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samedi 22 novembre 2025

Argenteuil, histoire, patrimoine, une réflexion utile et nécessaire et pas uniquement culturelle

Que choisir de l’intérêt public, ou de l’intérêt des promoteurs et des aménageurs ?


 
 

Jeudi soir à l’auditorium de la MJC d’Argenteuil, un entretien était organisé avec Élise LANGUIN, férue d’histoire et d’histoire locale, membre de la Société Historique et Archéologique d’Argenteuil et du Parisis (SHAAP) dans le cadre d’un Atelier d’histoire Sous les couvertures-MJC. Il portait sur la question du « patrimoine », de son intérêt pour la culture et l’histoire mais aussi avec son implication sociale, celle de son rapport avec les questions d’aménagement.

         En partant d'un vestige important à protéger mais qui ne l’est pas encore réellement, « l'enseigne au griffon » de l’ex-imprimerie Coulouma de la rue de Diane, l'histoire très riche de cette imprimerie où furent imprimés les premières éditions de la prestigieuse édition La Pléiade a été abordée. Il fut ensuite question de l'histoire de cette protection du Patrimoine en France qui débute pour l'essentiel au moment de la Révolution française. Mais la protection des éléments (objets, bâtiments, paysages...) se heurte à un dilemme entre intérêt public et propriété privée, individuelle ou des collectivités. Cela se complique lorsque cette dernière est celle très prégnante des communes. Préserver ou supprimer les entraves à l'aménagement et l'urbanisation ? Vaste question certes. À Argenteuil, la préservation du Patrimoine n’a jamais été jusqu’à ce jour une préoccupation essentielle des municipalités successives. L’exemple-type de ce désintérêt a été donné par l’absence de protection d’un bâtiment majeur pourtant du patrimoine historique d’Argenteuil, l'Hôtel-Dieu de la rue Pierre Guienne et de ses annexes.

         À ce propos, aucune information ne circule sur les fouilles nécessaires portant sur l’emplacement des bâtiments qui ont été dernièrement arasés rue Paul-Vaillant Couturier, face à une des sorties du centre commercial Côté Seine. La réponse attendue est d’importance, il s’agit d’un espace du vieux bourg médiéval de la Ville non loin de l’ancien couvent des Ursulines. Qu’en est-il ? On attend. DM

 

mardi 11 novembre 2025

Argenteuil, réunion inter-comités de quartiers, si au moins c’était l’occasion d’un bon gueuleton

 

De quoi contribuer à mettre le public de son côté

 

 

L’existence de « comités de quartier » permet au moins aux participants de se rencontrer et de nouer des affinités. Tout cela ne mange pas de pain, et si les habitants qui y participent sont contents, c’est très bien. Mais que l’on ne nous parle pas de démocratie, même locale. Si cette dernière existait vraiment, les sujets de discussion des membres ne se limiteraient pas aux questions relevant des différents quartiers mais prévoiraient une discussion générale sur l’incidence de l’actualité sur la vie des habitants de la Ville, mais aussi sur l’activité et les décisions de la municipalité. On en est loin, et on peut constater les limites de l’affaire lorsque cette dernière amène avec insistance les membres de comités à décider l’utilisation des 50 000 euros dévolus pour chaque quartier à la réalisation de son grand dada du mandat, les fresques…

         Puisque nous évoquons ces Comités, il est à signaler qu’ils vont s’unir en fin de semaine, samedi 15, dans une grande réunion Inter-quartiers à la Cave. Le maire d’Argenteuil, lui qui doit rester légalement discret depuis le 1er septembre, sera-t-il présent ? On ne sait. En tout cas, les choses ont été préparées de telle façon que la réunion attire la clientèle. Mieux qu’un accueil café-viennoiseries, un buffet convivial de fin de matinée, capable d’adoucir les plus hostiles, est prévu. Mars approche…

         Quand il s’agit d’agapes municipales, me revient toujours en tête ce qu’évoque Karl Marx (si si !) dans un de ses textes. Pour attirer en sa faveur les troupes parisiennes à la veille du coup d’État du 2 décembre 1851 qui allait installer sa dictature, Louis-Napoléon Bonaparte organisa la veille la bombance dans les casernes, à l’aide de bon vin et de saucisson. Bien évidemment, il n’y a entre cette initiative historique et cette réunion du 15 novembre aucun rapport. DM

dimanche 2 novembre 2025

Argenteuil, patrimoine, un sujet sensible, non point marginal, mais localement marginalisé

 

Un sujet qui mérite un intérêt au-delà des deux jours annuels

 

Enseigne, dernier vestige de l’ancienne imprimerie Coulouma, rue de Diane

La question des marques visuelles du passé touche dans la diversité des individus l’attitude de chacun par rapport à sa propre histoire et aux centres de sa sensibilité personnelle. Il touche à l’intime. Mais elle est une question collective puisqu’elle est en rapport avec les moyens que l’on décide de consacrer pour leur conservation, ou pas, qui relève en conséquence des décisions collectives d’urbanisation et d’aménagement.

         Petite définition du mot patrimoine : « Le patrimoine dit « matériel » est surtout constitué des paysages construits, de l'architecture et de l'urbanisme, des sites archéologiques et géologiques, de certains aménagements de l'espace agricole ou forestier, d'objets d'art et mobilier, du patrimoine industriel (outils, instruments, machines, bâti, etc.). »

         Le sujet est d’importance lorsqu’il est abordé aux yeux du plus grand nombre. C’est le cas dans la Ville actuellement avec l’arasement d’un espace notable de la rue Paul-Vaillant couturier. Il n’y a qu’à remarquer les regards surpris des habitants sortant dans cette rue du centre commercial Côté Seine, étonnés et mal à l’aise de découvrir la grande trouée qu’ils ont sous les yeux, sur le trottoir d'en face.

         Depuis plusieurs décennies il y a dans le pays une journée du patrimoine. Argenteuil n’y déroge pas. En revanche, la réflexion sur le sujet y est maigre. Les municipalités, en particulier l’actuelle, n’y ont pas porté jusqu’à ce jour l’intérêt que la question mérite. Pourtant, les projets et décisions d’urbanisation et d’aménagement posent concrètement la survie, ou pas, de ce patrimoine. En catimini, volontairement ou pas, le problème est esquivé, et les destructions s’opèrent.

         Après avoir posé le problème, la question suivante est celle de ce que la population doit conserver ou pas des traces du passé, jusqu’à quel point, quel en est l’intérêt. C’est ce que nous aborderons dans les jours qui viennent, à travers deux brèves. D’abord, en abordant le constat d’une municipalité très loin du sujet. Nous poursuivrons par la question de la nécessité de la prise de parole de la population DM