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samedi 22 mars 2025

Air France : nouvelle cabine « Première », pas de quoi écorner la fortune des milliardaires

Les prix volent haut chez Air Riches

 

 

La toute nouvelle cabine « La Première », destinée aux clients fortunés d'Air France, sera sans doute très confortable et équipée. À 10 000 euros pour un aller-retour Paris-New York, elle indique où est la priorité de la compagnie : transporter des riches pour voir sa rentabilité s'envoler.

         Mais 10 000 euros ne sont pas grand-chose vous diront les Arnaud, Saadé, Bettencourt-Meyers et autres milliardaires, qui de toute façon ont leur jet privé et ne voyagent pas avec de simples millionnaires.

 

vendredi 14 mars 2025

Groupe Safran : mobilisation pour les salaires

Groupe Safran : mobilisation pour les salaires

La direction de Safran a communiqué aux syndicats ses décisions d’augmentation de salaires pour l’année 2025. Les montants dérisoires ont provoqué des réactions dans l’ensemble des sites du groupe, les syndicats appelant à des réunions d’information, à des débrayages et à des rassemblements.

Publié le 12/03/2025

 

Au bout de quelques semaines, la direction n’a quasiment rien changé à ses annonces : on est maintenant autour de 1 % d’augmentation générale, avec un minimum à 42 euros brut, et un budget de 1,5 % pour les augmentations individuelles, promotions, ancienneté, etc.

À l’usine de Villaroche, mardi 4 mars, des heures d’information syndicale ont réuni autour de 1 000 salariés, et le lendemain la grève a rassemblé plus de 500 personnes qui ont manifesté dans l’usine. Une centaine de grévistes d’autres sites, principalement de Corbeil, étaient venus les rejoindre. Les ateliers sont restés déserts toute la journée. Les deux jours suivants, la production a été sérieusement ralentie, certains grévistes étant restés à la maison tandis que d’autres, venus sur le site, se rassemblaient au bâtiment Montage et manifestaient.

Lundi 10 mars, des heures d’information syndicale se sont à nouveau tenues, mais elles n’ont cette fois regroupé quasiment que des travailleurs des ateliers. Des débrayages et des rassemblements quotidiens ont été décidés. Des actions similaires sont également prévues sur d’autres sites. À l’usine de Commercy, dans la Meuse, qui emploie autour de 200 personnes à la fabrication d’aubes de moteurs, la grève est totale depuis le 5 mars, avec piquet de grève à l’entrée du site.

Bien que certains syndicats du groupe aient signé l’accord, le mécontentement est général devant les augmentations ridicules proposées, et dans le bâtiment Montage, beaucoup veulent poursuivre les actions. La CGT ayant avancé le chiffre de 100 euros d’augmentation dans un tract, cette somme est reprise par les grévistes.

Les profits réalisés par Safran sont énormes et représentent 40 000 euros par salarié, mais la direction, en phase avec la politique de l’ensemble du patronat et du gouvernement, ne veut rien lâcher.

Leurs discours sur les efforts à faire dans un contexte de concurrence internationale et d’escalade guerrière n’ont pas empêché les travailleurs de se mobiliser et de relever la tête.

                                                    Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2954)

 

mercredi 3 juillet 2024

Dassault - Argenteuil : pour la guerre, la hausse de l’exploitation. Pas question !

 

Dassault – Argenteuil : hausse de la production… en attente

Publié le 26/06/2024

Lors du Salon de l’armement de Satory, Macron avait demandé aux industriels de la Défense de faire un effort particulier dans le cadre de l’économie de guerre.

 

 

Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, n’a pas traîné pour répondre : « Il est attendu de nous qu’une priorité absolue soit donnée à la production du Rafale. […] Il est de notre devoir de respecter nos engagements et de tenir nos délais de livraison. »

Dans l’usine d’Argenteuil, vu le contexte, il semblerait cependant qu’il soit difficile à Trappier de tenir ses engagements. Déjà, il est prévu qu’elle déménage en septembre pour s’installer à Cergy, dans le Val-d’Oise. Un déménagement prévu depuis belle lurette et qui ressemble de plus en plus à l’Arlésienne, puisqu’il est à nouveau question de le différer, les travaux n’étant toujours pas terminés. Y aura-t-il suffisamment de bâtis d’assemblage permettant de construire plus de Rafale ? En tout cas, ce n’est pas dans l’usine actuelle, destinée à disparaître, que cela pourra se faire.

Augmenter les cadences pour produire plus ? Construire un Rafale ne demande pas les mêmes compétences que fabriquer un presse-purée et, pour l’instant, la direction de Dassault, qui n’embauche pas depuis des années, n’a pas sous la main le nombre de techniciens qualifiés nécessaires. Pour cela, elle a compté sur France Travail (donc aux frais de l’État) pour organiser des stages de formation en accéléré. Une formation tellement accélérée, d’ailleurs, qu’elle ne durera qu’un mois au lieu des six habituels.

Il reste alors à demander aux salariés d’effectuer des heures supplémentaires afin d’accroître la production. Actuellement, des sondages sont faits dans l’usine pour savoir combien d’entre eux seraient volontaires pour travailler 12 heures par jour… mais sans dire quand cela se ferait, ni dans quelles conditions et pour quelle rémunération. En somme, si le PDG de Dassault se déclare prêt à « défendre la France », il semblerait que l’intendance ne suive pas !

Comme tous les marchands d’armes, Dassault se frotte les mains dans l’attente des profits supplémentaires que leur offrent les perspectives guerrières dans la situation actuelle. Et tout ce beau monde d’appeler les travailleurs à relever leurs manches. Ces derniers n’ont rien à gagner à augmenter encore plus les bénéfices de ces profiteurs, ils n’ont que leur temps et leur santé à y perdre.

                                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2917)