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mercredi 3 avril 2024

Souverainisme : PCF et LFI : le souverainisme sert le patronat

PCF et LFI : le souverainisme sert le patronat

Les élections européennes sont une occasion pour le PCF et LFI d’allier un pacifisme de façade quand il s’agit de la guerre en Ukraine et une opposition à l’entrée de ce pays dans l’Union européenne (UE).


 

Invité sur France 2 le 19 mars, Léon Deffontaines, tête de liste du PCF lors de ces élections, a entonné une démagogie bien nationaliste en présentant l’élargissement de l’UE à l’Ukraine ou à la Moldavie comme une éventualité catastrophique. Il a osé dire, en sortant théâtralement un billet de cinquante euros, soit le salaire minimum moldave, qu’un tel élargissement tirerait les salaires des travailleurs français automatiquement vers le bas. Mais qui met systématiquement les travailleurs en concurrence entre les pays ou même à l’intérieur d’un pays, si ce n’est le patronat ? Montrer l’UE du doigt ne sert qu’à camoufler sa responsabilité.

Le PCF ainsi d’ailleurs que LFI mettent en opposition les travailleurs de France et ceux des pays de l’Est. Mélenchon en 2016 avait déjà servi cette soupe réactionnaire en reprochant aux travailleurs détachés d’Europe de l’Est de « voler leur pain aux travailleurs qui se trouvent sur place ». Comme si les seuls qui volent les ouvriers n’étaient pas les patrons, qui font tout pour tirer les salaires vers le bas afin de réaliser leurs profits !

Dans l’Union européenne ce sont les capitalistes des pays les plus puissants, l’Allemagne et la France en premier lieu, qui imposent leur loi, installent ou détruisent des usines indépendamment des frontières et indépendamment de l’UE, même s’ils profitent de son cadre. Renault a construit des usines aussi bien en France qu’en Roumanie et au Maroc, en y pratiquant des salaires extrêmement bas. Aucune frontière ne protège les travailleurs. Car la cause unique de leurs malheurs est l’exploitation capitaliste par le patronat qu’il soit français ou autre.

Les idées souverainistes ne servent qu’à faire oublier l’existence de l’exploitation et à dresser les travailleurs les uns contre les autres, en en présentant certains comme des menaces pour les autres et en fournissant de l’engrais au terreau sur lequel croît l’extrême droite. Il est au contraire plus que jamais nécessaire de montrer aux travailleurs que leurs ennemis, ce sont les capitalistes, à commencer par ceux qui les exploitent directement, dans leurs propres pays.

Ceux qui agitent ces idées mentent aussi aux travailleurs quand ils se présentent en défenseurs de la paix. Quand Manuel Bompard présente ainsi la liste LFI, il se garde bien de rappeler que les députés Insoumis ont systématiquement voté depuis 2022 pour les envois d’aide militaire à l’Ukraine.

De son côté, un autre député LFI, François Ruffin cherche même à se démarquer du pacifisme claironné de ses collègues en affirmant un souverainisme guerrier. Dans une interview au journal Le Monde du 16 mars, il a déclaré : « Kiev n’a pas besoin de grandes déclarations mais de munitions » et revendiqué « une industrie de guerre », au nom de la dissuasion armée. Qui profitera de cette industrie de guerre, si ce n’est les actionnaires de Dassault et Thales ? Et qui en subira les conséquences économiques, meurtrières, sinon les classes populaires ? Ruffin montre ainsi de façon claire et funeste les implications de son souverainisme, fût-il estampillé de gauche.

                                          Thomas Baumer (Lutte ouvrière n°2904)

 

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Vendredi 5 avril : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 6 avril : de 10 h. à 10 h.30, marché des Coteaux ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 7 avril : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du Centre ;

-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

--Lundi 8 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 10 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 Une réunion Lutte ouvrière dans le Val d'Oise

 


 


 

dimanche 24 mars 2024

AB-Habitat, Argenteuil, Bezons, un bouc-émissaire qui certes l’a bien cherché, et d’autres responsables qui ne doivent pas être très fiers. Quant aux locataires…

Hier, aujourd’hui, demain, une seule voie pour les locataires : l’organisation et la mobilisation

 

Cité du château

L’ancienne maire de Bezons (PCF) et ancien président d’AB-Habitat a été condamné à ne plus pouvoir participer à un organisme lié au mouvement HLM.

         On imagine que cela ne touchera guère ce retraité et surtout que cette décision ne permettra pas qu’aujourd’hui, enfin, les locataires des plus de 12000 logement du bailleur « historique » d’Argenteuil-Bezons obtiennent le service qui leur est dû.

         Depuis des années, voire des décennies, ce bailleur est dans les turbulences. Cela ne date pas de la présidence de l’ancien maire de Bezons mis en place, il s’agit de le rappeler, par de multiples tractations où les maires d’Argenteuil, ancien et successeur, ne sont pas étrangers.

         Il est rapproché à l’ancien président d’ABH d’avoir acheté des logements trop chers. Mais qui a imposé le seuil de 12000 logements pour rester une structure autonome ? Si ce n’est l’État lui-même qui le condamne !

         L’histoire du conseil d’administration d’AB-Habitat de cette dernière décennie serait à faire. Comme si le maire de Bezons y régnait en dictateur avec des décisions prises à l’unanimité !

         Laissons cette affaire aux réflexions de tous les petits politiciens locaux, d’hier et d’aujourd’hui, pour lesquels la direction de ces structures qui brassent des centaines de millions et qui sont autant de moyens d’influence, sont particulièrement convoitées.

         Quant aux locataires d’ABH, largement abandonnés, malmenés, ils n’auront qu’une solution à tous les problèmes qu’ils subissent, celle de s’organiser et se mobiliser. DM

 

lundi 11 mars 2024

Argenteuil, Rino Della Negra n’est certainement pas mort pour « La France » éternelle… qui n’existe pas

« Enfin, j’embrasse tout Argenteuil, du commencement à la fin » (dernière lettre à ses parents)

 

 

Le numéro de mars du magazine municipal Ma ville qui vient de paraître revient sur Rino Della Negra, dans un article où quelques erreurs fourmillent, et dans l’éditorial du maire d’Argenteuil. Celui-ci reprend le thème de l’instrumentalisation habituelle des défenseurs de l’ordre social tel qu’il est, celui de l’unité de la population, au-delà des classes, celle de la « France » éternelle : « Il est le symbole d’une jeunesse qui s’engage pour ses idées, pour la France, qui prend des risques et qui marque l’histoire ». Cette antienne que les monuments aux morts du pays ont diffusée depuis les années 1920 à part quelques exceptions (l’illustration ci-dessus de celui de Gentioux dans la Creuse), celle que les millions de morts d’ici des guerres du XXème siècle sont « Morts pour la France » !

         Rino Della Negra et ses camarades du réseau Manouchian, morts pour la France comme on l’a fait dire pour tous les poilus de 14-18 ?

         En tout cas, pour Rino, nulle trace de cela dans ses deux dernières lettres. Alors pourquoi s’est-il engagé dans l’action dans un réseau bien particulier au-delà de son refus du STO ?

         Pour être avec ses potes de « Maze » ? Contre l’Occupation ? Contre l’antifascisme de son milieu proche lié à la Guerre d’Espagne, au Parti Communiste Italien, au PCF, et à l’engagement dans les Brigades internationales ? Pour d’autres lendemains de guerre ? On ne le saura précisément jamais.

         Mais que l’on ne nous raconte pas des histoires. La municipalité vient de découvrir l’engagement dans l’action de ces immigrés nos frères, du fils d’immigré Rino, soit. Pour le reste, il s’agit de l’instrumentalisation bien connue qui prépare la jeunesse à marcher au pas en vue de la prochaine guerre.

         Ces deux dernières années, j’ai fait deux « Ateliers d’histoire » MJC-Sous les couvertures avec un des deux auteurs du livre « Rino Della Negra footballeur et partisan », Dimitri Manessis, (éditions Libertalia). Je suis bien sûr à la disposition du Conseil Municipal des Jeunes vanté par le maire d’Argenteuil pour l’organisation d’une nouvelle soirée avec l’historien, avec la présence de l’édile comme de bien entendu. DM