mardi 30 novembre 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 29 novembre 2021

 Vive la lutte des travailleurs de Martinique et de Guadeloupe !

29/11/2021


Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu est aux Antilles depuis dimanche. Son objectif est de déminer la révolte sociale qui a éclaté en Guadeloupe et en Martinique. Car il s’agit bel et bien d’une révolte sociale !

Les médias s’emploient à présenter les évènements comme des émeutes fomentées par des bandes de voyous qui ne penseraient qu’à piller, incendier et racketter la population. Exactement comme ils l’ont fait pour le mouvement des gilets jaunes, ils s’attardent sur les violences et passent sous silence les revendications portées par les manifestants.

Qui a pu voir, par exemple, les images de la manifestation de samedi dernier qui s’est déroulée à Pointe-à-Pitre et qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes ? Qui a pu entendre les revendications des salariés et de tous ceux, mères de famille, chômeurs, qui se regroupent sur certains ronds-points ? Là, il est non seulement question de l’arrogance du pouvoir et de ses méthodes autoritaires en matière de vaccination, mais aussi du prix de la bouteille de gaz et de celui du pain, de la misère et du chômage.

Ce qui est dénoncé, c’est un pouvoir qui se moque des problèmes de la population. C’est un pouvoir qui a été complice de l’empoisonnement au chlordécone et qui ne bouge pas le petit doigt pour essayer de dépolluer les sols. C’est un pouvoir qui est incapable d’alimenter correctement la population en eau depuis des années.

Installé à 7000 km, le gouvernement continue de traiter les Antilles comme des colonies et fait des Antillais des citoyens de seconde zone. En métropole, le taux de chômage est de 8 %, contre 20 % aux Antilles où il y a moins de formations pour les jeunes, moins de lits d’hôpitaux, moins de médecins… Mais, intérêt de la bourgeoisie sucrière oblige, il y a traditionnellement plus de sucre dans toutes les boissons commercialisées, et donc plus de personnes souffrant du diabète ! Tous les prix sont plus élevés aussi, y compris celui des bananes pourtant produites localement.

En résumé, tous les problèmes qui se posent ici aux classes populaires, les petits boulots, les bas salaires et l’inflation, se retrouvent là-bas de façon décuplée.

Cette révolte a les mêmes raisons que celle qui avait débouché en 2009 sur le mouvement contre la « profitation ». Celui-ci avait duré 44 jours, avec de grandes grèves qui avaient mis le pouvoir d’achat au centre des revendications. Eh bien, pour que les classes populaires aient une chance d’arracher l’amélioration de leur vie quotidienne, il faut que les travailleurs en deviennent l’aile marchante !

Pour l’heure, le gouvernement a accordé aux Guadeloupéens ce qu’il avait déjà concédé en Martinique, c’est-à-dire que l’obligation vaccinale ne soit effective qu’au 31 décembre. Il a aussi promis 1000 emplois jeunes. On est loin du compte ! Mais ces petits gestes prouvent que la mobilisation fait bouger les choses. Alors, souhaitons que ceux qui se mobilisent sur les barrages, dans les manifestations et les grèves depuis quinze jours continuent à le faire !

Le ministre des Outre-Mer s’est dit prêt à discuter de l’autonomie. C’est une grossière diversion ! Des notables extérieurs à la révolte populaire et certains indépendantistes peuvent être intéressés par un changement de statut. Mais ni l’autonomie ni même l’indépendance ne feront sortir de la misère les pauvres de Guadeloupe et de Martinique ! L’autonomie ne forcera pas les bourgeois antillais et les « Békés », héritiers des planteurs esclavagistes, à être moins rapaces vis-à-vis des exploités.

Personne n’est dupe. Si le ministre Lecornu parle aujourd'hui d’autonomie, c’est pour refuser de mettre plus d’argent pour les hôpitaux. C’est pour refuser de mettre les moyens nécessaires dans un plan de réfection du réseau d’eau. C’est pour ne pas parler d’augmentation des salaires et des allocations et de leur indexation sur les prix.

Autonomie ou pas, les travailleurs sont bien placés pour savoir qu’ils ne se feront respecter qu’en se battant pour leurs revendications. Si depuis 2009, les gains de la mobilisation ont été perdus, c’est que les travailleurs ont baissé la garde quand les patrons, eux, ont continué leur offensive.

Aujourd'hui, les classes populaires des Antilles sont en situation d’inverser le bras de fer parce qu’elles se battent. Pour nous tous ici, cela doit être une source d’inspiration !

                                                                             Nathalie Arthaud 

 

Les permanences des jours à venir :

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-mardi 30 novembre, de 9 h.45 à 10 h.40, centre commercial de Joliot-Curie :

-mercredi 1er décembre, de 11 h à 11h.30 marché des Champioux.

 

Nathalie Arthaud dans les médias :

Regardez les très nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2782, et Lutte de classe (2,5 euros) n°218, lors des permanences et :

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

Argenteuil, agents territoriaux, la municipalité leur fait les poches, un nouvel appel à la grève lundi prochain !

 

Non à la double peine ! Mobilisation !

 

 

Même le père Noël a débrayé

De nombreux agents de la Ville d’Argenteuil ont répondu hier à l’appel à la grève des syndicats CGT et FSU.

         Rappel des faits :

         1-la municipalité se prend dans le tapis en instaurant une prime de présentéisme, indélicate avec les malades, et illégale ;

         2-elle s’obstine à s’en prendre aux malades en voulant diminuer l’ensemble « prime » de la rémunération, toujours en rapport avec le nombre de jours d’absence pour maladie ;

         3-elle fait comme si les bien-portants pouvaient se voir délestés à partir de janvier prochain de ces 500 euros nécessaires à tous.

         Conclusion logique pour tout agent :

         1-la municipalité a porté un préjudice aux agents de la collectivité ;

         2.les 500 euros doivent être maintenus ;

         3.c’est tout de même fort de café que la municipalité maintienne son obstination maladive à l’encontre de notre santé. Pas question qu’elle touche aux autres éléments de la rémunération.

         Solution pour débloquer la situation :

         Que la colère et la mobilisation grandissent parmi les agents territoriaux de la Ville d’Argenteuil.

         Un nouvel appel à la grève a été décidé pour lundi  6 décembre, avec une assemblée générale à 9 heures devant la mairie toujours.DM

Argenteuil, le vélo, un danger qui ne devrait pas être

 

Un très bon moyen de transport courtes distances pourtant !

 

 


 Très dangereux pour les cyclistes et les piétons

Un de nos amis a eu un accrochage avec un véhicule au carrefour Péri-Paul Vaillant Couturier. Sauf qu’il était en vélo, et un accrochage vélo-voiture se termine souvent mal pour le vélo et surtout pour le cycliste. En l’occurrence rien de grave, mais le conducteur du véhicule n’a même pas attendu puisqu’il a filé…

         La circulation à vélo est si dangereuse qu’elle décourage nombre d’habitants qui ne demanderaient pas mieux d’utiliser ce deux-roues pour se déplacer. Elle est particulièrement dangereuse à Argenteuil, et le carrefour Péri-Babou l’est dans ce contexte encore davantage.

         La circulation à vélo n’a jusqu’à présent pas été une préoccupation ni des municipalités d’Argenteuil ni du conseil départemental du 95 pour qui seuls les chemins et les routes de campagne semblent compter.

         Salutation à notre ami et aux valeureux cyclistes ! Ils n’obtiendront satisfaction, là encore, seulement pas la mobilisation. DM


Oppression des femmes : l’exemple vient d’en haut

 

Une omerta qui ne peut être brisée que par les femmes

 


 L’émission Envoyé Spécial, dans laquelle plusieurs femmes ont témoigné des actes commis par Nicolas Hulot, met en lumière comment le pouvoir et la richesse lui ont servi à se sentir autorisé à les agresser sexuellement. Et à s’en tirer, jusqu’à présent, grâce aux protections dont la vedette de la télé et ancien ministre de l’Écologie a bénéficié : Marlène Schiappa et Emmanuel Macron, entre autres, ont eu des « mots » de soutien pour Hulot.

Il n’y a rien à attendre des institutions pour combattre l’oppression des femmes. C’est en se battant contre tout l’ordre social, et contre ses institutions que les choses changeront.