Gares
d’Île-de-France : grève au ménage
Publié
le 10/07/2024
Depuis
le 1er avril, le marché du nettoyage des gares de banlieue des
lignes de transilien L, A et J, géré auparavant par l’entreprise USP, a été
gagné par Challancin. Les travailleurs du secteur sont majoritairement restés
et ont donc changé d’employeur.
Ce
nouvel employeur a dégradé les conditions de travail de 87 salariés chargés de
nettoyer les gares. Loin de l’accepter, la majorité s’est mise en grève depuis
lundi 8 juillet. Les grévistes se sont regroupés à plus d’une trentaine en
gare Saint-Lazare pour faire connaître leur mouvement aux cheminots, aux
salariés des autres entreprises de ménage ainsi qu’aux voyageurs. Ils ont pu
recevoir des gestes de soutien.
Les
grévistes dénoncent le versement des salaires au 5 ou 6 du mois, au lieu du 1er
comme c’était le cas auparavant. De plus, la prime de panier repas n’est plus
payée. En revanche, le paiement de la mutuelle obligatoire est bien prélevé sur
leurs salaires, mais les travailleurs n’en bénéficient pas, ce qui les empêche
de se soigner correctement.
Enfin,
les grévistes dénoncent l’augmentation de la charge de travail et le
comportement irrespectueux de la direction, qui refuse d’ailleurs de
reconnaître les délégués syndicaux élus en 2022. Pour refuser de reconnaître
les délégués, Challancin utilise un argument fallacieux : les chantiers d’USP
ayant été découpés en trois lots, l’entreprise n’aurait pas d’obligation légale
vis-à-vis des délégués.
C’est
une manipulation grossière. La division en lots, réalisée par la SNCF avec la
complicité des pouvoirs politiques, n’est qu’une manière de diviser les
travailleurs pour les affaiblir et tirer les conditions de travail vers le bas
pour faire des économies… et augmenter les profits de ces entreprises.
La
réponse unitaire des travailleurs de Challancin qui refusent de se laisser
diviser et de voir leurs conditions de travail régresser est la seule qui
vaille. Ils ne peuvent se faire respecter que s’ils se battent ensemble,
au-delà des barrières de statuts, d’entreprises ou autres contre leurs ennemis
communs : les patrons des entreprises sous-traitantes et des donneurs d’ordre.
Correspondant
LO (Lutte ouvrière n°2919)
Hier matin mercredi, les grévistes distribuaient le
tract suivant à la Gare Saint-Lazare