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jeudi 29 août 2024

Contre le racisme et l’antisémitisme : le camp de la lutte de classe. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

 Contre le racisme et l’antisémitisme : le camp de la lutte de classe

Publié le 28/08/2024

Dimanche 25 août, un homme a tenté de mettre le feu à la synagogue de La Grande-Motte, dans l’Hérault. Ceint d’un drapeau palestinien, il a prétendu justifier cette agression antisémite abjecte en expliquant vouloir venger les Palestiniens.

C’est confondre les Juifs en général et l’ensemble de la population qui vit en Israël avec l’État israélien. Le gouvernement israélien, avec la complicité de tous les dirigeants des partis politiques de ce pays, de gauche comme de droite, entraîne sa population dans une sale guerre contre la population palestinienne à Gaza et dans les territoires occupés. Ce faisant, son souci n’est pas de protéger la population israélienne, ni les Juifs du monde entier !

Par bien des aspects, cette guerre rappelle ce qu’a fait l’État français en Algérie. Là aussi, la population française avait été entraînée dans une sale guerre menée avec la complicité des partis de droite et de gauche de l’époque. Cela ne faisait pas de chaque citoyen français un complice des horreurs commises par l’armée en Algérie.

Le massacre de la population palestinienne à Gaza ne peut que susciter des sentiments d’horreur et de colère. Il faut dénoncer les vrais responsables : l’État israélien et en premier lieu les grandes puissances impérialistes qui ont créé, presque de toutes pièces, cette division entre populations arabe et juive au Moyen-Orient, avec la complicité des dirigeants nationalistes des deux côtés.

Sortir de cette tragédie n’est possible que si les exploités, des deux côtés, trouvent le chemin de la révolte contre leurs oppresseurs et leurs dirigeants, en se situant sur le terrain de la lutte de classe et non du nationalisme. Le nationalisme est une impasse pour les opprimés et les exploités car il les divise, donc les affaiblit, tout en les mettant à la remorque de leurs exploiteurs.

Cécile Seyrig (Lutte ouvrière n°2926)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Vendredi 30 août de 17 h.15 à 18 h.15 au « Carrefour Babou ».

Samedi 31 août : 10 h.15 à 10 h.55 : devant Monoprix, et de 11 h. à midi : au marché de la Colonie.

Sous réserve : dimanche 1er septembre de 11 h. à midi au marché Héloïse.

 

 

Réunion de rentrée de Lutte ouvrière-Argenteuil

Jeudi 19 septembre

19 H.30

Espace Nelson Mandela

mardi 27 août 2024

Contre l’antisémitisme et contre les crimes de l’armée israélienne

 


L’attentat contre la synagogue de la Grande-Motte est abject. L’incendiaire voulait exprimer, semble-t-il, sa solidarité aux Palestiniens. Mais en ciblant un lieu de culte, l’agresseur a fait un amalgame entre toute personne de confession juive et la politique sanguinaire de Netanyahou.

Si l’armée israélienne sème la terreur et la mort, ce n’est pas pour défendre les Juifs d’Israël ou d’ailleurs, mais parce qu’elle est un des instruments de domination des grandes puissances impérialistes au Moyen-Orient.

Un tel acte ne peut que conforter ceux qui tout aussi aveuglément soutiennent le massacre des Palestiniens à Gaza et voudraient nous aligner en silence derrière l’État israélien.   

dimanche 12 mai 2024

Lutte contre l’antisémitisme : le mensonge gouvernemental

Lutte contre l’antisémitisme : le mensonge gouvernemental

Publié le 08/05/2024

« Personne ne peut nier cette déferlante antisémite », a déclaré Gabriel Attal au dîner annuel du CRIF, le Conseil représentatif des institutions juives de France, au soir du 6 mai.

 

Plus tôt dans la journée avaient eu lieu les « assises de lutte contre l’antisémitisme » prévues depuis des mois, sous l’égide d’Aurore Bergé, la ministre chargée de la lutte contre la discrimination.

À cette occasion, elle avait convié la LICRA, SOS Racisme, des représentants des principaux cultes et des témoins. Elle a dénoncé « la haine ordinaire, alimentée par les extrêmes, [qui] se déverse sur les réseaux sociaux, mais aussi dans nos rues, nos écoles, nos universités ».

De quoi parle Aurore Bergé ? Il est certain que l’antisémitisme est un fléau, un relent d’un passé putride, qu’il s’agisse des pogromes des 19e et 20e siècles ou de l’extermination engagée par le nazisme, auquel l’État français des années 1940 avait apporté son aide. L’antisémitisme, comme tous les racismes, entretient la haine entre les groupes humains. Il a bien souvent été utilisé pour les jeter les uns contre les autres, plutôt qu’ils ne se tournent contre leurs exploiteurs et leurs oppresseurs communs.

Mais il est clair que le gouvernement réitère l’opération politicienne qu’a constituée la manifestation du 12 novembre dernier, organisée par le président du Sénat, Larcher, et la présidente de l’Assemblée nationale, Braun- Pivet, et à laquelle ont participé, derrière les mêmes slogans, les macronistes, le PS, le PCF et le RN, confondus dans un même prétendu « sursaut républicain ». Curieusement, les « extrêmes » que prétend dénoncer la ministre de Macron sont situés à la gauche de la gauche. Les « extrêmes » semblent la perturber moins lorsqu’ils défilent non loin d’elle sous le drapeau lepéniste !

Le gouvernement se sert en fait de la dénonciation de l’antisémitisme et de sa montée, réelle ou supposée, pour voiler son soutien à la politique guerrière de Netanyahou, approuvée par les autres grandes puissances.

Or dénoncer la politique criminelle du gouvernement israélien n’a rien à voir avec l’antisémitisme, c’est-à-dire avec la haine des Juifs en général, que Netanyahou prétend représenter. Justifier les bombardements de toute une population au nom de la défense des Juifs contre l’antisémitisme est une imposture. Mais le gouvernement français, comme les autres, tient à entretenir cette confusion.

Au passage, sous couvert de lutte contre l’antisémitisme, les hommes au pouvoir tentent de passer sous silence d’autres formes de racisme, ô combien anciennes elles aussi et encore tellement fréquentes, à l’égard des travailleurs maghrébins, sénégalais, maliens, ivoiriens, filles et fils de peuples auparavant colonisés par la France.

Hypocrite, cynique, le calcul du gouvernement est d’autant plus dangereux qu’il ne fait qu’attiser les haines imbéciles et, partant, prend sciemment le risque d’encourager les réactions des racistes de tout bord.

                                                       Viviane Lafont (Lutte ouvrière n°2910)

 

mardi 14 novembre 2023

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 13 novembre 2023

       Contre l'antisémitisme, le racisme et la xénophobie, et   contre les dirigeants de la bourgeoisie qui les attisent !

13/11/2023

 

Yaël Braun-Pivet, la présidente macroniste de l’Assemblée, et Gérard Larcher, le président Les Républicains du Sénat, qui ont appelé à manifester contre l’antisémitisme, se sont dits « heureux » et « rassurés par ce sursaut républicain ».

Le Pen et le Rassemblement national sont, eux aussi, très heureux de « l’excellent accueil » qui leur a été fait. Un peu moins heureux et très gênés de manifester avec l’extrême droite, les dirigeants écologistes, du PS et du PC, se sont quand même, eux aussi, félicités de l’événement.

Alors, oui, le petit monde dirigeant est satisfait : son opération politicienne est réussie !

Bien sûr, beaucoup de manifestants étaient là sincèrement, sans arrière-pensée, pour affirmer leur solidarité avec leurs proches, amis ou voisins de confession juive. Pour redire leur attachement au combat contre l’antisémitisme et, pour certains, contre tous les racismes.

Le malheur, c’est que cette manifestation ne fera pas reculer l’antisémitisme d’un pouce. Elle s’inscrit dans une campagne de propagande révoltante qui pourrait au contraire attiser les haines communautaires

S’il s’agissait de s’unir derrière des valeurs universelles, pourquoi les organisateurs ont-ils seulement dénoncé l’antisémitisme ? Pourquoi ne pas dénoncer aussi les provocations et les agressions contre les musulmans ou les Arabes, que ni le gouvernement ni les médias ne se soucient d’ailleurs de recenser ?

S’il s’agissait d’exprimer sa solidarité avec les victimes de la guerre israélo-palestinienne, pourquoi n’évoquer que les victimes et les otages israéliens ? Pourquoi ne pas dénoncer le massacre de masse qui continue en ce moment même à Gaza et fait, chaque jour, des centaines de morts supplémentaires ?

Ce parti pris pour le gouvernement israélien et cette façon de nier l’oppression fondamentale dont sont victimes les Palestiniens sont insupportables. Pire, cela va de pair avec une propagande contre les musulmans et les immigrés, accusés d’être des antisémites et des terroristes en puissance.

Si Le Pen a d’ailleurs tant tenu à manifester, c’était aussi pour faire entendre cette petite musique anti-arabe.

Oui, l’antisémitisme est un fléau à combattre. La haine des Juifs fait partie des pires saletés que continue de véhiculer la société capitaliste en crise. « L’antisémitisme est le socialisme des imbéciles », fustigeait en son temps le socialiste allemand August Bebel, à propos de ceux qui assimilaient les capitalistes et les banquiers aux Juifs.

Au 19e et au 20e siècle, de la Russie tsariste à la République française, ces préjugés attisés par l’extrême droite ont été utilisés par tous les gouvernants pour détourner la colère populaire et assurer leur domination.

Ils servirent à Hitler pour conquérir le pouvoir. Dans ces années 1933-1939, quand fuir l’Allemagne nazie était devenu, pour les Juifs, une question de vie ou de mort, les États-Unis et les prétendues démocraties leur fermèrent les portes parce qu’ils avaient une politique anti-immigrés et faisaient eux aussi dans l’antisémitisme !

Pendant la guerre, Hitler perpétra le plus important génocide du 20e siècle en exterminant six millions de Juifs. L’État français prêta son concours à cette barbarie en livrant 75 000 Juifs aux nazis.

Dans ces années-là, ce fut l’honneur du mouvement ouvrier révolutionnaire que de combattre l’antisémitisme, comme il luttait contre le racisme et la xénophobie. Il faut continuer !

Les Juifs ne peuvent être confondus ni avec les capitalistes ni avec les assassins qui gouvernent Israël. Les Palestiniens ne peuvent pas être assimilés au Hamas, de même que les travailleurs d’ici ne sont pas identifiables à Macron.

Partout, dans tous les peuples, il y a des exploités et des exploiteurs. Et partout, il y a des travailleurs qui se battent contre leurs propres dirigeants et exploiteurs. C’est en faisant de tous ces combats une lutte pour chasser la grande bourgeoisie du pouvoir, c’est-à-dire renverser le capitalisme, que les travailleurs s’uniront pour changer leur sort et jetteront les préjugés racistes et moyenâgeux dans les poubelles de l’histoire.  

Aucune unité ni solidarité avec ceux qui nous dirigent et nous exploitent en divisant la classe ouvrière et en dressant les peuples les uns contre les autres ! Unité et solidarité de classe entre travailleurs de tous les pays et de toutes origines !

                                                                               Nathalie Arthaud

 

 

 

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Les prochaines permanences prévues :

-Aujourd’hui mardi 14 novembre, de 18 à 19 heures cité Joliot-Curie, centre commercial ;

-Mercredi 15 novembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.