Guadeloupe
: poursuite de la mobilisation
24
Novembre 2021
La
seule réponse de Castex et Macron à l’explosion sociale qui se produit en
Guadeloupe a été l’envoi de renforts militaires, de gendarmes du Raid et du
GIGN.
Lundi
22 novembre, la réunion du Premier ministre organisée avec les parlementaires
de Guadeloupe, comme prévisible, n’a rien donné. Il n’y a eu aucune réponse, ni
sur l’abrogation des suspensions de plus de 600 travailleurs de la santé qui
refusent la vaccination, ni sur les autres revendications sociales,
l’augmentation des salaires ou le règlement des coupures d’eau courante, entre
autres.
Les
organisations à l’origine du mouvement de grèves et de protestations multiformes,
dont les barrages routiers, ont appelé à renforcer la mobilisation. Lundi 22
novembre, les barrages routiers étaient toujours en place, certains non occupés
et d’autres gardés par des groupes de militants, ou carrément par la population
et les jeunes. Ce sont ces derniers maintenant qui ont pris en main
l’organisation des barrages. Chaque fois que les gendarmes en enlèvent un, il
est reconstruit après leur départ. Certains de ces barrages, comme à
Sainte-Rose, à Montebello ou à Perrin aux Abymes, près de la caserne de
pompiers, sont infranchissables. D’autres sont un peu plus filtrants. Dans
cette situation, lundi 22, le rectorat a décidé de ne pas ouvrir les
établissements scolaires.
Les
jeunes révoltés, qui ont organisé des pillages, allumé des incendies et tiré à
balles réelles contre les gendarmes pendant trois nuits consécutives, n’ont pas
réapparu dans la nuit du 21 au 22 novembre. Mais cela ne préjuge en rien de la
suite, car leur colère est aussi forte que leur vie est sans espoir. La plupart
des petits commerçants qui ont été victimes des actions de pillage et
destructions sont assurés et seront en tout ou partie indemnisés. Mais qui
assurera ces jeunes contre une vie dans la pauvreté et sans avenir ?
Les
syndicats et organisations en lutte ne rejettent pas les jeunes, mais les
appellent à les rejoindre dans leur mobilisation, à mettre leur révolte au
service d’une action collective organisée, de s’armer d’un programme avant de
s’armer de fusils. Chaque chose en son temps, l’ennemi n’est pas le petit
commerçant mais le système capitaliste et, pour l’abattre, il faudra une
révolution sociale.
Lundi
22 novembre au matin, plusieurs militants de la CGTG et de Combat ouvrier sont
allés au tribunal, où plusieurs jeunes passaient en comparution immédiate. Puis
ils se sont rendus devant la gendarmerie de Baie-Mahault soutenir Pascal
Petit-phar, un pompier convoqué en raison de sa participation à une
mobilisation la semaine précédente et qui est de nouveau convoqué le 13
décembre. Plusieurs pompiers grévistes sont inquiétés par la police et la
justice en raison de leur mobilisation active.
La
CGTG, des militants d’appartenances diverses, dont ceux de Combat ouvrier,
appellent les travailleurs à rendre la grève générale effective, à suivre
l’exemple de ceux qui sont déjà en grève dans une vingtaine de sites. Ils
appellent à l’organisation d’assemblées générales dans les entreprises. C’est
ainsi que, dans le secteur de l’énergie, un préavis de grève a été déposé.
Quant aux ouvriers agricoles de la banane, ils ont prévu une assemblée
générale, pour discuter ensemble de leurs revendications et de rejoindre ou non
la grève.
Les
organisations, les travailleurs, les militants, les jeunes qui tiennent les
barrages et une partie de la population sont bien conscients que, pour faire
reculer le gouvernement, la mobilisation devra se développer à un plus haut
niveau.
Pierre
JEAN-CHRISTOPHE (Lutte ouvrière n°2782)
Les
permanences des jours à venir :
-aujourd’hui
jeudi 25 novembre, de 17 h.15 à 18 heures à l’Intermarché du centre ;
-de 18
heures à 18 h.30 place de la Commune de Paris au Val-Nord ;
-vendredi
26 novembre de 15h.45 à 16 h.45, entrée du marché du Val-Nord, entrée donnant
sur le boulevard ;
-et de 17
h.15 à 18h.15, carrefour Babou ;
-samedi
27 novembre, de 10 h. à 10 h30, marché des Coteaux ;
-puis, de
11 h. à midi au marché de la Colonie ;
-mardi 30
novembre, de 11 h. à 11 h.45, centre commercial de Joliot-Curie :
-mercredi
1er décembre, de 11 h à 11h.30 marché des Champioux.
Nathalie Arthaud dans les médias :
Regardez toutes les vidéos sur le site lutte-ouvriere.org
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Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2782, et Lutte de classe (2,5 euros) n°218,
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La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de
la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire
lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare
de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est
pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser
pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche
29 mai 2022. Des dates à retenir !
Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages
voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première
page sur « articles plus anciens). DM