À Biarritz, les dirigeants du
monde capitaliste se sont réservés les hôtels les plus luxueux, avec des
déjeuners et diners dignes des meilleures tables, pendant que leurs chers
conjoints ont batifolé au Pays Basque pour y faire des emplettes en espadrilles
et piment d’Espelette. Tout ce faste est bien sûr bien orchestré, placé sous
haute surveillance, avec des déploiements de force de l’ordre dignes d’un état
de siège. Des mesures de sécurité qui ont largement perturbé la vie des
vacanciers, des habitants, et surtout de nombreux travailleurs qui vivent et
sont employés dans cette ville.
Dans les
périmètres les plus proches des hôtels et du centre-ville, les habitants
devaient aller se procurer un laisser-passer à la mairie, sans quoi ils ne
pouvaient plus rejoindre leur domicile. Idem pour ceux qui devaient y
travailler, y compris pour les saisonniers très nombreux en cette période.
Nombre d’entre eux ont été découragés par les 3 heures d’attente en mairie,
nécessaires pour obtenir le sésame. Tous ceux qui habitent sur le parcours
entre l’Aéroport de Biarritz et le centre-ville se sont vus intimer l’ordre de
retirer leur voiture de la rue sous peine d’enlèvement. Plusieurs dizaines de
véhicules se sont retrouvés à la fourrière.
Le centre
de rétention de Hendaye a été vidé des migrants en situation irrégulière - ils
ont été déplacés ailleurs - pour laisser les locaux libres pour incarcérer les
manifestants anti-G7 arrêtés. Plusieurs dizaines d’avocats ont été recrutés
pour assister au plus vite ceux qui seraient jugés en comparution immédiate et
la patinoire d’Anglet, fermée exceptionnellement ce week-end, aurait même été
réquisitionnée pour garder d’éventuels morts au frais.
Ces
grandes sauteries, avec luxe, calme, douceur et volupté, pour les Macron et
consorts, coûtent un maximum à la population, en tracasseries, mais aussi en
deniers de l’État. Tout ça pour donner l’impression que ces pantins gouvernent.
Derrière chacune de leurs décisions, il y a le patronat, les capitalistes qui
tirent les ficelles.