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lundi 21 octobre 2024

Amiante, cancers, maladies professionnelles : la dissimulation

 Maladies professionnelles : la dissimulation

Publié le 17/10/2024

Il y a eu officiellement 203 morts de maladies professionnelles en 2022. Pourtant, l’amiante à elle seule fait encore 3 000 morts par an, le plus souvent après une vie d’exposition à ce poison sur le lieu de travail.

Une telle différence est possible parce qu’il y a une énorme sous- reconnaissance des maladies professionnelles. Une commission présidée par un magistrat de la Cour des comptes se charge régulièrement d’en évaluer l’ampleur. Elle s’appuie sur les données de la Santé publique pour identifier et chiffrer certaines maladies qui devraient être reconnues comme professionnelles et qui ne le sont pas.

Par exemple le nombre des cancers professionnels sous-déclarés est estimé à plusieurs dizaines de milliers sur les 380 000 nouveaux cas annuels. La commission s’étonne qu’à peine 2 000 d’entre eux ont été reconnus en 2022, dont 257 hors amiante, alors que 2,7 millions de salariés sont exposés au travail à des produits cancérigènes selon les derniers chiffres du ministère du Travail.

Tout cela est connu officiellement puisque ces évaluations mesurent le montant que la branche Accidents du travail et maladies professionnelles devra transférer vers l’Assurance maladie.

Ainsi, l’administration veut bien arranger les comptes de la Sécurité sociale mais surtout pas en demander aux employeurs.

                                                    Martine Anselme (Lutte ouvrière n°2933)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui lundi 21 octobre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

samedi 28 septembre 2024

Argenteuil, l’affaire Jean Vilar, loin d’Argenteuil, les langues s’activent

 

On se calme !

 

 

Si le maire d’Argenteuil est plutôt discret et mesuré sur le sujet après l’abandon du projet « Héloïse-Promenades », il n’en va pas de même pour certains de ses proches qui donnent l’impression fâcheuse de perdre leur sang-froid sur les réseaux dits sociaux, ou loin d’Argenteuil.

         Ainsi une élue d’Argenteuil, et non des moindres, a-t-elle dernièrement déclaré lors d’une séance du Conseil régional dont elle est aussi membre à propos de l’espace Jean Vilar : «… la conscience écologique de nos collègues de gauche les pousse à vouloir tout sanctuariser : un parking, des berges bétonnées et même une salle de spectacles pleine d'amiante ». Certes, l'élue ne s'adressait pas au Comité Jean Vilar. Mais il était bien question du combat que ce dernier mène. Comme si ce combat était pour la défense du parking éponyme, et pour conserver des berges bétonnées qui relèvent des amis politiques de l’élue au conseil départemental du Val d’Oise.

         Quant à l’amiante de la salle Jean Vilar, première nouvelle ! Si sa présence était avérée, comment la municipalité n’a-t-elle jamais avancé cet argument pour justifier sa disparition, alors que c’eût été un argument fort au moins pour son désamiantage et sa réhabilitation ? Pire, comment aurait-elle pu accepter que durant des années elle continue à fonctionner, avec la présence de publics lors des évènements, et journalière avec ses gardiens, agents territoriaux ? DM

mercredi 4 septembre 2024

Amiante : un scandale sans fin

Amiante : un scandale sans fin

Publié le 28/08/2024

Deux travailleurs chauffagistes accusent la préfecture de la Drôme de n’avoir pas signalé la présence d’amiante dans ses locaux dont ils devaient faire la rénovation.

Les travaux viennent de se terminer mais ils ont duré quatre ans. L’un des travailleurs explique qu’ils ont découvert la présence de ce danger par eux-mêmes et qu’ils en ont eu une confirmation, au bout de deux ans, en voyant d’autres ouvriers chargés de travaux différents mais équipés, eux, de protections réglementaires. Il ajoute qu’ils n’ont pas reçu, malgré leurs réclamations, une fiche attestant qu’ils ont été exposés à l’amiante, et la médecine du travail n’a donc pas confirmé cette exposition. C’est pourtant essentiel pour l’avenir car les séquelles, entre autres différents cancers, peuvent ne se révéler que vingt à quarante ans plus tard.

La préfecture les renvoie vers leur employeur. Les chauffagistes et leur avocat dénoncent le mépris avec lequel on les traite. Cette affaire risque de durer, et pas seulement celle-là. Tous les bâtiments un peu anciens, construits en particulier dans les années 1960-1970, sont susceptibles de contenir de l’amiante et beaucoup sont soumis, ou vont l’être, à une rénovation quasi obligatoire.

Pendant des décennies, des dizaines de milliers de travailleurs ont été exposés à ce danger bien établi depuis la fin du 19e siècle, réglementé en France en 1977 et interdit seulement vingt ans plus tard.

En mai 2023, un procès contre des hauts fonctionnaires, des représentants des industriels et autres responsables de cette catastrophe s’est terminé par un non- lieu. Le combat contre les empoisonneurs n’est pas terminé.

                                                    Sylvie Maréchal (Lutte ouvrière n°2926)

 

samedi 23 mars 2024

Amiante : un nouveau recours des victimes repoussé

 Amiante : encore un recours des victimes repoussé

20 Mars 2024

Une fois de plus, la justice a pris parti contre les travailleurs victimes d’un empoisonnement par l’amiante.

En 1997, l’Association régionale de défense des victimes de l’amiante (­Ardeva) avait déposé une plainte contre l’ancienne direction des chantiers navals de la Normed de ­Dunkerque, où les travailleurs malades se comptent par milliers. Un non-lieu éteignant la poursuite avait été prononcé par un tribunal en 2005. Puis, suite aux marches des veuves organisées alors, le parquet avait accepté d’ouvrir une nouvelle information judiciaire, traitée par le pôle de santé publique de Paris.

En 2021, un ­nouveau non-lieu avait été ­pronon­cé, confirmé par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris en 2022. Et c’est enfin la Cour de cassation qui vient de repousser, le 12 mars, le pourvoi présenté contre cette décision.

Comme le dit l’Ardeva, la justice fait tout pour se débarrasser du dossier de l’amiante et des 3 000 morts par an que son utilisation par le patronat cause toujours en France.

                                      Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2903)

lundi 4 mars 2024

Amiante : circulez, il n’y a plus rien à voir

Un drame de l'amiante absolument pas réglé

 

 

Les associations de malades de l'amiante et des médecins dénoncent l'arrêt du programme de surveillance des malades par Santé publique France, faute de crédits.

         Les travailleurs atteints de cancers de l'amiante se sont battus pendant des décennies pour se faire reconnaître et faire payer leurs employeurs qui les avaient sciemment empoisonnés. Des dizaines de milliers d'entre eux sont morts.

         Aujourd'hui, le gouvernement, en supprimant ce programme, met la poussière sous le tapis, en espérant ainsi faire croire que le drame de l'amiante est réglé, tout en faisant quelques économies au passage.