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samedi 27 septembre 2025

Dassault-Cergy : du beau monde pour l’inauguration de l’usine

 

Dassault-Cergy : du beau monde pour l’inauguration de l’usine

Un an après la mise en activité de l’usine Dassault de Cergy, le PDG Trappier est venu l’inaugurer, mardi 23 septembre. La fébrilité des cadres dirigeants locaux était à la hauteur de l’événement : l’usine n’avait jamais été aussi propre et dégagée, avec un service d’ordre pléthorique.

Publié le 24/09/2025

Le PDG était flanqué pour l’occasion du préfet du Val-d’Oise et de la présidente de Région Valérie Pécresse. On comprend que les institutions de l’État soient représentées puisque, comme le mensuel L’Usine nouvelle le décrit ainsi : « Cette usine flambant neuve, pour laquelle le groupe ne précise pas le montant de l’investissement... » Et pour cause : il y a en effet tout lieu de penser que l’usine pourrait avoir été payée en partie par l’argent public. En la matière, la famille Dassault possède un savoir-faire qui remonte à quatre générations !

Pour le reste, la direction locale avait fait en sorte de diviser les travailleurs. Les prestataires et les intérimaires, plus de la moitié de l’effectif, n’étaient pas conviés au discours ; quant aux « Dassault », ils étaient tous convoqués à la même heure en dépit des horaires différents des équipes, afin de remplir l’atelier. Trappier a alors asséné le discours patronal habituel disant qu’il fallait se battre, que les temps étaient durs… si durs que les dividendes versés aux actionnaires l’an dernier ont dépassé le milliard d’euros, un record !

Les travailleurs sachant qu’ils n’ont rien de bon à attendre du PDG, ils n’ont pas été déçus !

                                              Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2982)

vendredi 28 mars 2025

Bus FSO-région parisienne : après 4 mois de grève, le patron a reculé

Bus FSO-région parisienne : après 4 mois de grève, le patron a reculé

Le 12 mars, une soixantaine de conducteurs des bus de Cergy, Conflans et Achères fêtaient par un grand couscous la fin de leur grève, dure et âpre, de 124 jours. Ils ont obtenu l’essentiel, notamment un taux horaire unique aligné sur le meilleur, et ont limité l’opération de la baisse programmée de leur salaire.

Publié le 26/03/2025

Au départ, le 7 novembre, forts de leur nombre et de leur détermination, les chauffeurs des bus FSO des dépôts de Saint- Ouen-l’Aumône et de Conflans-Sainte-Honorine pensaient en avoir pour une semaine, deux au plus, lorsqu’ils ont répondu à l’appel à la grève du syndicat FO qui a dirigé le mouvement de bout en bout. Sauf que l’enjeu de ce conflit dépassait leur seule société.

Le marché des transports en commun en Île-de-France, géré par Île -de-France Mobilités (IDFM) est ouvert depuis 2021 à la concurrence et pour cela, divisé en Délégations de services publics (DSP) temporaires de quatre à huit ans.

Or, non seulement les premières DSP arrivent à renouvellement, mais la mise en concurrence, achevée pour la grande banlieue, va commencer cette année pour la première couronne de la région parisienne. Ce système de DSP renouvelables est une machine à baisser les salaires, à supprimer des emplois et aussi à démembrer la RATP dans la première couronne.

FSO, qui a récupéré en janvier 2024 la DSP du secteur Cergy, Conflans, Achères, voulait en profiter pour baisser le taux horaire de plus de trois quarts des chauffeurs, supprimer de nombreuses primes, des postes et aggraver les conditions de travail. Avec le plein soutien d’IDFM, il a fait traîner la grève, ne dévoilant que tard son projet, s’est montré menaçant, arrogant, mettant les grévistes au défi de poursuivre leur mouvement. Un chauffeur, militant syndical, pris à la gorge par des problèmes financiers, s’est suicidé. Trois chauffeurs ont été licenciés pour des faits liés à la grève.

Les grévistes ont cependant tenu. Ils ont consommé tous leurs congés, multiplié autant que possible les arrêts maladie. Bien des chauffeurs, qui ont dû reprendre, montraient leur sympathie pour la grève. Et, jusqu’au bout, FSO s’est montré incapable de faire tourner le réseau, même à minima.

En l’absence d’accord, c’est la convention collective, encore en dessous des conditions réelles, qui se serait appliquée au 30 mars. Les pouvoirs publics préfèrent les accords maison, qui aident à segmenter les forces de la classe ouvrière.

Cette grève longue et courageuse était connue par les travailleurs d’autres entreprises du secteur. Elle montre quel est l’enjeu face à la hargne des patrons et des pouvoirs publics. Loin d’être « décourageante », elle peut donner l’idée que, tout le monde étant visé à terme, tous les travailleurs des transports de la région parisienne devraient unir leurs forces pour se défendre. C’est aussi cela que transporteurs et pouvoirs publics craignent.

                                     Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2956)

 

vendredi 27 décembre 2024

Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères : toujours en grève ! Un article de notre hebdomadaire du 25.12.24. En tout cas bravo !

Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères : toujours en grève !

Publié le 25/12/2024

La grève des chauffeurs des dépôts de bus de Saint-Ouen-l’Aumône et de Conflans-Sainte-Honorine en était à son 47e jour lundi 23 décembre.

 

Ni le soutien d’Île-de-France Mobilités et de sa présidente Valérie Pécresse à la direction FSO, ni la politique de pourrissement de cette filiale du groupe Lacroix-Savac n’entament la détermination des chauffeurs.

Il y a eu deux interventions de la police sur le piquet de Saint-Ouen-l’Aumône, deux chauffeurs mis en garde à vue pour de prétendues menaces, des menaces de renvoi sur les intérimaires ou de sanctions sur les chauffeurs qui alternent quelques jours de travail avec des périodes de grève pour assurer quand même une petite paie. Mais tout cela n’aboutit à rien. On compte de dix à quinze sorties de bus maximum le matin, autant l’après-midi… sur 400 chauffeurs au total dans les deux dépôts. Et comme les horaires de passage ne sont pas annoncés, ces bus sont en plus vides... de passagers.

FSO, qui vient de fusionner deux dépôts issus de deux sociétés différentes, sous couvert d’unifier les statuts, n’en continue pas moins de vouloir baisser les salaires et aggraver les conditions de travail de tous.

Le taux horaire baisserait pour tout le monde, compensé par une indemnité pour maintenir le salaire brut, mais seulement pour les anciens embauchés et pas pour les nouveaux. Cette indemnité diminuerait du montant de chaque augmentation générale du salaire décidée lors des négociations annuelles obligatoires.

Comme les primes, nombreuses dans le transport, sont calculées sur le taux horaire, cela reviendrait à baisser le salaire net de tout le monde. Le nouveau calcul du 13e mois ferait aussi perdre des centaines d’euros aux chauffeurs. Bien d’autres primes sont minorées ou supprimées.

Dans le registre de la mesquinerie sordide, FSO a déjà, en septembre dernier, multiplié les services de 5 h 59, supprimant l’obligation d’une pause de 20 minutes qui se déclenche seulement à partir de six heures de travail. Elle place les prises de service entre 5 h 01 et 5 h 59 ou les fins entre 22 h 01 et 22 h 59 pour n’avoir pas à déclencher le paiement d’une heure de nuit, qui doit être de soixante minutes d’après son règlement.

Les chauffeurs refusent toujours les conditions de travail dégradées et intenables et les projets de baisses de rémunérations du patron. Ses mensonges et provocations et même le suicide de leur collègue, qu’ils ont durement vécu et qu’ils se préparaient à enterrer jeudi 26, ne font que renforcer leur détermination.

                                               Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2943)