Que choisir de l’intérêt public, ou de l’intérêt des promoteurs et des aménageurs ?
Jeudi soir à l’auditorium de la MJC d’Argenteuil, un entretien était organisé avec Élise LANGUIN, férue d’histoire et d’histoire locale, membre de la Société Historique et Archéologique d’Argenteuil et du Parisis (SHAAP) dans le cadre d’un Atelier d’histoire Sous les couvertures-MJC. Il portait sur la question du « patrimoine », de son intérêt pour la culture et l’histoire mais aussi avec son implication sociale, celle de son rapport avec les questions d’aménagement.
En partant d'un vestige important à protéger mais qui ne l’est pas encore réellement, « l'enseigne au griffon » de l’ex-imprimerie Coulouma de la rue de Diane, l'histoire très riche de cette imprimerie où furent imprimés les premières éditions de la prestigieuse édition La Pléiade a été abordée. Il fut ensuite question de l'histoire de cette protection du Patrimoine en France qui débute pour l'essentiel au moment de la Révolution française. Mais la protection des éléments (objets, bâtiments, paysages...) se heurte à un dilemme entre intérêt public et propriété privée, individuelle ou des collectivités. Cela se complique lorsque cette dernière est celle très prégnante des communes. Préserver ou supprimer les entraves à l'aménagement et l'urbanisation ? Vaste question certes. À Argenteuil, la préservation du Patrimoine n’a jamais été jusqu’à ce jour une préoccupation essentielle des municipalités successives. L’exemple-type de ce désintérêt a été donné par l’absence de protection d’un bâtiment majeur pourtant du patrimoine historique d’Argenteuil, l'Hôtel-Dieu de la rue Pierre Guienne et de ses annexes.
À ce propos, aucune information ne circule sur les fouilles nécessaires portant sur l’emplacement des bâtiments qui ont été dernièrement arasés rue Paul-Vaillant Couturier, face à une des sorties du centre commercial Côté Seine. La réponse attendue est d’importance, il s’agit d’un espace du vieux bourg médiéval de la Ville non loin de l’ancien couvent des Ursulines. Qu’en est-il ? On attend. DM

