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vendredi 14 novembre 2025

Transports en Île-de-France : l’habit ne fait pas rouler les bus

 Transports en Île-de-France : l’habit ne fait pas rouler les bus

Alors que les travailleurs des bus de la RATP doivent faire face à une attaque importante contre leurs conditions de travail, le souci de la présidente de la région Île-de-France, Pécresse, est de… changer la couleur et le sigle de leur uniforme.

Publié le 12/11/2025

D’ici un an, le réseau de bus de la RATP en Île-de-France sera en effet découpé et transféré dans des filiales privées et, depuis le 1er novembre, c’est déjà le cas pour cinq d’entre eux. Quatre sont passés à Cap RATP, filiale de la RATP et un à Keolis, filiale de la SNCF. À cette occasion, Pécresse, a déclaré dans Le Parisien qu’elle va faire équiper d’un nouvel uniforme tous les salariés des bus d’Île-de-France afin de « créer une continuité de service et un réseau unifié pour les voyageurs »… ce même réseau qu’elle vient pourtant d’exploser en douze morceaux.

Quant à la « continuité de service », ce sont vraiment des mots. Ni la Région ni l’État n’y ont jamais mis les moyens financiers suffisants : il n’y a pas assez de bus, les conducteurs manquent et les économies sur la maintenance aboutissent régulièrement à des retards, à des bus supprimés, etc.

Les responsables vantent depuis des mois un « sac à dos social » censé apporter une protection commune aux salariés transférés. Mais au-delà de ces discours les attaques ont déjà commencé. Dans les dépôts passés à Cap RATP, le nombre de jours de carence en arrêt maladie passe de un à trois. La prime de dimanche est passée de 51 à 28 euros brut. Les congés bonifiés pour les originaires des DOM-TOM et le financement partiel des billets d’avion sont voués à être supprimés au bout des quinze premiers mois. La Région et la RATP prétendent que les salaires seront maintenus avec un dispositif compliqué d’indemnité différentielle qui va en fait les faire stagner longtemps. En outre 76 salariés ayant refusé de signer leur transfert ont été licenciés, sans les indemnités liées à l’ancienneté, la RATP considérant que leur nouveau contrat ne présentait pas de « modification substantielle » !

Derrière cet uniforme commun, le gouvernement, la Région et le patronat s’en prennent séparément aux conditions de travail en espérant diviser la réaction des travailleurs. Au contraire, l’intérêt des travailleurs des transports en commun comme des usagers serait de disposer d’un réseau de bus organisé au service de tous avec des effectifs et du matériel en nombre suffisants. Et tant pis pour les capitalistes qui voudraient qu’il soit une source de profits.

                                      Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2989)

jeudi 13 novembre 2025

RATP : licenciée pour une vidéo

Quand la colère éclatera, ils l’auront bien cherché

 

 

Chloé, une mère de famille vivant seule avec un enfant de 13 ans, a été révoquée de son emploi d’agent mobile dans une station de métro parisienne. Son crime ? Avoir été surprise par un inspecteur anonyme en train de regarder une vidéo Tik Tok derrière le guichet, à 23 heures, entre deux usagers à renseigner.

         Depuis des mois les licenciements abusifs pour « comportements et propos inappropriés » se multiplient à la RATP. Dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, la direction de la RATP cherche ainsi à instaurer un climat de peur et de soumission parmi les salariés.

         Ces licenciements sont révoltants.

 

samedi 25 octobre 2025

RATP Bus : maintenance aux dépens de la santé

 

RATP Bus : maintenance aux dépens de la santé

 

Un rassemblement de travailleurs de la maintenance des bus de la RATP s’est tenu au tribunal des prud’hommes de Paris, le 14 octobre.

Publié le 22/10/2025

En effet, une procédure a été enclenchée par 70 travailleurs à propos de leur exposition à la pollution de l’air dans plusieurs ateliers de réparation des véhicules.

La qualité de l’air et l’exposition aux produits chimiques en carrosserie sont en cause. La direction a obtenu un report d’audience. Cela fait des années qu’elle se défile face aux avis de danger grave et imminent (DGI) déposés par des militants syndicaux, et aux expertises du CSSCT (commission santé, sécurité et conditions de travail).

Le même jour, elle attaquait les inspecteurs du travail qui l’ont mise en demeure sur ces problèmes. Selon elle, il n’y a aucun cas de maladie professionnelle reconnue dans les dépôts de bus.

En fait, c’est sa caisse maladie d’entreprise qui gère les dossiers de maladie professionnelle, et ces pathologies se déclenchent des années après l’exposition aux produits ou à un air pollué.

Le manque d’entretien et de contrôle des installations représente autant d’argent économisé par la RATP sur des années. Dans le passé, elle expliquait aux mécanos que l’amiante dans les freins qu’ils changeaient n’était pas dangereux ! Elle n’a reconnu qu’un seul décès lié à l’amiante et a négocié les indemnisations aux travailleurs atteints pour éviter des procès.

Les militants et les travailleurs ont bien l’intention de démontrer les négligences de la direction en matière de santé.

                                                Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2986)