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samedi 29 mai 2021

Argenteuil, La Commune de Paris a été chantée ex-place de la Commune de Paris 150 ans jour pour jour après que la Commune ait vécu ses dernières heures

Vive la Commune bien vivante dans le cœur et la mémoire des travailleurs conscients




Hier au soir, comme prévu, nous nous sommes retrouvés à un petit groupe joyeux sur l’ex-place de la Commune de Paris, le cœur du quartier du Val d’Argenteuil-Nord.

         Un petit discours pour rappeler l’œuvre de géants de ces Parisiens du monde du travail qui tinrent pendant 72 jours le pouvoir. Dans ce temps minime, ils firent œuvre pour l’avenir. Peuple en arme, ils résistèrent à ceux qui nous exploitent et nous oppriment. Ils faisaient fonctionner la société, ils la dirigèrent. Les travailleurs d’aujourd’hui la font fonctionner tout autant. Notre espoir pour sortir la société du bourbier capitaliste dans laquelle elle est enlisée, est qu’ils la dirigent demain.

         Karl Marx qui avait le sens de la formule terminant le pamphlet qu’il écrivit au nom du Conseil général de l’Internationale (Voir La guerre civile en France), deux jours seulement après le 28 mai 1871 le concluait de la façon suivante :

« LeParis ouvrier, avec sa Commune, sera célébré à jamais comme le glorieux fourrier d’une société nouvelle. Le souvenir de ses martyrs est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière. Ses exterminateurs, l’histoire les a déjà cloués à un pilori éternel, et toutes les prières de leurs prêtres n’arriveront pas à les en libérer. »

 

Vive la Commune !

 

 

Lutte ouvrière au Mur des fédérés

Chaque année, à la fin mai, le Mur des fédérés du haut du cimetière du Père-Lachaise, où sont tombés les derniers communards, voit la commémoration de la Semaine sanglante de 1871.

Encore plus cette année, pour le 150e anniversaire de la Commune, Lutte ouvrière tient à honorer ce qui fut la première expérience de pouvoir ouvrier.

Elle donne rendez-vous pour cela :

Dimanche 30 mai à 11 heures, à l’entrée du Père-Lachaise, 58, rue des Rondeaux, Paris 20e, métro Gambetta.

On compte sur vous !

 

 

         Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) n°2754, et Lutte de classe (2,5 euros) n°216 :

         Lors de nos permanences de la semaine à venir :

-ce samedi 29 mai, de 10 heures à 10 h.30 au marché des Coteaux et de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;-dimanche 30 mai, de 11 heures à midi marché Héloïse.

-mercredi 2 juin de 11 h. à 11h.30 marché des Champioux.

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

 

vendredi 28 mai 2021

La Commune de Paris, Elle n’est pas morte, nous chanterons cette chanson et quelques autres car nous n’oublions pas la Commune

 

Il y a 150 ans, le 28 mai 1871, la Commune s’éteignait

 


Argenteuil eut une place « Commune de Paris » et le sera pour nous toujours. C’est la place centrale du quartier du Val-Nord. Une place qui devrait rayonner la force du mouvement ouvrier et des travailleurs de ce quartier populaire du monde du travail. Nous avons l’espérance que demain cela sera. Mais en attendant, demain vendredi 28 mai, à 18 heures, 150 ans jour pour jour après le dernier jour de la Commune, le 28 mai 1971, nous nous retrouverons entre amis pour exprimer un message comme quoi la mémoire des glorieux Communards morts dans la lutte contre l’ordre bourgeois est bien vivante. Une courte intervention et nous chanterons quatre ou cinq chants de la tradition révolutionnaire et de la Commune. Des textes ronéotés sont prévus. (Le mieux est que vous m’annonciez votre venue. DM)

 

Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine sur…

La grande peur des bourgeois

26 Mai 2021

La Commune de Paris suscita une peur panique chez les bourgeois. Devant les travailleurs armés qui dirigeaient la capitale et organisaient la vie en faveur de ceux qui ne possèdent rien d’autre que leurs bras, ils craignaient de tout perdre. Les écrits de cette époque, principalement la presse et les échanges de lettres entre écrivains, déversèrent des tombereaux de haine et d’injures envers cette classe sociale méprisée qui avait osé relever la tête et montré sa capacité à diriger Paris.

La réédition du livre de Paul Lidsky, Les écrivains contre la Commune, est là pour rappeler que bien des écrivains, présentés encore de nos jours comme républicains, voire socialistes, ont participé avec violence au concert des détracteurs de la Commune de Paris.

Que la presse, majoritairement aux mains de la classe dominante, reflète les angoisses des possédants, cela n’a rien de surprenant. Ce qui pourrait étonner, en revanche, est de voir à quel point des Gustave Flaubert, George Sand, Leconte de Lisle et autres qui, lors de la révolution de 1848, avaient applaudi à la chute de la monarchie et à l’instauration de la IIe République, ont pu déborder de haine une vingtaine d’années plus tard contre les révolutionnaires parisiens. Issus de la moyenne bourgeoisie ou de la petite noblesse, leur réflexe de classe a pris le dessus et ils se sont faits alors les porte-parole des craintes et des haines de leur milieu social.

Seule une minorité d’écrivains, dont Jules Vallès, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine et Villiers de l’Isle-Adam, ont soutenu les communards. Victor Hugo, neutre durant les journées révolutionnaires, condamna ensuite violemment la répression.

Bien que ces écrivains se soient s’affichés comme républicains, ils se sont facilement accomodés du second Empire. Et la république qu’ils appelaient de leurs vœux était celle où la bourgeoisie détient fermement le pouvoir, seule classe sociale capable, selon eux, de diriger un État. Dans une telle république, chacun doit rester à sa place : les gueux sont là pour produire les richesses, pas pour gérer la société, les ouvriers doivent être respectueux de cet ordre social et remercier les possédants qui leur donnent du travail.

De rares écrivains analysent le mouvement et comprennent bien ce qu’il se passe, tel Edmond de Goncourt, pour qui « le gouvernement quitte les mains de ceux qui possèdent pour aller aux mains de ceux qui ne possèdent pas », et Taine qui juge que cette insurrection est socialiste. Mais c’est avant tout en petit propriétaire que Gustave Flaubert et Edmond de Goncourt réagissent au moratoire des loyers décrété par la Commune, « une énorme ineptie et une injustice ». De quel droit, se révolte le premier, le gouvernement intervient-il dans des contrats entre particuliers ? De quel droit aussi cet État interdit-il le travail de nuit pour les boulangers, se demande Émile Zola ? Flaubert, dans sa correspondance avec George Sand, rejoint le concert de ceux qui s’insurgent contre l’instruction obligatoire et gratuite, qui ne ferait, dit-il, « qu’augmenter le nombre des imbéciles ».

Près de trente ans après l’écrasement de la Commune, Émile Zola résumera ainsi la doctrine qu’il partageait avec tous ces républicains bien-pensants : « La liberté, oui ; la fraternité, oui ; mais l’égalité, jamais ! » Dans la réalité, les trois notions furent déniées aux travailleurs.

La plupart des écrivains avaient quitté Paris dès l’approche de l’armée prussienne, pour se réfugier à Versailles ou en province et ne connurent les événements qu’à travers les ragots. Leur conviction était cependant faite d’avance : les pauvres qui se révoltent ne pouvaient être que de la « racaille ».

Les insultes les plus violentes furent utilisées pour vilipender les Communards ; ils étaient des sauvages, des bêtes, des bandits, et bien sûr des ivrognes pris de folie meurtrière. Maxime du Camp voit en eux des « brutes obtuses ne comprenant rien, sinon qu’ils ont bonne paye, beaucoup de vin et trop d’eau-de-vie. L’orgie a été la principale préoccupation de la plupart de ces hommes. » Pour Ernest Feydeau, un ami de Flaubert, « l’effronterie de ces coquins n’avait d’égales que leur bêtise et leur scélératesse. Cela puait le vin, la crasse […] et je ne sais quelle bestiale vanité. » Théophile Gautier le rejoint en les comparant à « des bêtes puantes et venimeuses ». Les étrangers sont aussi pris pour cible : ils participent à un complot de l’Internationale ou s’entendent avec les Prussiens pour attaquer la république, etc. Quant aux femmes, des « femelles » selon Alexandre Dumas fils, elles ne peuvent être que des folles, des malades, des pétroleuses qui prennent plaisir à incendier Paris.

Une fois la Commune écrasée, la haine ne faiblit pas, au contraire. La presse relata comment les bourgeois se réjouirent de voir les cohortes de prisonniers conduits à coups de crosse et de baïonnette au camp de Satory, près de Versailles. Les écrivains aussi applaudirent à la répression. Anatole France : « Enfin, le gouvernement du crime et de la démence pourrit à l’heure qu’il est dans les champs d’exécution. » Leconte de Lisle : « J’espère que la répression sera telle que rien ne bougera plus. » Flaubert : « Je trouve qu’on aurait dû condamner aux galères toute la Commune et forcer ces sanglants imbéciles à nettoyer toutes les ruines de Paris, la chaîne au cou, en simples forçats. […] On est tendre avec ces chiens enragés. » Zola, qui s’inquiétait cinq jours avant la Semaine sanglante que les insurgés détruisent la maison que Thiers venait de faire réparer : « Le bain de sang que le peuple de Paris vient de prendre était peut-être d’une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres. » Barbey d’Aurevilly s’en prend plus précisément au peintre Gustave Courbet, qui avait fait abattre la colonne Vendôme, souhaitant « le faire voir, pour de l’argent, à toute la France, scellé dans une cage de fer sous le socle de la colonne. »

Ces quelques exemples montrent clairement dans quel camp se placent l’ignorance, la bestialité, la folie meurtrière : celui de la bourgeoisie prête à tous les massacres pour conserver son ordre social.

La calomnie éteinte, vint le silence, et pendant un siècle on ne parla plus guère de la Commune. Le premier État ouvrier, révolutionnaire par les mesures qu’il avait prises, fut effacé de la mémoire officielle ainsi que des manuels scolaires et, encore maintenant, son existence est souvent réduite à un paragraphe. En revanche, les Goncourt, les George Sand, Leconte de Lisle, Flaubert, Zola et autres, qui ont vomi leur hargne sur la Commune, menti et appelé au meurtre, sont toujours considérés comme respectables.

                                           Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2756)

mercredi 26 mai 2021

Argenteuil, L’Internationale, Vive la Commune, nous chanterons pour elle

 

Il y a 150 ans, le 28 mai 1871, la Commune s’éteignait

Argenteuil eut une place « Commune de Paris » et le sera pour nous toujours. C’est la place centrale du quartier du Val-Nord. Une place qui devrait rayonner la force du mouvement ouvrier et des travailleurs de ce quartier populaire du monde du travail. Nous avons l’espérance que demain cela sera. Mais en attendant, vendredi prochain 28 mai à 18 heures, 150 ans jour pour jour après le dernier jour de la Commune, le 28 mai 1971, nous nous retrouverons pour exprimer un message comme quoi la mémoire des glorieux Communards morts dans la lutte contre l’ordre bourgeois est bien vivante. Une courte intervention et nous chanterons quatre ou cinq chants de la tradition révolutionnaire et de la Commune. Des textes ronéotés sont prévus. (Le mieux est que vous m’annonciez votre venue. DM)


 

L’Internationale

Paroles d’Eugène Pottier

Musique de Pierre Degeyter

 

Couplet 1 :

Debout ! les damnés de la terre !

Debout ! les forçats de la faim !

La raison tonne en son cratère,

C’est l’éruption de la fin.

Du passé faisons table rase,

Foule esclave, debout ! debout !

Le monde va changer de base :

Nous ne sommes rien, soyons tout !

 

Refrain : (2 fois sur deux airs différents)

C’est la lutte finale

Groupons-nous, et demain,

L’Internationale,

Sera le genre humain.

 

Couplet 2 :

Il n’est pas de sauveurs suprêmes,

Ni Dieu, ni César, ni tribun,

Producteurs sauvons-nous nous-mêmes !

Décrétons le salut commun !

Pour que le voleur rende gorge,

Pour tirer l’esprit du cachot,

Soufflons nous-mêmes notre forge,

Battons le fer quand il est chaud !

 

Refrain

Couplet 3 :

L’État opprime et la loi triche,

L’impôt saigne le malheureux ;

Nul devoir ne s’impose au riche,

Le droit du pauvre est un mot creux.

C’est assez languir en tutelle,

L’égalité veut d’autres lois :

« Pas de droits sans devoirs, dit-elle,

Égaux, pas de devoirs sans droits ! »

 

Refrain

 

Couplet 4 :

Hideux dans leur apothéose,

Les rois de la mine et du rail,

Ont-ils jamais fait autre chose,

Que dévaliser le travail ?

Dans les coffres-forts de la bande,

Ce qu’il a créé s’est fondu.

En décrétant qu’on le lui rende,

Le peuple ne veut que son dû.

 

Refrain

Couplet 5 :

Les Rois nous saoûlaient de fumées,

Paix entre nous, guerre aux tyrans !

Appliquons la grève aux armées,

Crosse en l’air et rompons les rangs !

S’ils s’obstinent, ces cannibales,

À faire de nous des héros,

Ils sauront bientôt que nos balles

Sont pour nos propres généraux.

 

Refrain

Couplet 6 :

Ouvriers, Paysans, nous sommes

Le grand parti des travailleurs ;

La terre n’appartient qu’aux hommes,

L'oisif ira loger ailleurs.

Combien de nos chairs se repaissent !

Mais si les corbeaux, les vautours,

Un de ces matins disparaissent,

Le soleil brillera toujours !

Refrain