paris, affirme que, « au Samu de Paris, le taux d’appels décrochés est en réalité de 76 % et on répond en moyenne aux appels en 48 secondes ».
En revanche, le constat que le Samu ne parvient pas à répondre à une partie des appels est parfaitement exact et la cause en est connue. Les assistants de régulation médicale (ARM), qui décrochent au 15, ne sont pas assez nombreux pour faire face au nombre d’appels qui vient encore d’augmenter de 20 % en cinq ans. Un rapport du Sénat de juillet 2017 mettait par exemple en évidence qu’à Paris, il faudrait 45 ARM pour faire face au volume d’appel et qu’il n’y en avait que 29 dans le service.
Pour que les Samu fonctionnent correctement, il faudrait donc embaucher des ARM et des médecins régulateurs. Et ce n’est pas ce que le gouvernement s’apprête à faire. Les journalistes du Point comme la ministre de la Santé, Agnès Buzin, préfèrent discuter de la mise en place d’un numéro unique pour l’urgence en remplacement du 15 (Samu), du 18 (pompiers) et du 17 (police). Mais il est clair qu’un tel numéro unifié, si les moyens humains pour répondre au téléphone restent insuffisants, ne résoudra rien et peut même s’avérer catastrophique.
                                                           Jean POLLUS (Lutte ouvrière n°2614)