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lundi 24 mars 2025

Livreurs à vélo : “travailler plus pour gagner moins, c’est non !”

Livreurs à vélo : “travailler plus pour gagner moins, c’est non !”

Publié le 19/03/2025

Les syndicats de livreurs à vélo appelaient à une mobilisation mardi 18 mars, jour où ils devaient rencontrer les représentants des plateformes.

Formellement indépendants, ils sont plus de 80 000 livreurs à vélo qui travaillent en réalité directement pour les plateformes comme Deliveroo, Uber Eats ou encore Stuart. Celles-ci fixent le tarif des courses, mais imposent aux livreurs un statut d’autoentrepreneur qui les oblige à payer eux-mêmes leur véhicule, leur assurance et leurs cotisations sociales. Les entreprises ne leur fournissent aucun local pour se réchauffer, aller aux toilettes ou recharger leur téléphone portable. Elles sont par contre libres de bloquer ou désactiver arbitrairement les comptes, c’est-à-dire de licencier sans préavis. En cas d’accident, les livreurs ne sont pas couverts par les plateformes, alors même que la pression les pousse à accepter plus de courses et à prendre des risques. Selon la Maison des livreurs de Bordeaux, un lieu de repos et d’entraide géré par une association, sept livreurs sur dix ont déjà eu un accident.

Selon les syndicats, les livreurs ont perdu 25 % de leur chiffre d’affaires depuis octobre 2023. Ils revendiquent un prix minimal garanti de 3,20 euros par course, contre 2,85 euros chez Uber Eats et 2,63 euros chez Deliveroo actuellement. Certaines courses complémentaires, ajoutées à une course principale, sont même payées moins d’un euro, sans compter que le temps d’attente des commandes n’est pas pris en compte dans le calcul du travail effectif. De nombreux livreurs n’atteignent donc pas le smic horaire malgré des journées entières passées à pédaler par tous les temps.

Ils se sont rassemblés à Paris et dans de nombreuses villes du pays. Comme le disait l’un de leurs slogans : « Les livreurs pédalent, les plateformes encaissent, ça suffit ! »

                                                            Claire Dunois (Lutte ouvrière n°2955)

 

lundi 2 septembre 2024

Automobile, Stellantis, la condition ouvrière, une simple variable d’ajustement pour la réalisation du profit

Stellantis-Sochaux. L’esbroufe d’une annonce

Publié le 28/08/2024

À Sochaux, dans le Doubs, plus de 2 400 emplois, intérimaires inclus, ont été supprimés en deux ans à l’usine Stellantis. Cette année, les chaînes produisent des voitures électriques Peugeot 3008 et 5008, et les suppressions de postes continuent.

 

La direction a géré les aléas et autres couacs en fabrication par des jours de chômage, des journées à rallonges, un numéro Vert pour savoir, la veille ou le jour même, si on travaille, ce qui a alimenté l’incertitude du lendemain et un climat de grogne dans les ateliers.

Le 20 août 2024, l’annonce d’une information sur le contexte industriel de l’usine a d’abord suscité bien des questions parmi les ouvriers. Puis, ils ont appris qu’il s’agissait du démarrage d’une demi-équipe de nuit, début novembre. Vantée comme « une bonne nouvelle » par la direction dans la presse, cette annonce n’est sûrement pas un gage d’avenir pour les travailleurs.

450 ouvriers intérimaires seront recrutés pour cette demi-équipe de nuit censée faire passer la production de 800 voitures par jour à plus de 1 000 pour satisfaire les 50 000 commandes de voitures 3008 électriques, soit l’équivalent de trois mois de travail. Les ouvriers ont l’expérience qu’une demi-équipe c’est une demi-cadence de production qui, pour chacun d’eux, va se traduire par la tenue de deux postes au lieu d’un. Et lorsque la direction arrêtera cette équipe, elle mettra à la porte plus des deux tiers des ouvriers intérimaires qui constituent cette demi-équipe de nuit et réservera le même sort à une partie de ceux des équipes en 2x8.

Cerise sur le gâteau pour le patron, avec la nouvelle convention collective de la métallurgie de janvier 2024, les heures de travail de nuit ne seront majorées qu’à 15 % au lieu de 18 % auparavant.

Autant dire que les véritables « bonnes nouvelles » sur l’avenir des travailleurs ne viendront pas de la direction. Il faudra les imposer par nos mobilisations.

                                                 Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2926)

 

dimanche 18 août 2024

Intérimaires = Licenciements invisibles

 

Embauchés et précaires, c’est tous ensemble qu’il faudra se défendre !

 

 

Depuis un an, le nombre d’intérimaires a diminué de près de 50 000. Cette baisse touche tous les secteurs d’activité, mais elle est plus forte dans le bâtiment et l’automobile. Ces milliers de suppressions d’emplois s’ajoutent aux licenciements et aux fermetures d’usines de ces dernières semaines. 

La crise de l’économie s’aggrave et tous les travailleurs, embauchés ou précaires, sont attaqués par le grand patronat qui veut maintenir ses profits. C’est tous ensemble qu’il faudra se défendre !