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vendredi 7 mars 2025

A69 : sortie de route pour les bétonneurs

A69 : sortie de route pour les bétonneurs

Jeudi 27 février, le tribunal administratif de Toulouse a donné raison aux opposants au projet d’autoroute A69, censée relier Toulouse et Castres, et a annulé l’arrêté préfectoral autorisant le chantier.

Publié le 05/03/2025

La construction de ce nouvel axe autoroutier de 53 kilomètres suscite une forte opposition depuis des années, car une nationale permet déjà de rejoindre Toulouse depuis Castres en 1 h 10 : l’autoroute n’aurait permis de gagner que 20 minutes, au prix d’environ 7 euros de péage et pour un coût total de 450 millions d’euros. Cela fait cher la minute, sans parler des conséquences environnementales !

Le tribunal a donc considéré qu’il n’y avait pas de nécessité impérieuse de mener ces travaux, d’autant que Castres dispose déjà d’une gare et d’un aéroport. Du PS au RN, la plupart des politiciens locaux n’en prétendent pas moins qu’il serait indispensable de « désenclaver » la région. En fait, ce projet est surtout l’enfant chéri de Pierre Fabre, fondateur du laboratoire pharmaceutique du même nom situé à Castres et qui a passé les 15 dernières années de sa vie à en faire la promotion auprès de tout ce que son carnet d’adresses comptait de notables, de ministres et de présidents de la République.

Les représentants du groupe, qui emploie 5 300 salariés en France et dont le chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros a augmenté de 5,9 % entre 2022 et 2023, menacent de déménager si les pouvoirs publics ne cèdent pas au caprice de leur père fondateur. Ils assurent que leur chiffre d’affaires aurait pu croître de 5 % par an supplémentaire grâce à cette autoroute.

D’après une annexe du contrat de concession autoroutier à l’entreprise Atosca – annexe protégée par le secret des affaires mais consultée par le journal Le Monde – le groupe Pierre Fabre aurait participé au montage financier de l’A69, via un collectif d’entreprises locales (Tarn Sud Développement, ex-Opale Invest) ayant investi dans un fonds luxembourgeois, actionnaire d’Atosca.

Pour tenter de faire pencher la balance, six jours avant l’audience, les pouvoirs publics ont promis une subvention de 42,5 millions d’euros pour faire passer de 3,9 à 2,6 euros le tarif d’une partie du tronçon. Après l’échec de cette dernière manœuvre financée par l’argent du contribuable, l’État s’apprêterait à faire appel en s’appuyant sur le fait que les deux tiers des travaux sont déjà réalisés, le chantier ayant démarré malgré les procédures en cours et les nombreuses manifestations menées contre le projet.

Ce ne sont pourtant pas les routes ni les infrastructures à entretenir qui manquent dans le pays, mais ce n’est pas ce qui préoccupe les grandes fortunes comme la famille Fabre et la valetaille politicienne à leur service.

                                                             Sacha Kami (Lutte ouvrière n°2953)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui vendredi 7 mars, de 15 h.30 à 16 h.15, marché du Val ;

-de 16 h.45 à 17 h.30, entrée de la mairie ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;

Samedi 8 mars : de 10 heures 30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-et de 11 h.15 à midi devant Auchan au Val-Sud ;

Dimanche 9 mars, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 10 mars, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 


 


 

 

Pollution des eaux : pollueurs qui ne veulent pas être payeurs

Sans vergogne

 


 

Les grands groupes attaquent l'Union Européenne en justice car ils ne veulent pas se plier à une directive européenne datant de 2022, demandant aux industriels de la pharmacie et des cosmétiques de payer une partie de la dépollution des eaux. Il leur en coûterait 1,2 milliard d’euros pour toute l'Europe, une bien petite somme pour des entreprises comme L'Oréal, Sanofi, Roche et autres Novartis, dont les chiffres d'affaires se comptent en dizaines de milliards. 

         Pour ces grands groupes, les États et l'UE sont là pour les arroser de subventions, pas pour prélever un peu de monnaie dans leur portefeuille.

 

lundi 3 mars 2025

Argenteuil, chemin de halage, 2013, quand un conseil municipal s’inclina devant les desiderata de Fayolle

Petit rappel très bénéfique

 


 

 

Le chemin de halage le long de la Seine est au cœur de l’entreprise de verdissement de la physionomie de la municipalité de droite d’Argenteuil en cette année précédant celle des prochaines élections municipales. La décision de vendre un espace de rive de la Seine permettant à l’entreprise Fayolle de développer son « port à sable » fut prise lors d’un des derniers conseils municipaux, celui de décembre 2013, de la municipalité dirigée alors par Philippe Doucet. La municipalité d’aujourd’hui fait mine de porter l’entièreté de la responsabilité de cette affaire sur le seul Philippe Doucet. Remettons les pendules à l’heure. Que dit cette délibération votée ce soir-là ? La voilà ci-dessus.

         Dans ce genre de choses, les élus Lutte ouvrière dont moi-même débarquions (à tort) quelque peu. Mais nous avions néanmoins senti qu’il y avait « embrouille » sous roche. Nous n’avions pas voté ladite délibération, nous abstenant. Anne Gellé, alors plus affûtée sur la question avait voté contre. Quant à la minorité de droite du conseil, elle avait voté comme un seul homme (ou comme une seule femme) pour le contrat proposé passé avec l’entrepreneur.

         Chacun remarquera à propos de la réalisation d’une continuité du chemin de halage, cette douce locution adverbiale « à terme » !

         12 ans plus tard, l’affaire est toujours en suspens. À qui veut l’entendre, la municipalité actuelle déclare que la continuité du chemin sera réalisée en 2027. Comme j’aime à le répéter, on y croit, on y croit ! DM