Immigration
: une loi inique
31 Janvier 2024
Le 25 janvier, le Conseil constitutionnel,
saisi par le président Macron, a invalidé 32 articles sur 86 de la loi
Immigration. Le reste de la loi a été promulgué dès le lendemain.
Les neuf juges ont invalidé ces
articles rédigés en majorité par la droite LR sans les juger sur le fond. Ils
ont considéré qu’ils étaient des « cavaliers législatifs »,
c’est-à-dire qu’ils avaient été introduits sans lien avec le texte initial. Les
députés LR, désireux de surenchérir sur le gouvernement, voulaient s’attaquer
encore plus aux droits des travailleurs immigrés. Ils avaient durci les conditions
du regroupement familial ou de délivrance de titres pour des motifs de santé,
instauré une caution pour les étudiants, allongé la durée de résidence minimale
pour bénéficier de prestations sociales.
Ainsi les travailleurs immigrés
n’auront pas à attendre cinq ans pour percevoir des allocations familiales ou
des APL… pour l’instant, car rien n’empêchera la droite ou le gouvernement de
proposer un nouveau texte de loi contenant ces attaques qui instaurent une
« préférence nationale ».
En fait, le Conseil constitutionnel
a répondu aux vœux de Macron en revenant au texte proposé par son ministre de
l’Intérieur, qui avait un double objectif. Le premier était de faire campagne
contre les immigrés, montrés du doigt comme des boucs émissaires, criminalisés.
Et Darmanin s’est d’ailleurs réjoui, dès le 26 janvier, de pouvoir expulser
davantage d’immigrés délinquants. Le gouvernement en a expulsé plus de
4 600 en 2023, il pourra maintenant appliquer la double peine aux immigrés
ayant légalement un titre de séjour, il pourra s’en prendre à ceux qui sont
arrivés à 13 ans ou ceux qui se sont mariés en France. Qu’importe que le parent
expulsé laisse ses enfants en France. Tout est fait pour assimiler immigration
et délinquance et diviser ainsi le monde du travail.
L’autre objectif était de
répondre aux besoins du patronat en régularisant certains travailleurs dans les
secteurs où les patrons peinent à recruter. Mais ces régularisations se feront
au compte-gouttes et, d’ores et déjà, Darmanin exige des préfets qu’ils
surveillent et contrôlent le secteur de la livraison. Il enjoint ainsi les
préfets à prendre exemple sur le procureur de Grenoble, qui avait organisé une
véritable rafle auprès des livreurs de chez Uber.
Faire peser une menace sur toute
une fraction du monde du travail est l’objectif principal du gouvernement. Il
espère faire pression sur l’ensemble des travailleurs en contraignant une
fraction d’entre eux à accepter n’importe quelle condition de vie ou de
travail. Ceux qui pensent que le combat contre cette loi injuste doit se
poursuivre ont bien raison.
Lutte ouvrière appelle à
participer aux manifestations organisées pour protester contre la loi Darmanin
qui auront lieu samedi 3 février.
À Paris, le rendez-vous est à 14 h
place de la République .
Aline
URBAIN (Lutte ouvrière n°2896)
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Aujourd’hui samedi 3 février : de 10 h. à 10 h.30, marché des
Coteaux ;
-de 10 h30 à midi, centre commercial cité Joliot-Curie ;
-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;
-Dimanche 4 février, de 10 h15 à 10 h55 devant l’Intermarché du
Centre ;
-et de 11 h à midi au marché Héloïse ;
-Lundi 5 février : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien ;
-Mercredi 7 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
N’oubliez
pas maintenant de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui
aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en
autour de vous. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17
euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.