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mardi 11 juin 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 10 juin 2024

Macron prétend nous donner la parole, les travailleurs doivent la prendre !

 

10/06/2024

Après le succès du Rassemblement national, Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Que se cache-t-il derrière cette décision surprise et l’annonce de législatives dans trois semaines ? Une tambouille politicienne minable, ou bien la tentative de sortir d’une instabilité politique qui aurait fini par être gênante pour la grande bourgeoisie ? Bien malin qui peut le dire.

Quoi qu’il en soit, Macron nous redonne la parole, eh bien prenons-la pour mettre en avant nos préoccupations de travailleuses et de travailleurs ! C’est ce que feront les candidats de Lutte ouvrière, qui seront largement présents dans ces législatives.

La première de nos revendications concerne notre pouvoir d’achat. Il dégringole avec la flambée des prix. Il dégringole quand on tombe malade ou que l’on se retrouve en invalidité, quand on se retrouve licencié et forcé de reprendre un emploi plus mal payé ou encore quand on part à la retraite.

Ces reculs sont révoltants comparés aux 200 milliards d’euros de la fortune d’un Bernard Arnault, aux 18 millions d’euros encaissés chaque jour par les actionnaires de Stellantis et aux 100 000 € quotidiens touchés par son PDG, Tavares. Il n’y a aucune raison que ceux qui travaillent et font fonctionner la société voient leur vie se dégrader quand les parasites et les spéculateurs se gavent. 

Exiger un salaire, une pension d’invalidité ou de retraite qui augmente en même temps que tous les prix, c’est-à-dire leur indexation, est un minimum. Exiger l’annulation des reculs imposés sur la retraite ou le chômage est un minimum.

Vivre sans avoir la peur au ventre, c’est aussi refuser d’être poussé vers une troisième guerre mondiale. À quoi servira le droit de partir à la retraite à 62 ans si l’on meurt à 30 dans une nouvelle guerre ? À quoi servira un salaire indexé sur l’inflation si l’on se retrouve sous les bombes ? Il faut refuser de marcher dans des guerres décidées par des politiciens, un état-major et des généraux qui ont prouvé qu’ils n’ont rien à faire des travailleurs.

En même temps que ces revendications, exprimons notre opposition à tous ces politiciens qui savent nous promettre monts et merveilles mais sont tous des laquais de la grande bourgeoisie. Il y a ceux que l’on a déjà essayés et qui ont trahi. Et il y a les autres, les Le Pen et Bardella qui se targuent de n’avoir jamais déçu.

Mais s’ils ne l’ont pas fait, c’est qu’ils n’ont pas encore été en situation de le faire. Car tout comme Macron, Le Pen et Bardella soutiennent l’ordre bourgeois, le pouvoir patronal et la propriété privée capitaliste. Que Macron entrouvre aujourd'hui la porte de Matignon à Bardella et que ce dernier se dise prêt à cette cohabitation prouve que les deux sont parfaitement compatibles.

Tous les deux sont des ennemis des travailleurs. Sans être au pouvoir, le RN dresse déjà les travailleurs et les pauvres les uns contre les autres en s’attaquant aux travailleurs immigrés. Il divise et affaiblit la classe ouvrière face au grand patronat, pendant que celui-ci accumule des fortunes au travers de l’exploitation et du pillage du monde.

Le Pen et Bardella font mine de s’opposer à la politique va-t-en guerre de Macron, mais ils attisent le nationalisme, le patriotisme et le militarisme. Comme leurs ancêtres d’extrême droite l’ont fait en leur temps, ils feront marcher la population au pas, y compris dans des guerres meurtrières. Les travailleurs qui soutiennent le RN se fourvoient donc gravement.

Mais si le RN incarne pour beaucoup de travailleurs la capacité de changer leur vie, on le doit aux renoncements des partis de gauche. Fut un temps, ce sont eux qui incarnaient l’aspiration au changement. Ils l’ont trahie parce qu’ils ont abandonné la perspective révolutionnaire et ont fini par imposer la même politique anti-ouvrière que la droite quand ils sont arrivés au pouvoir. Aujourd'hui, cette même gauche, divisée ou unie, continue de tromper les travailleurs avec des promesses électorales aussi dérisoires que mensongères.

Quels que soient les rebondissements de la vie politicienne, cette énième élection ne changera rien à l’évolution inégalitaire, chaotique et destructrice de la société. Elle ne changera rien à son évolution nationaliste et guerrière. Tout cela est inscrit dans le fonctionnement du capitalisme, sa course au profit et sa guerre économique.

La seule source d’espoir est du côté des réactions des travailleurs. Alors, il faut des femmes et des hommes qui retrouvent la conscience de leur force et le chemin des luttes collectives. Il faut des femmes et des hommes conscients que leur lutte pour arracher de meilleures conditions n’aboutira qu’avec le renversement de la classe capitaliste.   

                                                                     Nathalie Arthaud                      

 

vendredi 7 juin 2024

Argenteuil, s’il est le « candidat du maire », nous mesurerons dimanche soir la popularité du maire à travers celui de son poulain

Le candidat du maire ? eh bien, nous allons voir…

 

                                                        DM

Absent totalement de la campagne sur la Ville, le candidat Bellamy s’est soudain souvenu d’Argenteuil dans la nuit de mercredi à jeudi, un jour et demi avant la fin de la campagne électorale, et pris d’une excitation de dernière minute a recouvert consciencieusement de ses affiches tout panneau qui se présentait. Il ajoutait :

 

                                                                                                             DM

         Donc, le monsieur affirme que le maire d’Argenteuil le soutient. Bien.

        Nous pourrons donc dimanche soir mesurer la popularité du maire à travers celui de son poulain ! À dimanche soir. DM

 

mardi 28 mai 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 27 mai 2024

 POUR FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS, VOTEZ LUTTE OUVRIÈRE !

27/5/2024

Après avoir envoyé son Premier ministre face à Bardella, la tête de liste du Rassemblement national, Macron a proposé de débattre lui-même avec Le Pen. À l’approche des élections européennes du 9 juin, le camp macroniste voudrait mobiliser son électorat en se présentant à nouveau comme le seul rempart à l’extrême droite. Mais depuis qu’il est au pouvoir, loin d’affaiblir le RN, Macron l’a au contraire renforcé en reprenant à son compte sa démagogie contre les migrants, contre les chômeurs, contre les jeunes des banlieues, contre les travailleurs immigrés… 

De son côté, le RN cherche à capitaliser le rejet que Macron suscite au sein des classes populaires et se présente comme le seul parti qui n’a jamais gouverné. Mais il fait tout pour démontrer à la bourgeoisie qu’il est tout aussi capable de servir ses intérêts que les partis ayant déjà exercé le pouvoir. 

Le RN et les macronistes se disputent le droit de gérer les affaires de la classe capitaliste et donc de s’attaquer au monde du travail. Quand, au nom du « patriotisme économique », Bardella-Le Pen prônent l’instauration de barrières douanières aux frontières de la France, Macron-Attal parlent d’en instaurer aux frontières de l’Europe. Mais, national ou européen, ce protectionnisme protégerait exclusivement les intérêts du grand patronat et ses profits, non les emplois.

À aucun moment Macron-Attal ou Bardella-Le Pen n’abordent la question des licenciements, des fermetures d’entreprises et les problèmes concrets des travailleurs. Ils n’ont pas un mot sur les cadences de plus en plus dures, sur le temps passé dans les transports, ni sur les contrats précaires que beaucoup connaissent, ni sur les bas salaires et les petites retraites. Aucun de ces politiciens n’envisage de s’en prendre aux profits faramineux accumulés grâce à l’exploitation des travailleurs par les Arnault, Mulliez, Dassault, Peugeot… Car tous s’inclinent devant le pouvoir et la fortune de ces grandes familles bourgeoises, qui sont les vrais maîtres de la société.

Le parti lepéniste est un mouvement d’extrême droite dirigé par une famille millionnaire, qui rassemble des nostalgiques du pétainisme et des partisans du colonialisme, celui d’hier en Algérie comme celui d’aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie. Mais s’il peut compter sur les voix des quartiers populaires, la responsabilité en incombe d’abord au PS et au PC. Ces partis qui se disaient du côté des travailleurs les ont trahis et écœurés lors de leurs passages successifs au gouvernement, où ils ont fidèlement servi les intérêts des capitalistes en menant des politiques anti-ouvrières. Et en contribuant eux aussi à répandre le poison du nationalisme dans les rangs de la classe ouvrière, ils ont fait reculer sa conscience d’avoir des intérêts irréductiblement opposés à ceux de la bourgeoisie et ont ouvert la voie au RN.

Travailleurs, n’écoutons pas les démagogues qui veulent nous diviser en désignant les immigrés comme des boucs-émissaires et nous entrainer dans une guerre entre pauvres ! Ce ne sont pas ceux qui vomissent leur haine des étrangers ou des musulmans dans les médias qui bâtissent les immeubles, entretiennent les routes ou font tourner les hôpitaux, mais bien notre classe sociale, celle des travailleuses et des travailleurs venus du monde entier.

Nos ennemis, ce sont les capitalistes, une minorité de financiers et d’actionnaires qui parasitent la société. Ils s’enrichissent comme jamais avec leur guerre économique qui met la planète en coupe réglée et dresse les peuples les uns contre les autres.

Les élections ne changent pas la vie, mais elles permettent de s’exprimer. La liste Lutte ouvrière – le camp des travailleurs, conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, est composée d’ouvriers, d’employés, de techniciens, de cheminots, d’enseignants. Dans cette campagne électorale, nous voulons affirmer que les travailleurs qui savent faire fonctionner la société doivent la diriger ! Nous voulons faire entendre le mot d’ordre lancé par Marx et devenu celui du mouvement ouvrier quand il était révolutionnaire : « Travailleurs de tous les pays, unissons-nous ».

Voter le 9 juin pour la liste Lutte ouvrière, c’est affirmer fièrement sa confiance dans la capacité de la classe ouvrière de renverser le capitalisme, ce système fauteur de crises et de guerres, et de bâtir une société débarrassée des frontières, de l’exploitation et de toutes les formes d’oppression.

dimanche 26 mai 2024

Argenteuil, élections européennes : la difficulté du recrutement d’assesseurs électoraux à Argenteuil, un résultat de bien des reculs

 

En particulier, le produit du recul des réseaux politiques

 

... drôle d'allure, ce bureau d'hommes

Pour l’organisation des élections dont elle a la charge, la municipalité d’Argenteuil a bien du mal à recruter les assesseurs qui à titre bénévole permettent le fonctionnement et le contrôle des bureaux de vote. La difficulté n’est pas nouvelle, mais cela ne risque pas de s’améliorer en vue des élections européennes du 9 juin prochain, avec en plus la présence de 38 listes enregistrées en France.

         La municipalité d’Argenteuil réclame donc des assesseurs à corps et à cri, et il n’y a aucune raison de s’étonner qu’elle le fasse.

         Ce problème traduit surtout le recul de l’engagement politique, et surtout à Argenteuil de l’effondrement de ses réseaux, y compris de ceux liés à la municipalité actuelle. Longtemps, un parti tel que le PCF tint à être présent dans les bureaux de vote par la participation en tant qu’assesseurs des militants des quartiers de la Ville qui y furent très nombreux.

         Pour ce qui nous concerne, il n’y a aucun souci à ce que des proches qui le souhaitent s’engagent dans cette activité bénévole d’un jour qui peut se prolonger très tard dans la nuit.

         S’il y avait enfin le parti ouvrier communiste révolutionnaire pour la construction duquel nous militons, il saurait trouver les assesseurs présents non seulement pour contrôler le vote mais également pour saluer les habitants du quartier et le voisinage rencontrés lors de leurs activités militantes.

         Mais aujourd’hui, un courant politique tel que Lutte ouvrière ne bénéficie pas de fait des moyens démocratiques à l’égal de tous. Cela à l’échelle du pays où pendant des mois notre expression est tenue éloignée des grands médias, mais également localement. Si nous bénéficions de l’application du droit de réunion, il n’en va pas de même au niveau de l’expression. Pourquoi un courant obtenant 3% aux élections municipales en 2020 ne peut-il bénéficier de 3% d’expression municipale ? DM