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mercredi 30 juillet 2025

Gaza : la famine s’étend

 

Les assassins

 

 

La famine s’étend dans la bande de Gaza : une personne sur trois ne mange pas pendant plusieurs jours. Des largages de nourriture sont à présent organisés, bien insuffisants pour nourrir la population palestinienne.

L’État israélien dément cette famine, accusant les photographies qui circulent d’être truquées. Il continue son massacre, tuant chaque jour des dizaines de personnes en bombardant des réfugiés.

Aucun des États les plus puissants, y compris la France qui sait parfaitement que la reconnaissance d’un État palestinien ne changera rien au sort des affamés de Gaza, n’empêche les dirigeants israéliens de commettre ces crimes. Tous restent complices de l’État israélien.

mardi 29 juillet 2025

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 28.7.25

 À Gaza, un génocide dont les grandes puissances sont complices 

28/07/2025

Il aura fallu que les images insoutenables de corps décharnés par la famine fassent la Une de l’actualité dans le monde entier, pour que le gouvernement israélien autorise le largage de quelques tonnes de vivres et le passage de camions d’aide alimentaire. Il a également annoncé des « pauses tactiques » dans les bombardements et les tirs, pendant quelques heures en journée et uniquement dans certains secteurs de Gaza.

Alors que des dizaines d’habitants, en particulier des enfants, sont déjà morts de faim en juillet, ces mesures dérisoires apporteront peut-être un peu de soulagement. Mais cela montre surtout que Netanyahou a le pouvoir de décider d’autoriser ou d’interdire la survie de deux millions de Palestiniens, de provoquer ou non la lente agonie des plus fragiles, privés d’eau, de nourriture, d’hygiène. Et cela montre aussi que les puissances impérialistes le laissent faire.

À propos de la famine à Gaza, les dirigeants des grandes puissances n’ont pas été avares de déclarations indignées. Ils parlent de catastrophe humanitaire comme s’il s’agissait d’une catastrophe naturelle soudaine. Mais cette famine a été organisée consciemment par les dirigeants israéliens. Ils ont commencé, il y a cinq mois, par bloquer l’aide humanitaire, chasser les ONG et instaurer quatre points de ravitaillement contrôlés par l’armée, où les affamés avaient plus de probabilités de se faire tirer dessus que de trouver à manger.

La politique de Netanyahou est explicite : après avoir détruit Gaza sous les bombes et tué plus de 60 000 personnes, il utilise la faim comme une arme, pour forcer les survivants à partir. Le gouvernement israélien parle de créer ce qu’il ose appeler une « ville humanitaire » dans le sud de l’enclave. En réalité, ce sera un camp de concentration où parquer les habitants avant de les forcer à quitter Gaza.

C’est cette politique de génocide et de purification ethnique que les dirigeants impérialistes soutiennent depuis des mois, malgré leurs larmes de crocodile. Car si c’est l’Etat israélien qui mène cette sale guerre, il ne peut le faire que grâce à leur soutien matériel et politique. La plus grande puissance, les États-Unis, l’exprime sans détours : Trump a bien fait une vague promesse d’aide humanitaire à Gaza, mais il a surtout déclaré que c’est à Israël de décider de l’avenir. 

Quant à Macron, il tente de jouer sa petite carte et de paraître moins aligné sur Netanyahou que Trump. Il a annoncé fièrement que la France reconnaîtra l’État de Palestine… en septembre prochain ! Alors que la France soutient l’oppression des Palestiniens depuis 77 ans, Macron peut bien reconnaître sur le papier un État de Palestine qui se résumerait à un amas de ruines à Gaza et à un territoire grignoté par les colons juifs d’extrême-droite en Cisjordanie.

Aucune solution au sort des Palestiniens ne viendra de ces oppresseurs qui voudraient maintenant se faire passer pour des sauveurs. Les dirigeants impérialistes, eux-mêmes responsables du massacre et de l’oppression des peuples depuis des siècles, sont solidaires, depuis le début, de la politique colonialiste des dirigeants sionistes, relais de la domination des grandes puissances sur tout le Moyen-Orient.

Netanyahou et ses soutiens impérialistes présentent la guerre à Gaza comme la seule possibilité de protéger les Israéliens. Mais on ne peut pas garantir la prospérité des uns sur les cadavres des autres ! D’un côté, le fossé de sang creusé par l’État d’Israël fera émerger de nouveaux combattants, y compris pour les forces les plus réactionnaires. De l’autre, en Israël même, cela renforce l’extrême droite et aggrave le caractère autoritaire de l’État israélien. 

Pour que les peuples arabes et le peuple israélien puissent coexister fraternellement, dans une fédération de peuples égaux en droits, il faut mettre fin au colonialisme et à toute forme d’oppression. Cela suppose d’en finir avec la domination impérialiste sur le Moyen-Orient, responsable des crises et des guerres qui dévastent cette région depuis plus d’un siècle.

Nous n’avons pas seulement un devoir élémentaire de solidarité envers les opprimés et les morts de Gaza. Il nous faut prendre conscience que les travailleurs à l’échelle internationale sont la seule force qui puisse mettre fin au système impérialiste qui régente le monde et offrir un autre avenir que les bombes et la faim, non seulement aux Gazaouis, mais à toute l’humanité.  

lundi 28 juillet 2025

Aide humanitaire états-unienne : une baisse aux conséquences dramatiques

 Aide humanitaire : une baisse aux conséquences dramatiques

Le 17 juillet, le Sénat américain a définitivement voté la suppression de 9 milliards de dollars d’aide aux populations des pays les plus pauvres, comme Trump l’avait annoncé dès sa prise de fonction il y a six mois.

Publié le 23/07/2025

Deux semaines après l’adoption d’un budget dont Trump s’est vanté qu’il porte les dépenses militaires à 1 000 milliards de dollars l’an, sa porte-parole s’est félicitée de l’économie de ce qu’elle a appelé « 9 milliards de conneries ». Les conséquences de cette réduction drastique du budget humanitaire des États-Unis se font sentir dès à présent. Dans plusieurs pays d’Afrique, des ruptures dans l’approvisionnement de médicaments pour le traitement des principales maladies, comme le paludisme, sont apparues. Le Programme alimentaire mondial a dû réduire ses opérations en Mauritanie, au Mali et en Centrafrique, et a averti qu’en l’absence de renfort, ses stocks de nourriture seraient épuisés d’ici à septembre dans les sept pays d’Afrique de l’Ouest où il intervient.

Le gel des financements, avant leur suppression officielle, a déjà empêché 500 tonnes de biscuits à haute valeur énergétique de parvenir aux enfants afghans et pakistanais souffrant de malnutrition. Ces biscuits, stockés dans un entrepôt de Dubaï, se sont périmés faute d’être acheminés et devraient être détruits, dans un gâchis criminel.

L’aide américaine n’a jamais été dénuée d’arrière- pensées impérialistes. C’est ce qu’a reconnu le secrétaire d’État américain Marco Rubio qui s’est plaint que les pays destinataires de cette aide n’aient pas voté à l’ONU systématiquement comme le leur demandaient les États-Unis. D’après lui, les pays d’Afrique ont reçu 165 milliards de dollars d’aide depuis 1991, mais ne se sont alignés sur le vote des États-Unis que dans 29 % des résolutions soumises à l’Assemblée générale de l’ONU, soit « le taux le plus bas du monde ». C’est donc pour en punir les populations de ces États que la maladie, la faim, le manque d’eau et d’éducation vont encore plus sévir.

Les pays européens réduisent aussi leurs budgets d’aide, amplifiant la crise humanitaire qui frappe l’Afrique, l’Amérique latine et une bonne partie de l’Asie. La France de Macron a baissé ce budget de deux milliards d’euros cette année, mais elle peut le faire honteusement, tant elle est couverte par le bruyant cynisme d’un Trump.

                                                                    L. D. (Lutte ouvrière n°2973)

mercredi 23 juillet 2025

Gaza : les carnages des distributions alimentaires

 

Leur horizon, la barbarie…

 


 

93 Palestiniens ont encore été tués le 20 juillet par l’armée israélienne à un point de ravitaillement, tandis que le responsable des services secrets israéliens était reçu à Washington pour discuter d’une éventuelle expulsion de la population de Gaza hors de l’enclave.

Dans le même temps, Trump annonce livrer de nouvelles armes à l’Ukraine. Comment faire croire qu’on puisse être le libérateur d’un peuple lorsque l’on est le bourreau d’un autre ? 

lundi 21 juillet 2025

Aide alimentaire : des conséquences catastrophiques

 

Absurdité criminelle

 


 

La presse américaine a révélé que des tonnes de biscuits à haute valeur énergétique, destinés aux enfants souffrant de la faim dans les pays pauvres, vont être incinérées. Bloqués dans un entrepôt par le démantèlement de l’USAID, l’agence américaine pour l’aide au développement, ces biscuits ont en effet dépassé la date de péremption et doivent être détruits. Il est à craindre que cela se reproduise, car tous les pays riches ont diminué le montant alloué aux aides aux pays sous-développés.

Une absurdité criminelle, à l’image de ce système, qui veut que, lorsqu’on est trop pauvre pour payer, on peut crever de faim à la porte d’entrepôts pleins de nourriture.