Une Ville « sûre » ? Mais davantage, une ville « sereine » ?
Pour les jeunes en errance de la gare d’Argenteuil, des ventes à la sauvette et autres, quel travail est fait avec des éducateurs de rue ?
Chacun est pour la sécurité de sa personne et de ses petits biens de prolétaires. Qui le niera ? Mais au-delà d’une question et de problèmes bien réels, s’il y a un domaine où les fantasmes sont légion, c’est bien celui-là. C’est en conséquence le produit d’appel politique privilégié de la droite depuis bien longtemps, un fait que la crise ne fait qu’exacerber. Au point qu’une brochure toute aussi volumineuse, luxueuse et coûteuse que le Bilan que nous commentons a été distribuée à l’ensemble de la population.
La municipalité insiste sur le caractère exponentiel des moyens mis en œuvre, tant sur le plan du nombre de policiers municipaux que sur celui de la vidéosurveillance. Soit, mais pourquoi faut-il que les appels d’habitants pour tel ou tel problème s’avèrent régulièrement sans suite lorsqu’ils s’adressent à la police municipale ? Pourquoi une attitude peu amène d’une partie notable de cette police ? Quant à la vidéosurveillance, quels résultats ?...
Donc, nous avons compris, la municipalité qui veut « bâtir la sécurité qui n’a pas de prix » y met les moyens. Mais face à quels dangers ? Et quels sont les résultats eu égard à cette augmentation des moyens ? Comme pour bien d’autres thèmes de son Bilan, c’est toujours de tout autres éléments et chiffres que la population aimerait connaître. Au terme de ces cinq dernières années, où en est-on sur le plan de la sécurité publique ? Sur le plan des addictions et des trafics ? Sur le plan des vols et agressions ? Sur celui des violences faites aux femmes ? Les statistiques vont dans quel sens ? Rien sur les évènements du début de l’été 2023 ?
Quand on parle de la sécurité, on pense bien sûr en particulier à la Jeunesse et à la prévention nécessaire. Un moment crucial de la vie où il est possible d’aider et de réorienter des voies de vie dangereuses empruntées. C’est ce que l’on appelle la prévention. En tout cas, dans les deux pages de ce Bilan, le mot est absent.
Lorsque l’on parle « sécurité », la question essentielle d’un bilan est plus que celle de savoir si la population se sent davantage en sécurité, celle de la sérénité qui peut régner sur la Ville au niveau du « vivre ensemble ». Là, quel bilan ? DM (À suivre. Une concertation loin d’une vraie démocratie locale. Entachée irrémédiablement par l’affaire Jean Vilar. Bilan municipal 2020-2026. (19)

