mardi 28 février 2023

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 27 février 2023

Refusons de marcher dans les guerres de Biden, Macron et Poutine !

27/02/2023

Depuis un an, les images d’une terrible tragédie nous viennent d’Ukraine : villes bombardées et détruites, familles vivant dans des caves ou au milieu de ruines, soldats se terrant dans des tranchées boueuses… Cette barbarie est d’autant plus frappante qu’elle a lieu tout près, sur le sol européen.

Mais en fait la guerre n’est pas une réalité nouvelle pour bien des travailleurs, originaires d’Afrique, du Moyen-Orient ou de l’ex-Yougoslavie, que nous côtoyons quotidiennement sur les chaines de montage automobile, sur les chantiers du bâtiment, dans les hôpitaux ou dans les bureaux. Beaucoup ont déjà connu les mêmes souffrances et ont été contraints de fuir leur pays ravagé par des conflits tout aussi meurtriers.

Si les populations des pays occidentaux ont été jusque-là épargnées par de telles horreurs, leurs gouvernements n’ont jamais cessé de répandre la guerre aux quatre coins du monde. Au sein du système impérialiste, toutes les bourgeoisies et leurs États se livrent à une lutte incessante pour le profit, pour les marchés, le contrôle des matières premières et des zones d’influences. Les plus puissants font régner leur loi, écrasant les plus faibles. Cette guerre économique engendre et entretient en permanence des conflits qui font des centaines de milliers de morts. Dans le monde impérialiste, la paix n’est, au mieux, qu’une trêve entre deux guerres.

Depuis un an, on nous abreuve de mensonges présentant Biden, les dirigeants occidentaux et ukrainiens comme des défenseurs de la liberté et de la démocratie. Poutine est assurément un dictateur représentant exclusivement les intérêts de la minorité de bureaucrates et de riches affairistes qui tirent leur fortune de l’exploitation des travailleurs et du pillage des richesses du pays.

Mais, face à lui, Biden ne défend pas la liberté ! Envahir un pays et renverser son gouvernement, les États-Unis eux-mêmes l’ont fait ou ont tenté de le faire plus d’une fois, à la Grenade, à Panama, à Cuba, ou plus récemment en Irak ou en Afghanistan.

Les dirigeants occidentaux prétendent défendre l’indépendance de l’Ukraine, mais eux-mêmes ont tenté d’intégrer les États issus de l’éclatement de l’Union soviétique dans leur sphère d’influence, y compris en les faisant adhérer à l’OTAN. Pour s’y opposer, Poutine a envahi l’Ukraine, témoignant un total mépris pour les populations ukrainiennes qu’il écrase sous les bombes et pour la jeunesse de son pays utilisée comme chair à canon. Mais l’impérialisme et sa politique agressive portent une responsabilité écrasante dans l’évolution qui a conduit à cette guerre.

Quoi qu’ils en disent, les gouvernements des grandes puissances occidentales sont engagés dans une guerre contre la Russie. Pour le moment, ils se limitent à fournir du matériel de guerre et laissent les Ukrainiens combattre et mourir. Mais la guerre a sa propre logique et rien ne peut exclure un engrenage conduisant à un élargissement du conflit. D’autant que le camp impérialiste, États-Unis en tête, se montre de plus en plus belliciste à l’égard de la Chine, devenue trop puissante aux yeux des représentants de la bourgeoisie américaine.

Au sein du camp occidental lui-même se mène une autre guerre, cantonnée au seul terrain économique, entre les États-Unis et leurs alliés européens. Devant se passer de gaz russe, l’Europe est contrainte d’acheter du gaz à des prix bien plus élevés que les capitalistes américains. Les fabricants d’armes américains réalisent des ventes record en évinçant leurs concurrents européens. Pour profiter des subventions annoncées il y a quelques mois par Biden, des industries européennes menacent de se déplacer sur le territoire américain. La guerre en Ukraine est décidément une excellente affaire pour les capitalistes américains !

Aujourd’hui, en France, les travailleurs doivent s’opposer aux attaques contre les retraites. Ils doivent défendre leurs salaires laminés par l’inflation. Il nous faut dès aujourd’hui être capable de défendre nos conditions de vie face à la cupidité de la bourgeoisie, mais celle-ci nous menace de catastrophes bien pires encore. Les mêmes qui nous exploitent aujourd’hui nous enverrons demain mourir sur un champ de bataille.

« Paix entre nous, guerre aux tyrans », proclame l’Internationale, le chant de lutte des travailleurs. Et les tyrans qu’il faudra renverser, ce sont les capitalistes, leurs dirigeants politiques et leurs états-majors.

                                                                               Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui mardi 28 février de 19 h à 19 heures 30, centre commercial, terrasses du Val-Nord ;

-mercredi 22 février, de 11 h. à 11 h.30  au marché des Champioux.

 

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           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC) 

 


Le samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

Réservez vos places dès maintenant

17 euros et 8 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans

Pour nous joindre : MDommarie@aol.com

Retraites : faire reculer Macron et le gouvernement, c’est possible !

 

Petit démagogue minable

 

 

« Quand vous parlez à un éleveur qui ne sait pas ce que c’est qu’un jour férié, un samedi ou un dimanche où il peut se reposer, il trouve ça juste. C’est ce qu’il faut pour le pays », a osé déclarer Macron au Salon de l’Agriculture, à propos de sa réforme des retraites.

         Travailler de plus en plus, pour des salaires de misère, et en plus se taire : voilà ce que Macron et ses donneurs d’ordre capitalistes voudraient nous imposer.

         En se mobilisant contre la réforme des retraites, des millions de travailleurs ont déjà exprimé qu’ils ne voulaient pas de cela. La contestation doit continuer et s’amplifier. Les syndicats appellent à une journée d’action le 7 mars. Soyons nombreux en grève et dans la rue !

Argenteuil, « Le mois de la femme » : beaucoup de choses, mais l’essentiel, l’accueil ?

Un menu copieux qui ne remplacera pas un lieu d’accueil disponible aux femmes

 

Et ce titre détestable

Le menu concocté par la municipalité à l’occasion de la journée, internationale du combat des femmes du 8 mars prochain est copieux, à en juger par le programme posté sur le site de la ville. Les initiatives commencent aujourd’hui et dureront jusqu’au 4 avril.

         Mais avec la quantité, la qualité ne risque-t-elle pas de se perdre ?

         Ainsi, évoquons la Maison des femmes. Des spécialistes répertoriés comme relevant de cette structure animeront bien des évènements, la Maison des femmes apparaît bien sur le programme, mais où cette dernière en est-elle actuellement ?

         Revenir sur la vie et l’œuvre d’Olympes de Gouges ou encore de Louise Michel mettra certes une pierre supplémentaire à notre culture, mais est-ce là ce dont ont besoin en priorité les femmes en détresse confrontées aux conséquences d’une société machiste ?

         Elles ont besoin qu’on les accueille, qu’on les réconforte, dans un lieu dédié avec un groupe d’agents formés présents en permanence.

Voilà la priorité des priorités. En tout cas, le mot « accueil » ne figure nulle part sur le programme.  DM