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dimanche 1 janvier 2023

Blog lo argenteuil, cérémonie officielle des vœux. Mes grandes espérances pour 2023

 

Et si c’était vraiment une belle grande année

 

La fête assura heureusement chaque année le souffle de la flamme de notre grand idéal

Pour ma génération militante, il n’y eut guère de « grandes » années, qui marquent vraiment car on sait qu’elles sont un moment de véritable rupture dans le temps social, dans un sens bien sûr ou un autre. Pour moi, il y eut 1968, dans le bon sens, l’année de mes 16 ans. C’est maigre.

         Et si 2023 était pour tous ceux qui ont la conviction que l’Humanité peut sortir du bourbier dans lequel la société s’enlise, l’année du grand tournant, de la profonde inversion, celle du passage du recul à la marche en avant, du manque d’espoir à la grande espérance. Il y eut de telles années dans l’histoire de ce pays : 1848, 1871, 1919, 1936, 1944 si la Libération n’avait pas été trahie, 1968 donc…

         Quand nous vivions le recul de ces dernières décennies cette idée fut toujours présente : quand cela allait-il cesser ?

         Nous ne posons pas la question à la manière de notre ami le Nostradamus local qui nous a quittés naguère. Mais les crises de la société sont tellement multiples et patentes…

         En tout cas, nous allons avoir fort à faire.

         Vivons l’année nouvelle avec espoir, détermination, fraternité. Que les grandes espérances nous guident en ce jour nouveau. Meilleurs vœux à tous ceux qui le méritent. Ils sont la quasi-totalité de mes lecteurs du présent blog. Amitié donc à eux, Dominique

 

samedi 1 janvier 2022

Argenteuil, Lutte ouvrière, espoirs personnels donc collectifs. Que vive une belle année 2022 !

 

Que 2022 soit l’année des grands combats retrouvés

 

Un grand moment 2021, le rassemblement festif de juin qui avait mis en joie tous les participants

La page est tournée, et nul ne regrettera pour la seconde année consécutive une année 2021 marquée par l’épidémie. Si celle-ci a désorganisé un peu plus les sociétés riches du Nord, c’est encore plus vraies pour celles du Sud où pour de nombreux pays, la crise épidémique s’est ajoutée à une crise alimentaire qui se développe en parallèle. Oui, plus que jamais, prolétaires du monde, unissons-nous pour être les acteurs du renversement du capitalisme et de la construction d’une société nouvelle, combats qui ne peuvent avoir qu’une dimension planétaire.

         Les combats que nous espérons pour cette année non seulement doivent permettre au monde du travail de résister à ses exploiteurs qui sont à la fête aujourd’hui, mais les conduire aussi, à travers les combats d’envergure nécessaires, à la conscience qu’il possède une force potentielle gigantesque pour ce changement.

         Nous espérons aussi, ici, que nous serons capables de faire en 2022 des pas supplémentaires vers la reconstruction d’un parti des travailleurs, communiste et révolutionnaire, à l’échelle du pays donc, mais dans les localités, les entreprises et les quartiers.

         Ces souhaits n’étonneront personne parmi tous ceux qui connaissent nos combats depuis toujours, pour ce qui est de notre organisation Lutte ouvrière comme de mon engagement personnel.

À tous ceux qui me lisent, qui me croisent, qui partagent notre combat, qui s’y engagent, je souhaite donc d’abord qu’ils passent à travers cette épidémie qui a un peu bouleversé nos vies. Qu’ils s’en protègent.

Pour le reste, bien des choses dans l’année qui vient ne dépendront pas de chacun, telles les belles rencontres personnelles, les réussites, les douces tendresses.

Mais des petites grandes choses dépendent de chacun. Le combat personnel pour la conscience qui s’obtient par la lecture, le film, l’échange. L’amitié que l’on croise à travers toutes les activités collectives de qualité.

Voilà mes vœux pour 2022. Que la fête 2022 commence.

lundi 11 mai 2020

Lutte ouvrière, nos origines, petite histoire personnelle


Etre communiste c’est être trotskyste. Parcours personnel.



Une fois n’est pas coutume, je voudrais évoquer mon itinéraire politique à la suite de cette petite histoire sur nos origines que j’ai écrit jour après jour durant ce dernier mois de confinement et qui se termine sur le combat de l’Opposition de gauche et la continuité du mouvement trotskyste. Je voudrais dire comment je suis devenu trotskyste, et finalement pourquoi cela m’a permis de rester communiste.
         Dans ma famille, pour mes parents catholiques, aux temps des dites « Trente glorieuses », il y a le monde des riches et celui des pauvres. Moi, j’étais du côté de ces derniers. Au collège Paul-Vaillant-Couturier, mon expérience fut aux antipodes de celle du chroniqueur Guy Carlier que les édiles d’Argenteuil ne manquent jamais de mettre en avant. La plupart de mes enseignants m’ont aidé à commencer à m’interroger à une époque où j’ai rompu avec la religion. J’apprendrai 20 ans plus tard que le directeur du collège lorsque j’étais en 6ème et en 5ème avait été un condisciple de Maurice Nadeau et avait partagé ses engagements trotskystes. Au même moment, croisant mon professeur de français de ces années-là, il m’invitera à récupérer un livre chez lui. C’était « Mémoires d’un révolutionnaire » de Victor Serge…
         Mes parents sympathisaient avec le petit réseau de « cathos de gauche » de la Ville qui avaient intégré le parti socialiste dissident d’alors, le Parti Socialiste Unifié opposant à la Guerre d’Algérie. Durant l’année de Troisième, j’avais participé aux activités du groupe JOC du quartier qui mêlait jeunes ouvriers, employés, collégiens et lycéens. À la fin de l’année, en juin 1967, le couple « Matte » qui habitait dans notre escalier me proposèrent de participer à une réunion politique, celle du PSU local. Ce fut ma première du genre.
         Je suis entré à l’École normale d’instituteurs de Versailles à la rentrée suivante. Je ne peux pas dire que l’internat m’ait réussi. Mais pour la première fois j’entrais en contact avec des militants trotskystes. Les partisans de Pierre Lambert y menait depuis plusieurs années une activité et avaient réussi à y recruter un certain nombre de militants. Des militants qui pour certains continuent à militer, dont deux dans le Val d’Oise que je croise de temps en temps. Mais je fis rapidement connaissance du groupe Voix ouvrière auquel ma professeure de français appartenait. Premières discussions, découverte de la Révolution, de l’internationalisme, du communisme…
         Dans ma classe d’École normale, il y avait la présence d’autres influences politiques, la Jeunesse Communiste, le fils d’un ancien cadre du FLN…
         …Et puis, il y eut Mai 68 qui opéra une incontestable fracture entre la jeunesse politisée et le PCF, en tout cas pour un certain nombre d’entre nous.
         Durant les « évènements », je restais en contact avec Voix ouvrière à la Sorbonne.
         J’avais grandi à Argenteuil, et si j’appartenais à ce milieu « catho », la vie locale était néanmoins pour tous marquée par le PCF. À cet âge-là, je ne me souviens plus à quel sujet, mais je me souviens d’avoir disserté sur les mérites de… Roger Ouvrard.
         J’avais sans doute bien failli rejoindre la Jeunesse Communiste durant les vacances de l’été 1967, sous l’influence des deux bibliothécaires de la bibliothèque Art déco sise à côté de l’ancienne mairie, que je fréquentais ces mois-là. Mais j’étais rentrée à l’École normale…
            En Mai-68, j’avais vécu une petite expérience de l’influence énorme du PCF d’alors parmi les milieux populaires.
            Chauffé à l’ambiance de la Sorbonne, j’avais pris un tas du journal Voix ouvrière et, ingénument, je m’étais apprêté à le liquider rapidement lors d’une présence sur le grand marché Héloïse du dimanche. Eh bien, quelle n’avait pas été ma déception de faire totalement choux-blanc. Il y avait donc un monde entre la Sorbonne et Argenteuil, entre l’effervescence étudiante et les milieux ouvriers qui avaient leur journal, l’Humanité.
            À cette époque, je ne connaissais pas grand-chose. Je n’avais commencé à lire vraiment, et de la littérature, seulement l’année précédente. Mais l’agitation de cette période faisait que l’on apprenait vite, et que l’on était rapidement amené à choisir un camp, même si nos convictions et nos connaissances étaient vraiment superficielles. Et mon cœur était du côté des trotskystes. Serait-ce du côté de la LCR, de l’Organisation Communiste Internationaliste de Lambert, ou de Voix ouvrière qui avait été dissoute mais dont les partisans s’étaient regroupés autour du journal Lutte ouvrière ? À voir, Mais vis-à-vis de Lutte ouvrière, il y avait un plus, c’était sa conviction que la classe ouvrière est la force qui peut être l’accoucheuse du communisme et qu’il s’agissait de disputer l’influence politique au PCF qui y était hégémonique. Et ce qui l’emporta à l’encontre de celui-ci ce fut l’Internationalisme du trotskysme, avec la perspective de la Révolution mondiale et des États-Unis socialistes du monde.
            A la fin de la première, je commençais à lire sérieusement des ouvrages du marxisme et du mouvement ouvrier.
            En terminale, à Pâques, je suis à la campagne. Je lis alors un livre extraordinaire qui est Ma Vie de Léon Trotski. Son analyse de la dégénérescence de l’Union soviétique, du stalinisme, et leurs effroyables conséquences pour l’avenir de la transformation du monde m’enthousiasme et me convainc… Pour moi, aucun doute possible, on ne peut être communiste que si l’on est trotskyste. Et l’effondrement de l’URSS et ses péripéties des années 1990 et suivantes ne feront que conforter mes convictions. Là où ces évènements allaient désespérer des centaines de milliers de militants des partis communistes à travers le monde, elles me confortèrent plus que jamais. DM

vendredi 21 avril 2017

Nathalie ARTHAUD : votez et faites voter Nathalie ARTHAUD "pour faire entendre le camp des travailleurs"


Aux lecteurs du présent blog. Ci-dessous mon appel à voter et à faire voter Nathalie ARTHAUD

 

Votez Nathalie ARTHAUD, une candidate communiste

Pour affirmer des convictions de classe, les exigences du monde du travail et pour préparer l’avenir

Les élections de dimanche permettent de faire un geste de classe qui prépare l’avenir dans une situation marquée par le recul de la condition du monde du travail et l’impasse du capitalisme.

         Dans la lutte de classes qui oppose le Capital et le Travail, ces élections donnent l’occasion, face au camp de la bourgeoisie, de « Faire entendre le camp des travailleurs ». C’est exprimer que les travailleurs devront mener cette lutte pour leurs intérêts de classe. C’est affirmer leurs exigences : répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire. Pas de salaire ni de pension inférieurs à 1800 euros net par mois. Nécessité de mettre sur la place publique les comptes véritables des entreprises. Embauche massive dans les services publics utiles à la population. La candidature de Nathalie ARTHAUD se situe le plan de la lutte de classe du monde du travail, loin de l’électoralisme. Seule Nathalie ARTHAUD s’affirme communiste, c’est-à-dire militant pour la seule voie qui puisse donner une issue à l’impasse de la société capitaliste actuelle à l’échelle de la planète.

         Ces dernières semaines, nous venons d’assister à la montée de l’engouement pour un nouvel illusionniste de l’électoralisme de « gauche ». JL Mélenchon prend sa place dans la lignée des Mitterrand –son mentor- Jospin dont il fut le ministre et de Hollande pour lequel il appela à voter en 2012. Voilà un nouvel avatar du « sauveur suprême », du « tribun » dont le monde du travail doit se méfier, et dont les militants conscients devraient avoir à cœur d’aider à se méfier.

         Si JL Mélenchon franchissait l’obstacle des deux semaines qui viennent, et on en est très loin, au-delà de la satisfaction de ses partisans, il aura affaire à la même dictature du Capital sur la société, lequel lui indiquera ou lui imposera, comme à ses prédécesseurs, la marche à suivre. Non seulement son propos durant toutes ces semaines n’aura pas été de rappeler que dans la société de classes, tout n’est qu’une question de rapport de forces entre les deux camps opposés de la société, mais il a diffusé des idées qui sont des poisons pour la conscience de notre classe : nationalisme, protectionnisme, propos pour le moins ambigus à l’encontre de nos frères de classe étrangers. Certains, conscients tout de même de cela, considèrent que ce n’est ni grave ni l’essentiel, alors que c’est grave et essentiel, car toutes ces idées obscurcissent une conscience que nous devons aider à éclaircir.

         Comme l’a souligné Nathalie ARTHAUD, on ne tombe pas impunément dans les illusions électorales. On le paye d’une façon ou d’une autre. Depuis des décennies, de vote « utile » en vote « utile », d’illusion électorale en illusion électorale, cela s’est traduit par le recul de l’organisation collective, et le temps d’un court moment d’euphorie passé, par la dépression militante, et par le recul global de la conscience et de l’organisation du monde du travail.

         C’est contre cela que nous militons à Lutte ouvrière. Nous militons à contre-courant, et les suffrages qui se porteront sur la candidature de Nathalie ARTHAUD seront certes minoritaires, mais ils seront des votes de conscience et donc de dignité ; la conscience, contre tous les illusionnistes, de se revendiquer des seuls intérêts et idées du « camp des travailleurs ». Elles compteront car elles préparent l’avenir.

         Je vous appelle à voter et à faire voter Nathalie ARTHAUD, une candidate communiste « Pour faire entendre le camp des travailleurs ».

                       Dominique MARIETTE, le 20.4.17.