Trouver des femmes et des hommes qui s’attachent à combattre ce poison
La seule voie
Dans sa recherche à tout prix d’une audience électorale, le RN a spéculé sans scrupules sur tous les préjugés, sur le racisme et la xénophobie.
Se faire la caisse de résonnance des rancœurs opposant une partie de la population pauvre à l’autre s’est révélé payant électoralement et le RN en a fait son fonds de commerce.
Il a mis en avant un programme discriminatoire proposant de priver une partie de la population laborieuse, immigrée ou possédant une double nationalité, de ses droits. Ce sont des mesures odieuses qui ont l’avantage à la différence de promesses en matière sociale de ne pas poser spécialement de problème à la bourgeoisie.
Enlever des droits à une partie des travailleurs n’apportera rien de plus aux autres. Mais le plus grave est que la démagogie du RN introduit ou aggrave une division mortelle entre les travailleurs, dans les entreprises où ils se côtoient. Et cela ne gêne certes pas la bourgeoisie, tant il est vrai que tout patron a dans son ADN le fait de tenter de diviser ses travailleurs en usant de tous les prétextes possibles.
Le RN a distillé, entretenu et alimenté des préjugés qui dressent une partie des travailleurs contre les autres. C’est cette division qui peut devenir durable et affaiblir la classe ouvrière, alors que face au patronat, pour défendre ses salaires, ses emplois, ses conditions de travail, son unité lui est indispensable. C’est aussi ce poison dans sa conscience qui peut empêcher la classe ouvrière de devenir une force capable de renverser le capitalisme, d’assumer le rôle révolutionnaire qui est le sien et d’offrir une perspective à la crise de la société.
Il faut des femmes et des hommes qui s’attachent à combattre ce poison du racisme et lui opposent les idées de la lutte de classe, la conscience de l’opposition irréductible, la seule véritable, entre les exploiteurs capitalistes, fauteurs de pauvreté et de guerre, et les travailleurs de tous les pays.