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mercredi 24 mai 2023

Livreurs à vélo, travailleurs sans-papiers : ils s'organisent et dénoncent leur condition

 

La voie de l’organisation, la seule pour tous les travailleurs

 

 

Des travailleurs sans-papiers, travaillant comme livreurs à vélo pour Uber Eats ou Deliveroo, viennent de s’organiser en association à Bordeaux.

         Pour obtenir leurs papiers, il leur faudrait un emploi déclaré et un domicile, et pour cela, il faut disposer d’une carte de séjour : voilà le cercle vicieux dans lequel ils sont enfermés. Les conditions d’obtention de papiers n’ont cessé de se durcir. Et quand les autorités semblent entrouvrir la porte de la régularisation, comme l’a fait une circulaire due à Valls et datant de 2012, c’est une hypocrisie de plus car elle réserve cette possibilité, « à titre exceptionnel et au cas par cas », à ceux qui peuvent justifier d’un emploi déclaré. Ce qui leur est justement impossible.

         Travaillant tôt le matin jusque tard le soir pour 2,35 € la course, ils sont exploités par les plateformes qui savent pertinemment qu’une grande partie de leurs livreurs sont en situation irrégulière. Comme ils le disent: « Nous ne profitons pas du système : le système profite de nous ». Et c’est de grève dont ils parlent pour défendre leurs intérêts.

         Ces travailleurs font partie de notre camp, le camp des exploités. Ils ont droit au soutien de tous les travailleurs.

vendredi 22 avril 2022

Deliveroo : derrière le verdict, le combat collectif

 

Une première victoire

 

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné la plateforme de livraison Deliveroo à 375 000 euros d’amende pour travail dissimulé entre 2015 et 2017. La société devra verser des dommages et intérêts à d’anciens livreurs et deux dirigeants écopent d’un an de prison avec sursis, de 30 000 euros d’amende et d’une interdiction de diriger une entreprise pendant deux ans.         En ne déclarant pas les emplois, Deliveroo avait ainsi économisé 5 millions d’euros de cotisations sociales et pouvait exercer une pression permanente sur des livreurs sans protection collective sous prétexte d’être des autoentrepreneurs. Cette condamnation constitue une première victoire pour les livreurs dont le combat pour imposer leurs droits est loin d’être fini.

samedi 8 mai 2021

Livraisons à domicile : les livreurs livrés à eux-mêmes quand ils ne sont pas livrés à la police

 

Une seule classe ouvrière, solidarité !

  


Mardi 4 mai, la police de Reims a procédé à des contrôles à l’encontre des livreurs (Ubereats, Deliveroo, etc) qui se retrouvent place d’Erlon pour récupérer les commandes qu’ils doivent transporter.

         Selon la presse, dix travailleurs sur 27 seraient en situation irrégulière ; ils ont été emmenés au commissariat, avec ordre de quitter le territoire français.

         Cette répression est révoltante. Hier, Macron encensait les travailleurs en "première ligne" ; les livreurs en faisaient partie. Aujourd’hui il leur envoie sa police. Il n’a pas expédié ses patrouilles vérifier dans les usines PSA, Renault ou Michelin la « situation irrégulière » de bien des patrons qui se moquent comme de leur première chemise des protocoles anti-covid. Non, il s’attaque aux livreurs, aux travailleurs les plus précaires pariant que  sa « chasse aux exploités », aux "forçats du bitume" lui fera gagner quelques points de popularité dans les sondages. 

         A force de mimer Le Pen, Macron finit par lui ressembler.