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mardi 12 mars 2024

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 11 mars 2024

Non à la guerre impérialiste avec la peau des prolétaires ukrainiens et russes !

11/03/2024

 


Alors que tous ses alliés disent exclure l’envoi de troupes en Ukraine, Macron persiste et signe. La semaine dernière, il a appelé les Européens à ne pas être « lâches ». Cette semaine, il ouvre un débat parlementaire sur l’aide militaire à l’Ukraine.

Officiellement, le gouvernement aurait déjà engagé 6,7 milliards d’euros, dans l’opacité la plus totale puisque le Parlement n’a pas eu son mot à dire. Et le débat qu’il organise maintenant sera pour la galerie, car le vote sera non-contraignant !

Ce cirque est destiné à alimenter les polémiques politiciennes, en grossissant artificiellement les différences partisanes. Car, sur le fond, de Le Pen à Roussel en passant par Mélenchon, tous sont d’accord pour apporter un soutien armé à l’Ukraine. S’ils critiquent Macron, c’est à la marge, au nom de considérations stratégiques et diplomatiques.

Mais, pour le gouvernement, ce débat sera aussi et surtout l’occasion de passer une nouvelle couche de propagande guerrière et de nous rabâcher qu’« il faut être prêts aux sacrifices pour aider l’Ukraine ».

Qui ne souhaite pas venir en aide à la population ukrainienne ? Toute la question est de savoir si l’envoi d’armes, voire de soldats, par les États-Unis et les États européens, sert réellement à l’aider.

La réponse est non. S’ils s’impliquent autant en Ukraine, c’est qu’il s’agit de LEUR guerre. D’une guerre pour leur domination économique sur cette région, qu’ils s’acharnent à détacher de la sphère d’influence russe depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991.

Exploitation de la main-d’œuvre, rachat d’usines, endettement auprès des banques occidentales : une bonne partie de l’économie ukrainienne est passée sous la coupe des capitalistes occidentaux. Ce mouvement s’accélère à la faveur de la guerre, comme en témoignent la privatisation et la concentration d’immenses exploitations agricoles, sous l’impulsion de financiers occidentaux.

De plus en plus de paysans ukrainiens sont ainsi privés de terres, pendant que les droits et les conditions de travail des salariés sont attaqués, au nom, bien sûr, de l’effort de guerre.

Sans oublier les ouvriers et les paysans qui ont été transformés en soldats et ont laissé une jambe, un bras, voire leur peau, dans les combats. Et combien d’autres sacrifices leur seront demandés pour reconstruire leur pays ?

Les seuls gagnants de cette guerre sont les oligarques ukrainiens et les multinationales comme ArcelorMittal, Nestlé ou Vinci, les banques comme le Crédit Agricole et, bien sûr, les marchands de canons occidentaux.

Les transformer en chair à canon ou en faire de la chair à patron, voilà ce que les grandes puissances appellent aider les Ukrainiens !

Que ce soit les États-Unis ou des puissances de seconde zone comme la France, les pays impérialistes n’interviennent que pour défendre leurs intérêts, jamais pour sauver les peuples.

Que font-elles pour les Palestiniens de Gaza affamés par l’État d’Israël ? Elles se donnent bonne conscience en larguant quelques vivres et laissent le massacre continuer ! La guerre à Gaza a déjà fait plus de 30 000 morts. Si la vie de femmes, d’enfants et d’hommes comptait aux yeux de ces grandes puissances, elles pourraient facilement agir, puisqu’Israël est un proche allié qui dépend de leur soutien financier et militaire.

Et où ont-elles mené Haïti ? Là-bas, les États-Unis n’ont cessé de soutenir des cliques de politiciens corrompus et même de les armer. Aujourd'hui, la population est livrée à la violence inouïe des gangs et cherche, elle aussi, à ne pas mourir de faim. Le même drame se déroule au Kivu, en République démocratique du Congo, où la guerre fait rage depuis vingt ans, pour des minerais disputés par les multinationales occidentales.

Alors, non, les puissances impérialistes ne sont pas les porteuses de paix, de démocratie et de prospérité qu’elles prétendent être !

À partir du moment où elles font leurs affaires, elles s’accommodent du dénuement, des persécutions et des guerres qui frappent les peuples, quand elles n’en sont pas à l’origine.

La seule façon d’aider les Ukrainiens est d’empêcher nos propres dirigeants de nuire. De nuire en Ukraine, en faisant la guerre avec la peau des Ukrainiens, et de nous nuire ici.

Poutine est un dictateur sanguinaire et un ennemi des travailleurs. Mais si nous sommes attaqués dans notre pouvoir d’achat, nos droits au chômage, à la retraite ou à nous soigner, c’est d’abord par notre propre gouvernement et par les capitalistes d’ici. Alors, soyons conscients que les fauteurs de guerre sont d’abord nos propres dirigeants !            

                                                        Nathalie Arthaud

 

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Mercredi 13 mars : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

Réservez votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.

 

mardi 25 juillet 2023

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 24 juillet 2023

        Le capitalisme conduit À la guerre, il faut le renverser !

24/07/2023

 

Même le plus naïf des travailleurs n’attendait rien du remaniement du gouvernement ni de la prise de parole de Macron, en direct de Nouvelle-Calédonie. Il sait brasser du vent, mais il n’est qu’un pantin au service des plus puissants.

Ces puissants, chefs d’État et chefs militaires des grandes puissances impérialistes, se sont réunis ce mois-ci lors d’un sommet de l’Otan. Et cela pèsera bien plus sur l’avenir que les vaines gesticulations d’un Macron.

En confirmant le réarmement à grande échelle, c’est la généralisation de la guerre qu’ils préparent. C’est un futur de mort et de destructions pour tous les exploités, ce que les hauts gradés appellent « la guerre de haute intensité ».

Et tout près de nous, c’est déjà le quotidien des populations ukrainienne et russe. Au bout de seize mois, au moins 300 000 soldats ukrainiens et russes sont morts. Les images de cette guerre de tranchées rappellent les horreurs de la Première Guerre mondiale. Les armes sont plus sophistiquées et meurtrières, mais il s’agit toujours d’envoyer des soldats mourir pour regagner quelques centaines de mètres de terre calcinée.

Poutine y mène une sale guerre fratricide. Mais le camp impérialiste, qui l’affronte par procuration, avec la peau des Ukrainiens, montre qu’il n’est pas en reste.

La dernière décision en date des États-Unis, le pays maître du jeu impérialiste, est une étape de plus dans l’horreur, avec la livraison à l’armée ukrainienne d’armes à sous-munitions. Elles sont particulièrement meurtrières pour les populations civiles, avec des centaines de petites charges qui peuvent exploser avant, pendant ou après le largage. Biden ose prétendre que cela a été une « décision très difficile à prendre ». Ces larmes de crocodile ne peuvent masquer que l’impérialisme américain est un expert en armes de destruction massive contre les populations.

Sans parler des deux bombes atomiques qui tuèrent plus de 100 000 civils japonais en 1945, l’aviation américaine a déversé jusqu’à 260 millions de sous-munitions pendant la guerre du Vietnam, entre 1964 et 1973 ! Le Laos reste à ce jour l’endroit le plus infesté de sous-munitions de la planète, et ce n’est pas faute, pour les occidentaux ou leurs alliés régionaux, d’en avoir larguées ailleurs, de l’Irak à l’Afghanistan en passant par le Liban.

Les protestations de ces grandes nations « démocratiques » contre la « guerre sale » menée par Poutine sont vraiment du cynisme ! Les puissances impérialistes prétendent venir en aide à un petit pays injustement attaqué par le bourreau Poutine. Mais elles ne cherchent qu’à asseoir leur domination et à agrandir leur sphère d’influence, pour mieux servir les intérêts de leurs classes dominantes respectives. Et la crise transformera tôt ou tard la guerre commerciale qu’elles livrent en guerre tout court. Alors, elles s’y préparent, comme le montre l’augmentation des budgets militaires partout dans le monde – 413 milliards d’euros rien qu’en France !

Les travailleurs ont tout intérêt à se préparer eux aussi. Ils doivent s’armer de la conscience qu’il faut s’opposer à la guerre dans laquelle nos capitalistes voudront nous enrôler. Tout comme la bourgeoisie ne peut obtenir ses profits sans travailleurs à exploiter, elle ne peut faire la guerre sans les convaincre de se laisser transformer en chair à canon.

Pour les travailleurs, la seule certitude est que ceux qui, demain, les enverront « mourir pour la patrie » sont ceux qui font la guerre à leurs conditions d’existence aujourd’hui. Les politiciens au service du grand patronat, qui nous imposent de trimer deux ans de plus en osant prétendre que c’est pour sauver les retraites, expliqueront alors qu’il n’y a pas d’autre choix que la guerre pour sauver nos familles. 

Ils prétendront défendre la patrie ? Mais, derrière ce mot, les capitalistes et leurs représentants politiques ne mettent pas la préservation des écoles, des hôpitaux ou de l’usine et du bureau où nous travaillons. Ce sont eux, par leur politique au service du profit, qui les détruisent ! Les mêmes menteurs débiteront les mêmes mensonges sur l’intérêt du pays. Mais ce sera un poison plus violent. Ce sera une question de vie ou de mort.

La guerre qui se prépare ne sera jamais notre guerre, mais celle des capitalistes pour leurs profits. Notre intérêt de travailleurs est de ne pas nous laisser entraîner dans l’union sacrée derrière le grand patronat et ses représentants.

Il est d’affirmer, au contraire, que la seule guerre qui vaille, pour nous travailleurs, est celle pour le renversement de nos exploiteurs, à commencer par ceux de notre propre pays. 

 

 

 

 

Les prochaines permanences prévues :

-vendredi 28 juillet, carrefour Babou, de 17 h.15 à 18 h.15.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° n°233 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC. Toutes les vacances, 5 exemplaires au Presse-papier. 

mardi 18 juillet 2023

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du 18 juillet 2023

                    Ôter leur pouvoir destructeur aux capitalistes

 

17/07/2023

La parenthèse estivale ne peut faire oublier une situation qui se détraque à grande vitesse. Que l’on ait pu ou non partir en vacances, l’inflation et la vie chère nous rattrapent partout. La chaleur nous étouffe, et ce n’est là qu’un aspect catastrophique du réchauffement climatique. En Ukraine, la guerre et son cortège de destructions continuent.

Comme un miroir grossissant, cette période de vacances souligne bien des reculs. La chaleur de l’été rend les conditions de travail plus dures et fait ressortir l’exiguïté des logements et l’entassement dans les quartiers populaires. À cela s’ajoutent les services utiles à la population fermés ou en sous-régime. C’est particulièrement dramatique pour les hôpitaux plongés dans des situations impossibles.

Rien de tout cela n’est nouveau. Le recul de nos conditions de vie est insidieux et progressif. Il n’y a pas d’images spectaculaires de ce qui est détruit. Il n’y a pas eu de tirs de mortiers d’artifice, pas d’incendies comme lors des émeutes. Les hôpitaux ne sont pas brûlés : ils sont vidés de leurs soignants ! Les logements manquants ne sont pas incendiés : ils ne sont pas construits ! Il n’y a pas de pillage visible et médiatisé, et pourtant, la société est mise en coupe réglée. Tout cela se fait dans « l’ordre » c’est-à-dire dans l’ordre de l’exploitation qu’aiment tant la droite et l’extrême droite.

Le grand patronat s’enrichit comme jamais sur le dos des travailleurs en attaquant les conditions de travail, en maintenant les salaires au plancher et en intimidant tous ceux qui osent protester. Et comme si cela ne suffisait pas, il nous rackette au travers de l’inflation, car c’est lui qui décide d’augmenter les prix pour faire grimper ses marges.

Par mille et un subterfuges, les capitalistes, plus ou moins couverts par la loi, s’arrangent pour soustraire des milliards aux impôts. Là, les politiciens qui se veulent à la pointe du combat contre la délinquance ne crient pas « Au voleur » ! Tout cela, alors même que le grand patronat pompe déjà allègrement dans les caisses publiques au travers des subventions et autres ponts d’or. 

Ces milliards, qui devraient servir à toute la population et permettre aux classes populaires de vivre mieux, sont accaparés par la grande bourgeoisie. Cette année, Bernard Arnault, en haut du palmarès, a perçu 2,84 milliards de dividendes, soit cinq smic par minute. De l’autre côté, certains travailleurs ne peuvent plus s’acheter ne serait-ce que des fruits et des légumes. L’écart entre les deux est le résultat de ce vol légalisé.

Retraites, droits sociaux, hôpitaux et écoles publiques, environnement… les maîtres de la société, la classe capitaliste et ses politiciens aux ordres, sont en train de tout saccager pour servir les intérêts d’une infime minorité de capitalistes. Ces destructions-là sont sans commune mesure avec celles provoquées par les émeutes de quelques milliers de jeunes révoltés contre les violences policières.

Mais pas un gouvernement ne fera le compte des dégâts engendrés par la gestion capitaliste, car tous les politiciens qui se bousculent au portillon sont les défenseurs de cet ordre bourgeois, de la propriété privée et de la loi du profit.

C’est vrai de Macron, qui nous en fait la démonstration tous les jours et qui l’a montré le 14 juillet quand, sans complexe, il a reçu à bras ouverts Modi, l’autocrate indien, tournant le dos aux droits de l’homme en échange de la vente de quelques Rafale. Ou quand il a décoré Pouyanné, PDG de TotalEnergies, grand promoteur de l’industrie pétrolière et des gaz à effets de serre.

C’était aussi vrai de la gauche quand on l’a vue au pouvoir. Et nul besoin que le Rassemblement national et Le Pen soient au gouvernement pour comprendre qu’en ciblant la jeunesse et l’immigration, ils font diversion et cachent la responsabilité des capitalistes. Il est évident qu’au pouvoir, ils seraient, comme les autres, complices de leur vol, de leur pillage et de leurs crimes contre les travailleurs, la société et l’environnement.

La ligne de conduite de ces capitalistes, ceux-là mêmes qui font la pluie et le beau temps, peut se résumer ainsi : « J’accumule des fortunes, et après moi le déluge ». Il paraît que certains d’entre eux se payent maintenant des bunkers capables de résister à une bombe nucléaire, un tsunami ou une épidémie. Sauver leur peau, après avoir œuvré à la destruction des hommes et de la planète en les exploitant jusqu’à leurs limites : voilà à quoi pensent ceux qui prétendent nous diriger !

Ces gens-là sont des dangers publics qu’il faut empêcher de nuire. Et c’est possible si les travailleurs retrouvent la conscience de ce qu’ils sont : les seuls capables de faire fonctionner la société. Les seuls à pouvoir la diriger pour qu’elle ne soit pas guidée par la soif de profits, la spéculation et la concurrence qui mènent la société à l’autodestruction ! 

 

Les prochaines permanences prévues :

-vendredi 21 juillet, carrefour Babou, de 17 h.15 à 18 h.15.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° n°233 en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC. Toutes les vacances, 5 exemplaires au Presse-papier.