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lundi 3 novembre 2025

Argenteuil, patrimoine architectural et autres, un cadet des soucis municipaux

Un énorme travail nécessaire de recensement et de classement

 

 Pavillon Tollet, rue Pierre Guienne, Photo Élise Languin

Depuis deux siècles, il y a un intérêt de l’État pour la protection du patrimoine. Un arsenal législatif, des procédures et des classements ont été mis en place pour limiter ou empêcher les destructions d’édifices présentant un intérêt historique exigeant leur conservation. Il existe deux niveaux de protection selon l'intérêt patrimonial du bien : l'inscription et le classement. Le classement est le niveau le plus élevé. Dans ce domaine, la volonté des collectivités est essentielle. À Argenteuil, cette dernière est extrêmement réduite voire inexistante.

         Je ne saurais dire grand-chose sur l’intérêt des municipalités précédentes sur la question de la conservation du patrimoine, même si d’un côté celle qui a précédé immédiatement la municipalité actuelle peut à la fois s’enorgueillir de la mise en valeur des quelques vestiges du monastère d’Héloïse et du jardin de l’abbaye, mais aussi de la mise en sommeil du vieux musée d’Argenteuil !

         Il y a localement peu d’édifices relevant des deux niveaux de classement que je viens d’évoquer : la chapelle Saint-Jean, l’abbaye Notre-Dame, et l’allée préhistorique couverte des déserts. Mais ne le sont pas par exemple le premier véritable hôpital d’Argenteuil dont la construction débuta sous le règne de Louis XIV et qui avec l’extension du Pavillon Tollet construit dans la seconde moitié du XIXème siècle fonctionna jusqu’en 1929. Ne le sont pas également nulles vieilles maisons paysannes de la Ville qui auraient pu témoigner de ce que fut autrefois le bourg agricole important d’Argenteuil. Ne parlons pas des multiples constructions et autres éléments qui mériteraient d’être recensés et conservés. En particulier la mosaïque d’Édouard Pignon ou encore la salle des fêtes Jean Vilar qui témoigne d’une architecture originale. DM (Brève suivante et dernière : ce que l’on décide de conserver, de détruire, et de remplacer, une affaire relevant de ce que serait une véritable démocratie à l’échelle d’une commune, et donc de la société)

 

dimanche 2 novembre 2025

Argenteuil, patrimoine, un sujet sensible, non point marginal, mais localement marginalisé

 

Un sujet qui mérite un intérêt au-delà des deux jours annuels

 

Enseigne, dernier vestige de l’ancienne imprimerie Coulouma, rue de Diane

La question des marques visuelles du passé touche dans la diversité des individus l’attitude de chacun par rapport à sa propre histoire et aux centres de sa sensibilité personnelle. Il touche à l’intime. Mais elle est une question collective puisqu’elle est en rapport avec les moyens que l’on décide de consacrer pour leur conservation, ou pas, qui relève en conséquence des décisions collectives d’urbanisation et d’aménagement.

         Petite définition du mot patrimoine : « Le patrimoine dit « matériel » est surtout constitué des paysages construits, de l'architecture et de l'urbanisme, des sites archéologiques et géologiques, de certains aménagements de l'espace agricole ou forestier, d'objets d'art et mobilier, du patrimoine industriel (outils, instruments, machines, bâti, etc.). »

         Le sujet est d’importance lorsqu’il est abordé aux yeux du plus grand nombre. C’est le cas dans la Ville actuellement avec l’arasement d’un espace notable de la rue Paul-Vaillant couturier. Il n’y a qu’à remarquer les regards surpris des habitants sortant dans cette rue du centre commercial Côté Seine, étonnés et mal à l’aise de découvrir la grande trouée qu’ils ont sous les yeux, sur le trottoir d'en face.

         Depuis plusieurs décennies il y a dans le pays une journée du patrimoine. Argenteuil n’y déroge pas. En revanche, la réflexion sur le sujet y est maigre. Les municipalités, en particulier l’actuelle, n’y ont pas porté jusqu’à ce jour l’intérêt que la question mérite. Pourtant, les projets et décisions d’urbanisation et d’aménagement posent concrètement la survie, ou pas, de ce patrimoine. En catimini, volontairement ou pas, le problème est esquivé, et les destructions s’opèrent.

         Après avoir posé le problème, la question suivante est celle de ce que la population doit conserver ou pas des traces du passé, jusqu’à quel point, quel en est l’intérêt. C’est ce que nous aborderons dans les jours qui viennent, à travers deux brèves. D’abord, en abordant le constat d’une municipalité très loin du sujet. Nous poursuivrons par la question de la nécessité de la prise de parole de la population DM