Un prix du sang élevé pour les profits des multinationales
L'ONU vient d'annoncer le retrait des 15 000 casques bleus présents en République Démocratique du Congo, en accord avec le gouvernement. Depuis 1996, la population subit des affrontements incessants, une véritable guerre civile dans la région du Kivu, frontalière avec le Rwanda. C'est, par bandes armées interposées ou directement, une lutte entre l'État rwandais et le pouvoir congolais.
La présence des forces de l'ONU depuis 25 ans n'a pas empêché les massacres et on estime à plusieurs millions de victimes le bilan des conflits dans la région. Aux yeux des grandes puissances et de leurs relais locaux dans la bourgeoisie et le pouvoir congolais, ce qui compte avant tout, c'est que l'extraction et le commerce des nombreux minerais présents dans la région continuent, quel que soit le prix du sang que paie la population congolaise.