Leur société :
Sarkozy : prisonnier quatre étoiles
Publié le 15/10/2025
L’ex-président Sarkozy devant rejoindre
prochainement sa cellule, les médias s’intéressent aux conditions de détention
de ce haut gradé de l’armée gouvernementale au service des possédants.
Condamné à cinq ans de prison pour association de
malfaiteurs, libre quoique ayant un casier judiciaire chargé, et à peine
débarrassé de son bracelet électronique, Sarkozy sera d’abord présenté à un
médecin qui jugera s’il est en état de supporter le choc de l’incarcération.
Une cellule a été réservée pour lui tout seul et on lui promet un téléphone,
trois parloirs par semaine, des promenades quotidiennes dans la solitude et
avec protection. La cantine dépendra de ses moyens financiers et on sait qu’il
n’en manque pas. Le multirécidiviste, en attente qui plus est de nouveaux
procès, ne devrait, en outre, pas attendre trop longtemps sa sortie.
La police, la justice et l’administration
pénitentiaire prennent moins de gants avec le commun des mortels. On peut citer
par exemple Robin Cotta, arrêté dans une pharmacie avec de fausses ordonnances
pour du sirop codéiné et incarcéré immédiatement, alors que son casier était vierge.
Mis en cellule avec un codétenu manifestement violent, lui, sa famille et son
avocat avaient demandé à plusieurs reprises un transfert, sans réponse du juge
ni de l’administration pénitentiaire. Ce jeune homme de 22 ans, non jugé
et arrêté pour des broutilles, est mort, assommé puis égorgé dans sa cellule
des Baumettes, à Marseille, le 9 octobre 2024. La famille attend toujours
des explications et, comme celles de dizaines de milliers de détenus en attente
de jugement et de voleurs de poules condamnés, elle doit entendre avec amertume
les précautions prises pour l’incarcération du VIP Sarkozy.
Paul Galois (Lutte ouvrière n°2985)