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mercredi 20 décembre 2023

Argenteuil, communiqué de « Générations », une page tournée par Philippe Doucet depuis des lustres et par le PS depuis encore tellement plus longtemps

Loin de là, construire un parti des travailleurs, communiste, révolutionnaire, et internationaliste

 


Le groupe d’Argenteuil du mouvement Générations, une scission du PS fondée autour de Benoît Hamon, vient de diffuser un communiqué intitulé « Philippe Doucet condamné en correctionnel, la gauche tourne la page ».

         Comme si l’ancien maire et député d’Argenteuil n’avait pas lui-même tourné la page entre 2012 et 2017 en soutenant de toutes les manières possibles le gouvernement anti-ouvrier et réactionnaire par bien des aspects (Souvenir-vous des délires sur la dénaturalisation) de Hollande.

         Mais qu’est-ce la gauche ? il y a belle lurette qu’une fois au gouvernement, elle ne se différencie absolument pas sur l’aspect gouvernemental essentiel de la droite, celui de servir la soupe à la classe dominante. De cette façon, elle a perdu largement son crédit dans les milieux populaires et participé à faire le lit électoral de l’extrême-droite.

         Pour le monde du travail, il s’agit hier comme aujourd’hui et demain d’approfondir l’écriture de la seule page qui vaille, celle de l’élargissement de la reconstruction d’un parti de militants et non de notables, développant son activité au sein des entreprises et de ces quartiers populaires.

         Ce parti ne pourra être que communiste, révolutionnaire, et internationaliste, donc aux antipodes de cette « gauche » dont se réclament ces adhérents de Générations. DM

 

lundi 23 octobre 2023

Désunion de la gauche : des massacres et une mascarade

Désunion de la gauche : des massacres et une mascarade

18 Octobre 2023

Les partis de gauche qui s’étaient rassemblés pour les élections législatives de 2022, LFI, PS, PCF, EELV, sont en voie de se séparer à propos, disent-ils, de la crise du Moyen-Orient.

Les dirigeants de LFI en général et Jean-Luc Mélenchon en particulier refuseraient de caractériser le Hamas comme une organisation terroriste et deviendraient par là même des soutiens de ce mouvement islamiste et des centaines d’assassinats perpétrés contre des civils israéliens le 7 octobre. Depuis vingt ans, le chef de file américain de l’impérialisme mondial a caractérisé sa politique comme celle de la « lutte contre le terrorisme ». Il a même établi une liste des organisations terroristes que chacun est prié de considérer comme le catalogue officiel des ennemis du genre humain. Quiconque les combat, quels que soient les moyens, est du même coup considéré comme dans le camp des « démocraties ». L’UE et d’autres puissances ont elles aussi fait leur liste. Chacun est ainsi sommé de se ranger dans le camp impérialiste sous peine d’être rejeté dans celui du terrorisme.

Cet alignement obligatoire, naguère refusé par un PCF qui l’accepte aujourd’hui, est contesté par LFI. Mélenchon l’exprime en employant seulement les termes de « crimes de guerre » à propos de l’action du Hamas. Pour le reste, il reprend les mêmes positions que la gauche d’antan, voire celles de la diplomatie française lorsqu’elle se voulait indépendante des États-Unis : cessez-le-feu et appel à des négociations sous l’égide de l’ONU. Cela reste, soit dit en passant, une politique d’impuissance, qui laisse le pouvoir au plus fort, c’est-à-dire en l’occurrence à l’État d’Israël, bras armé de l’impérialisme au Moyen-Orient.

Les dirigeants du PS n’ont, eux, aucun scrupule à tresser des couronnes à l’impérialisme américain, suivant une habitude prise il y a plus d’un siècle. Les écologistes suivent les vents dominants et la direction du PCF ne semble plus capable de faire autre chose. Et, surtout, bien plus que du Moyen-Orient, tous ces gens se préoccupent surtout de la prochaine échéance électorale. Il s’agit des élections européennes de juin 2024, au scrutin proportionnel. Autant dire que chacun de ces partis a intérêt à se présenter seul et à tenter de récupérer les voix gagnées par LFI ces dernières années. D’où le ridicule procès en complicité de terrorisme intenté à Mélenchon.

Pourtant, passées les européennes, que vienne une élection à deux tours, nécessitant donc l’union de la gauche, et on les verra peut-être se réconcilier. Le sang sèche vite en entrant dans l’histoire, surtout lorsqu’elle est platement électorale.

                                                Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2881)

 

Achetez, lisez le numéro 2881 de Lutte ouvrière de cette semaine. Il contient de nombreux articles sur la situation au Proche-Orient.

 

Les prochaines permanences prévues :

- Mercredi 25 octobre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux ;

-Vendredi 27 octobre, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

N’oubliez pas de noter sur vos agendas, le rendez-vous plus lointain de notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Dès à présents, parlez-en autour de vous et réservez. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.

 

jeudi 31 août 2023

Gauche : marcher séparément, trahir ensemble. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

                  Gauche : marcher séparément, trahir ensemble

30 Août 2023

Les universités d’été des partis de gauche ont été dominées par la question qui préoccupe les états-majors, les élections européennes. Elles ne seront pourtant qu’une étape en vue de la préparation de l’échéance présidentielle de 2027.

Se présenter séparément à ces élections, en juin 2024, comme le PCF et les Verts l’ont annoncé, permet d’exister en vue de négocier un éventuel ralliement à l’étape suivante. LFI, en ce moment le plus important électoralement, veut une liste commune des partis de gauche pour préparer une candidature unique, très probablement celle de Mélenchon, à la présidentielle de 2027. Ségolène Royal, ex-ministre et dirigeante PS, ex-candidate à la présidentielle, ex-représentante aux Pôles et on en oublie, a trouvé le moyen de faire parler d’elle en se déclarant « disponible » pour conduire une liste unique de la gauche. Les calculs de ces politiciens ne valent toutefois que s’ils trouvent des électeurs…

Quels que soient leurs intérêts d’appareils ou de personne, quel que soit même leur programme politique, tous spéculent sur le sentiment, maintes fois entendu, qu’il faut que la gauche s’unisse pour se débarrasser de Macron et pour éviter l’arrivée au pouvoir de Le Pen. Mais c’est ce mirage d’un bon gouvernement de gauche, ses trahisons une fois au pouvoir, qui ont conduit à l’explosion de l’abstention politique dans la classe ouvrière, au déplacement général de l’opinion vers la droite, à la montée de Le Pen. Il n’y a pas de remède électoral à cette dégradation sociale et morale, il n’y a pas de combinaison politicienne ou d’unité miraculeuse. Il n’y a que l’activité patiente et quotidienne des militants de la classe ouvrière pour lui donner conscience de sa force et de sa capacité à renverser l’ordre social. C’est sur cette base-là seulement que l’unité des travailleurs peut constituer une perspective réelle.

                                                         Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2874)

 

Les prochaines permanences prévues :

-Vendredi 1er septembre, de 15 h.30 à 16 h.30, marché du Val-Nord ;

- et de 17 h.15 à 18 heures 15, carrefour « Babou » ;

-Samedi matin 2 septembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

- et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Dimanche 3 septembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

- et de 11 h. à midi au marché Héloïse.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier.

dimanche 16 avril 2023

PCF : lutte des places à gauche. Un article de notre hebdomladaire Lutte ouvrière de cette semaine

PCF : lutte des places à gauche

12 Avril 2023

Le PCF a tenu son 39e congrès du 7 au 10 avril à Marseille. Fabien Roussel, réélu à sa tête, s’est fait remarquer en déclarant que « la Nupes est dépassée » et qu’il faut rassembler la gauche jusqu’à Bernard Cazeneuve, l’ex-Premier ministre de Hollande.

Il n’y a pas à s’étonner de la main tendue à un politicien qui a refusé l’alignement du PS derrière la Nupes initiée par Mélenchon et qui se démarque du spectacle radical joué par les députés LFI au Parlement.

D’un côté, même si ce n’est guère que par son nom, le Parti communiste français reste associé à la lutte des classes et à la contestation du capitalisme. Malgré ses déboires électoraux successifs et la perte des municipalités qu’il a dirigées pendant des décennies, il conserve un réseau militant dans certains quartiers populaires et parmi les travailleurs, un réseau que n’ont pas les autres partis de la gauche gouvernementale. Il continue d’attirer à lui des femmes et des hommes, y compris des jeunes, pour qui « la lutte des classes est toujours une réalité », pour reprendre les termes d’un sondage qu’il a commandé.

Mais, de l’autre côté, la politique des dirigeants du PCF, depuis des décennies – en fait depuis les années 1930, où il a cessé d’être un parti révolutionnaire pour devenir un gardien de l’ordre social –, a toujours consisté à apporter leur soutien à un politicien bourgeois présentable en vue d’obtenir des ministères. Blum, De Gaulle, Mitterrand, Jospin : la liste est longue et le spectre politique très large. Quand le PCF avait une influence presque hégémonique dans la classe ouvrière, sa capacité à encadrer les travailleurs était le principal argument de ses dirigeants pour monnayer des postes de ministres. Leur participation au pouvoir s’est accompagnée de leur complicité dans les coups portés aux travailleurs, comme sous Mitterrand qui a mis en œuvre le blocage des salaires et laissé supprimer des centaines de milliers d’emplois, puis sous Jospin qui a privatisé en masse. Cette politique a fait chuter les voix du PCF, partir ses militants et baisser son influence, sans que ses dirigeants changent vraiment de politique.

Quand l’ex-sénateur ­Mélenchon a rompu avec le PS, les dirigeants du PCF, sous l’égide de Pierre Laurent, l’ont aidé à créer le Front de gauche, lancé lors des élections européennes de 2009. En 2017 après la création de La France insoumise (LFI), ils ont mis le dévouement de leurs militants au service de sa campagne présidentielle. Mais, à trop suivre Mélenchon, le PCF risquait de disparaître. En 2020, pour conserver des municipalités, il avait besoin d’alliances avec le PS. En 2022, pour sauvegarder l’existence indépendante de son appareil, Fabien Roussel a choisi de se présenter à la présidentielle. Puis, pour faire réélire ses députés, il a pris part à la Nupes, l’alliance électorale proposée par LFI pour les élections législatives de juin 2022. Aujourd’hui, pour ne pas tout parier sur l’alliance avec LFI, Fabien Roussel tend la main aux dissidents du PS, hostiles à Olivier Faure et à la Nupes.

Sur le fond, tous ces politiciens sont bonnet blanc et blanc bonnet, selon une vieille formule du PCF. Sur le terrain du nationalisme ou du protectionnisme, les différences entre Roussel, Mélenchon ou Ruffin sont indiscernables. Sur le terrain de la sécurité, Roussel, qui est allé manifester derrière la police, aux côtés de Darmanin et Bardella en mai 2021, doit apprécier Cazeneuve, ancien ministre de l’Intérieur.

Depuis des années, la politique du PCF se résume ainsi à ses tentatives de sauvegarder ses positions électorales face aux pressions de ses alliés, tout en se présentant toujours comme candidat à être un parti de gouvernement. Cela signifie en tout cas être « toujours prêt » à faire passer sous la table les revendications des travailleurs, comme on l’a vu quand le PCF a eu des ministres sous Mitterrand comme sous Jospin.

Ce n’est pas au PCF, pas plus dans sa version Roussel que dans les précédentes, que les militants ouvriers et les jeunes, attirés par le langage « lutte de classe », la référence au communisme et l’envie de combattre le capitalisme, trouveront une réponse à leurs aspirations.

                                             Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2854)