Protection
judiciaire de la jeunesse : personnel diminué = jeunes sacrifiés !
Publié le 21/08/2024
La protection judiciaire de la
jeunesse (PJJ) va supprimer 500 postes suite à un non-renouvellement de
contractuels à compter du 1er septembre.
L’annonce a été faite le
31 juillet par la directrice aux syndicats, en plein congés annuels et à
des agents dont certains avaient pourtant signé une proposition de
reconduction. Une première phase de non-renouvellement de contrats avait déjà
eu lieu en début d’année, puis en mai 2024.
Sur le Limousin, c’est 17 % de
travailleurs en moins, tous services confondus (administratifs, éducateurs…)
Chaque éducateur suit 25 jeunes, ce qui est déjà beaucoup, mais avec le
projet annoncé, il sera impossible d’assurer un suivi même minimum. Il faudra
même mettre en attente des mesures pour des jeunes et des familles qui ont
besoin d’aide !
Cette période des congés n’a pas
empêché la mobilisation avec des manifestations et des grèves pour dire « non »
à ce plan de licenciements !
À l’occasion d’une journée de
grève nationale organisée le 14 août, des personnels de la PJJ du Limousin
ont diffusé des tracts devant le restaurant administratif et la cité judiciaire
de Limoges pour faire connaître cette mise à mal des jeunes et des familles
accompagnées, ainsi que la violence faite au personnel. La grève a été bien
suivie sur les trois départements du Limousin, obligeant la direction à
organiser la permanence au pied levé.
La permanence du week-end dernier
a dû être assurée par un seul éducateur pour Limoges et Brive. Impossible en
cas d’urgence de pouvoir être en même temps dans ces deux villes, mais cela
risque de devenir la règle après toutes ces suppressions de postes.
Des rencontres sont prévues afin
de décider collectivement de la suite à donner à ce mouvement pour se défendre
et pouvoir continuer de travailler correctement au bénéfice des jeunes et des
familles.
Correspondant
LO (Lutte ouvrière n°2925)