Grenoble
Plan social à la sauce aigre verte
L’écologiste Éric Piolle, qui
dirige la ville de Grenoble avec le parti de Mélenchon, vient d’annoncer un
prétendu « plan de sauvegarde des services publics ». En guise de sauvegarde,
ces mesures, qui surviennent après des coupes massives dans le budget de la
culture, consistent en des suppressions de postes et de services rendus à la
population.
Ainsi, trois bibliothèques de
quartier seront fermées et, à la Santé scolaire, un tiers des emplois
supprimés. La municipalité ne se contente pas de dire, à juste titre, qu’elle
subit les baisses de dotation de l’État décidées par Hollande. Elle les
répercute sur le dos de la population et des employés municipaux, sous prétexte
de « faire mieux avec moins ». C’est une justification de l’austérité que ces
mesures aggravent.
Des employés, des associations et
des habitants ont commencé à exprimer leur mécontentement. Ils ont mille fois
raison.
Mairie de
Saint-Brieuc : la lutte continue
Commencé le 24 mai 2016, le
mouvement de grève engagé par une grande partie des employés de la mairie de
Saint-Brieuc contre le passage à 1 607 heures de travail par an voulu par le
maire, soit 15 jours de travail gratuit, s’est poursuivi jusqu’au 1er juin sous
forme de grève reconductible dans les différents services municipaux. Depuis
cette date, le personnel des écoles poursuit des débrayages quotidiens.
Le maire,
parti au congrès des maires de France, a estimé que l’annonce du gouvernement
de réviser à la baisse les dotations de l’État aux communes en 2017 confortait
sa décision de faire travailler plus les travailleurs de la municipalité. Mais
c’est d’abord une posture politique et, en tant que président de
l’agglomération, il entend appliquer la même augmentation du temps de travail
au personnel de cette collectivité.
Une
partie des travailleurs de l’agglomération ont d’ailleurs fait grève plusieurs
jours aux côtés du personnel communal, pour dénoncer l’attaque qui se préparait
contre eux, mais ont décidé de suspendre leur mouvement jusqu’au 8 juin, date à
laquelle le plan d’augmentation du temps de travail doit être annoncé officiellement.
Face à
une attaque de cette ampleur, qui touche l’ensemble du personnel communal et
bientôt celui de l’agglomération et celui du conseil départemental, il va
falloir se battre tous ensemble pour faire plier le maire de Saint-Brieuc.
Correspondant
LO (Lutte ouvrière n°2497)