jeudi 30 novembre 2023

Israël-Palestine : une trêve, mais pas la fin de la guerre. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître.

Israël-Palestine : une trêve, mais pas la fin de la guerre

29 Novembre 2023

La trêve conclue entre Israël et le Hamas, d’une durée initiale de quatre jours, a été prolongée jusqu’au jeudi 30 novembre, à 7 heures du matin.

Selon l’accord négocié sous l’égide du Qatar, avec l’appui de l’Égypte et des États-Unis, elle devait permettre l’échange de cinquante otages, exclusivement des femmes et des enfants, contre cent cinquante femmes et mineurs détenus dans les prisons israéliennes et l’arrivée d’aide humanitaire à Gaza. Au-delà de cette première prolongation, le Premier ministre israélien a évoqué le fait que chaque libération supplémentaire d’un groupe de dix personnes par le Hamas pourrait permettre en retour un jour de trêve supplémentaire.

Dimanche 26 novembre, lors d’une visite aux troupes israéliennes dans la bande de Gaza, Netanyahou a affiché une attitude martiale, casqué et portant un gilet pare-balles. Déclarant qu’il était déterminé à « éliminer le Hamas » et à continuer la guerre « jusqu’au bout, jusqu’à la victoire », il a conclu tout de même son intervention en souhaitant une « trêve plus longue ».

Le double langage de Netanyahou est le reflet de pressions contradictoires. Celles des États-Unis ont certainement joué un rôle important pour aboutir à l’accord et à la prolongation de la trêve. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a déclaré que Washington « souhaiterait bien sûr que la pause soit prolongée davantage ». Mais, tout en exprimant ce vœu, il s’est contenté de demander que les futures opérations militaires israéliennes soient menées « de la manière la plus discrète, délibérée, prudente et attentive possible ». Autant dire que les dirigeants américains ne feront rien pour contraindre réellement le gouvernement israélien à mettre fin à la guerre à Gaza.

Netanyahou subit aussi des pressions venant de sa propre population. Depuis plusieurs semaines, la place du Musée d’art de Tel-Aviv, rebaptisée place des Otages, est devenue le centre de rassemblement de milliers d’Israéliens venant à la fois affirmer leur soutien aux proches des captifs et exiger du gouvernement qu’il se fixe prioritairement l’objectif d’obtenir leur libération. Samedi 25 novembre, une manifestation a rassemblé des dizaines de milliers de personnes, dont une partie a demandé à cette occasion la démission de ­Netanyahou. Une partie de l’opinion publique israélienne exprime en effet sa méfiance à l’égard du Premier ministre et de sa façon de mener la guerre, en mettant en danger la vie des otages. Le fait que même un des ministres d’extrême droite de Netanyahou, Bezalel Smotrich, se soit exprimé en faveur de l’accord avec le Hamas témoigne de la force de ce courant au sein de la population israélienne.

S’opposant à cette mobilisation, la frange des mouvements ultranationalistes juifs, la plus liée aux colons de Cisjordanie, se fait entendre avec virulence. S’en faisant le porte-parole, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et dirigeant du parti d’extrême droite Puissance juive, a rejeté l’accord d’échange avec le Hamas, qualifié de « désastre ».

Ces oppositions reflètent l’impasse dans laquelle se retrouve toute la société israélienne, du fait des politiques menées par Netanyahou, mais aussi par tous ses prédécesseurs depuis 75 ans, consistant à nier le droit des Palestiniens à une existence nationale, à les spolier de leurs terres en développant la colonisation, à les humilier par des mesures discriminatoires. La population israélienne en paye elle aussi chèrement le prix, se retrouvant condamnée à vivre en état de siège permanent, avec une extrême droite de plus en plus menaçante, et à mener régulièrement des guerres destructrices qui ne font que préparer les suivantes.

                                                    Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2887)

 

Achetez, lisez Lutte ouvrière. Il contient de nombreux articles sur la situation au Proche-Orient et sur bien d’autres sujets. Ce sont des articles dont la lecture est particulièrement nécessaire actuellement.

 

Les prochaines permanences prévues :

-Vendredi 1er décembre, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val-Nord ;

 -et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi matin 2 décembre, de 10h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

- de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Lundi 4 décembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mardi 5 décembre, centre commercial de la cité Joliot-Curie, de 18 à 19 h. ;

-Mercredi 6 décembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

N’oubliez pas de noter sur vos agendas, le rendez-vous encore lointain de notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Dès à présents, parlez-en autour de vous et réservez. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans. Achetez votre billet d’entrée.

 

Transports en Île-de-France : non à la hausse !

 

Racket

 

Il manque « Pour le patronat »

La région Île-de-France a décidé d’augmenter énormément le prix des transports en commun l’été prochain pendant la durée des Jeux Olympiques. Par exemple, le ticket à l’unité passe à 4 euros. Parallèlement la région a décidé d’augmenter à nouveau le pass Navigo dès le 1er janvier, après une hausse de 11,8 % en 2023.

         Pécresse, la présidente de région, prétend que c’est le juste prix, pour payer les investissements dans le réseau. Or c’est le patronat qui en profite largement pour lui assurer la présence d’une main d’œuvre, obligée d’habiter loin de son lieu de travail à cause de salaires insuffisants. Mais c’est aux travailleurs qu’on demande de les financer…

Ministres, serviteurs de la bourgeoisie : ils se sentent tellement intouchables

Un ministre bien ordinaire à l’unisson de ses semblables

 

 


Après bien d’autres gouvernants, c’est le ministre du Travail Dussopt qui comparait en justice. Il est soupçonné d’avoir favorisé l’entreprise Saur pour obtenir le marché de l’eau à Annonay, la ville dont il était maire. Il aurait aussi reçu deux lithographies d’un représentant de la Saur au moment d’un renouvellement ce contrat… mais bien sûr il n’est question que d’amour de l’art, rien à voir avec de la corruption.

         Ce même Dussopt était celui qui, en début d’année, expliquait aux travailleurs qu’il fallait se serrer la ceinture et travailler deux ans de plus pour atteindre la retraite.