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lundi 31 mars 2025

Russie-Ukraine : l’impérialisme américain reste maître du jeu

Russie-Ukraine : l’impérialisme américain reste maître du jeu

Si l’on en croit les représentants américains, russes et ukrainiens, les négociations sur une possible trêve en Ukraine, entamées en Arabie saoudite, ont avancé. Vers quoi, c’est une autre affaire.

Publié le 26/03/2025

En effet, même placés devant les caméras du monde entier, ces pourparlers ne sortent pas du cadre habituel de la diplomatie : celui du secret des tractations entre gouvernants sur le dos des gouvernés. Ce qu’on présente comme un début d’avancée relèverait de la plaisanterie, si ce n’était tragique. Ainsi, le 18 mars, les belligérants avaient à peine « décidé » de ne plus frapper les infrastructures énergétiques que, dans la soirée, drones et missiles russes et ukrainiens s’abattaient sur les raffineries, dépôts de carburant et centrales thermiques de l’adversaire.

Mardi 25 mars, douze heure d’un « dialogue difficile mais utile », selon Moscou, ont permis à Washington d’annoncer un accord sur la libre circulation des navires marchands en mer Noire, réclamé par le Kremlin. Si Kiev a déclaré qu’il appliquerait ce qu’annonce la Maison-Blanche, il a souligné qu’il reste « des détails à régler ». Et parmi ces « détails », il y a l’exigence de la levée des sanctions occidentales visant leurs exportations de céréales et d’engrais. Trump s’y dit favorable, le gouvernement de Kiev s’y oppose...

Il y a un an et demi, Kiev et Moscou, en pleine guerre, avaient déjà conclu un accord, mutuellement profitable à leurs exportations céréalières. Cela ne les avait pas empêchés de continuer à couler des navires marchands ennemis. Et le 24 mars, juste avant d’en discuter avec les envoyés de Trump à Riyad, le Kremlin avait saturé le ciel ukrainien de missiles et bombes volantes, faisant des centaines de blessés et des dizaines de morts à Kiev, Kharkiv, Soumy, etc., tandis que Kiev bombardait le Donbass tenu par la Russie.

Même si, un jour, un cessez-le-feu finit par être conclu, en attendant, les combats continuent et même s’intensifient. Et ils pourraient s’intensifier encore tant que les deux états-majors disposeront d’assez d’hommes à envoyer à l’abattoir. Pour liquider la poche de Koursk tenue par des unités ukrainiennes depuis l’été dernier, Moscou l’a noyée sous un flot d’obus et d’assaillants, dans ce qui a été une boucherie de part et d’autre. Il ne fallait pas permettre à Kiev d’avoir un morceau de territoire russe à marchander contre les régions d’Ukraine qu’occupe l’armée russe, Moscou attendant d’un accord « de paix » qu’il avalise cette annexion.

La Russie se trouve en position de force sur le champ de bataille, son armée grignotant sans cesse du terrain, et Poutine ne se presse donc pas de trouver un accord car le temps joue pour lui. Pourtant, contrairement à la présentation qu’en font gouvernements et médias européens, la Russie est loin d’avoir toutes les cartes en main et ce n’est pas elle qui dicte le rythme et les règles du jeu. Sinon, comment expliquer que les États-Unis, situés sur un autre continent que l’Ukraine, se soient imposés « naturellement » comme le chef d’orchestre de ces négociations ? L’Union européenne en a été écartée, bien que cette guerre se déroule à sa porte, et ce sont les États-Unis qui en donnent le la, en fixent l’agenda et en discutent le contenu en tête-à-tête avec chaque belligérant. Plus encore, Washington a obtenu pour cela l’accord de chacune des parties, y compris lorsque Trump dicte en public avec brutalité ses conditions à Zelensky. Mais cela vaut aussi pour Poutine, qui a dû accepter sans broncher de voir l’Amérique s’emparer des gisements de terres rares d’Ukraine qu’il ne tient pas encore.

Rien de tout cela ne serait explicable si l’on ignorait l’état du monde actuel, dominé par une poignée de puissances impérialistes. Et la bourgeoisie américaine est, et de loin, celle qui a l’économie la plus forte, la richesse la plus grande, l’armée la plus puissante, capable d’imposer sa politique presque partout avec 800 bases militaires réparties à la surface du globe.

Certes, quelques pays – la Chine, la Russie et quelques autres – ont les moyens de ne pas plier sans discuter devant la première puissance mondiale. Il n’en reste pas moins que c’est cette supériorité écrasante de l’impérialisme américain qui, après avoir poussé ses pions en ex-URSS en y créant les conditions d’un conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine, lui permet maintenant de prétendre préparer la paix. À la façon des « juges de paix » qui font la loi chez les mafieux : dans un bain de sang, mais ici à l’échelle de pays entiers.

                                                    Pierre Laffitte (Lutte ouvrière n°2956)

 


 

 

samedi 29 mars 2025

Groenland : sous la glace, les ressources minérales

Course… aux profits

 

 

Usha Vance, la femme du vice-président des États-Unis, avait annoncé une visite privée au Groenland pour assister à une course de traîneaux. Deux avions militaires américains et une livraison de grosses berlines noires blindées plus tard, la visite se transformait en une tournée ministérielle de dirigeants américains, dont le conseiller à la sécurité nationale, le ministre de l’Énergie et le vice-président lui-même. Elle ressemblait de plus en plus à une tournée de conquérants. Aujourd’hui sous domination danoise, l’île du Groenland fait l’objet de la convoitise américaine.

         Finalement, face au tollé suscité par cette visite, on ne sait trop ce qu’il en est de cette la tournée groenlandaise. Une chose est sûre, la population locale, elle, n’en a pas fini avec les convoitises de l’impérialisme.

 

jeudi 20 mars 2025

Impérialisme : la paix des cimetières

 

L’« ordre » mondial impérialiste dans toute son horreur


Alors que Trump pose en apôtre de la paix, son armée a bombardé le Yémen tuant des dizaines de personnes.

         Les dirigeants américains prétendent que le gouvernement yéménite les menacerait. Mais qui menace l’autre, de l’armée suréquipée de la première puissance mondiale faisant naviguer un groupe aéronaval sur les côtes yéménites, ou d’un État parmi les pauvres, affaibli par dix ans de guerre civile ayant fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacé, et de surcroît situé à 11 000 kilomètres Washington ?

         Les puissances impérialistes sont prêtes à tous les crimes pour assurer leur domination sur la planète. Qui veut la paix doit s’apprêter à les renverser par la révolution.