Un énorme travail nécessaire de recensement et de classement
Pavillon Tollet, rue Pierre Guienne, Photo Élise Languin
Depuis deux siècles, il y a un intérêt de l’État pour la protection du patrimoine. Un arsenal législatif, des procédures et des classements ont été mis en place pour limiter ou empêcher les destructions d’édifices présentant un intérêt historique exigeant leur conservation. Il existe deux niveaux de protection selon l'intérêt patrimonial du bien : l'inscription et le classement. Le classement est le niveau le plus élevé. Dans ce domaine, la volonté des collectivités est essentielle. À Argenteuil, cette dernière est extrêmement réduite voire inexistante.
Je ne saurais dire grand-chose sur l’intérêt des municipalités précédentes sur la question de la conservation du patrimoine, même si d’un côté celle qui a précédé immédiatement la municipalité actuelle peut à la fois s’enorgueillir de la mise en valeur des quelques vestiges du monastère d’Héloïse et du jardin de l’abbaye, mais aussi de la mise en sommeil du vieux musée d’Argenteuil !
Il y a localement peu d’édifices relevant des deux niveaux de classement que je viens d’évoquer : la chapelle Saint-Jean, l’abbaye Notre-Dame, et l’allée préhistorique couverte des déserts. Mais ne le sont pas par exemple le premier véritable hôpital d’Argenteuil dont la construction débuta sous le règne de Louis XIV et qui avec l’extension du Pavillon Tollet construit dans la seconde moitié du XIXème siècle fonctionna jusqu’en 1929. Ne le sont pas également nulles vieilles maisons paysannes de la Ville qui auraient pu témoigner de ce que fut autrefois le bourg agricole important d’Argenteuil. Ne parlons pas des multiples constructions et autres éléments qui mériteraient d’être recensés et conservés. En particulier la mosaïque d’Édouard Pignon ou encore la salle des fêtes Jean Vilar qui témoigne d’une architecture originale. DM (Brève suivante et dernière : ce que l’on décide de conserver, de détruire, et de remplacer, une affaire relevant de ce que serait une véritable démocratie à l’échelle d’une commune, et donc de la société)

