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lundi 23 décembre 2024

Apple : du sang dans les portables.

Le fric a bien une odeur, celle du sang !

 

Mine d'or illégale dans le Sud-Kivu (crédit photo : AFP)

La République démocratique du Congo porte plainte en France contre la filiale française du géant américain Apple. Elle l’accuse d’utiliser du tungstène, de l’étain et du tantale « exploités illégalement » dans des mines congolaises, où s’échinent notamment des enfants-travailleurs. Une plainte similaire en 2019, contre Apple et d’autres multinationales de la high tech, n’a débouché sur aucune condamnation.

         Les actionnaires d’Apple savent parfaitement bien d’où viennent les matériaux utilisés dans leurs smartphones, tablettes et ordinateurs, et dans quelles conditions ils sont extraits. La recherche de profits des multinationales jette de l’huile sur le feu des guerres qui ravagent l’Afrique centrale, où les bandes armées plus ou moins étatiques pillent et tuent pour fournir en minerais les capitalistes occidentaux.

         Même si le sort des travailleurs exploités, enfants et adultes, n’est pas ce qui motive le gouvernement congolais et qu’il ne pèse rien pour la justice française, cette plainte rappelle que les dollars et les euros d’Apple et compagnie ont l’odeur du sang.

 

mercredi 10 mai 2023

Toussaint Louverture : Macron trafique l’histoire

Toussaint Louverture : Macron trafique l’histoire

03 Mai 2023

Le 27 avril, Macron s’est rendu au fort de Joux, dans le Jura, pour un discours prétendant rendre hommage à Toussaint Louverture, héros de la lutte contre l’esclavage et pour l’indépendance d’Haïti. C’est dans cette prison glacée qu’il avait été enfermé sans jugement par Bonaparte, et laissé sans soins jusqu’à sa mort le 7 avril 1803.

Le préfet avait interdit toute manifestation sur le lieu du discours, avant d’annuler son arrêté à la dernière minute. Cela n’a pas empêché un escadron de gendarmerie de retenir plus de 200 manifestants à un kilomètre de là. Ainsi carapacé, Macron a pu entonner un hommage à Toussaint Louverture, « combattant inlassable de la lutte pour la liberté », ce qui ne manque pas de sel. Car la filiation d’un Macron, c’est plutôt du côté de l’État français qu’il faut la chercher, le bourreau de Toussaint.

En Haïti, la libération de l’esclavage avait été conquise en août 1793 de haute lutte, par les esclaves eux-mêmes, sous la direction de ­Toussaint, ancien esclave affranchi. Il devint gouverneur de la colonie, et le premier général noir de la République.

Mais bientôt la France voulut rétablir l’ordre. En 1802, Bonaparte réussit à rétablir l’esclavage dans les colonies… sauf à Haïti. Ce fut grâce au soulèvement de tout le peuple, malgré les horreurs et les déchaînements racistes des colons blancs et du corps expéditionnaire envoyé de la métropole.

Au cours de cette lutte, Toussaint Louverture fut fait prisonnier par traîtrise et expédié en prison en France, au fort de Joux. Mais son élimination ne permit pas au corps expéditionnaire de triompher. Son chef, le général Leclerc, écrivit à Bonaparte : « Ce n’est pas tout d’avoir enlevé Toussaint, il y a ici 2 000 chefs à faire enlever. » Un corps expéditionnaire de la plus puissante armée d’Europe, fort de 22 000 hommes et 86 vaisseaux, se heurtait à une population qui avait appris à se battre. Le 18 novembre 1803, la bataille de Vertières, dans le Nord d’Haïti, obligea les troupes envoyées par Bonaparte à capituler et cette première guerre coloniale perdue par la France déboucha sur l’indépendance d’Haïti.

Macron ne sera jamais qu’un valet de la bourgeoisie parmi d’autres, tandis que le nom de Toussaint Louverture continuera d’évoquer un moment glorieux dans le long combat des opprimés pour leur émancipation.

                                                 Jean SANDAY (Lutte ouvrière n°2857)

samedi 28 mai 2022

Richesse, jets privés : le marché s’envole

 

Des chiffres à donner le vertige

 

 

Le 23 mai s’est ouvert à Genève le salon mondial de l’aviation d’affaires. Les opérateurs, comme Vista ou Flexjet, et les producteurs, comme Dassault ou Textron, ont le sourire aux lèvres car l’utilisation et les ventes de jets privés sont en plein essor, avec des chiffres à donner le vertige, qui dépassent ceux d’avant la pandémie.

         Ce succès en dit long sur les richesses insolentes accumulées par la haute bourgeoisie au cours des dernières années. Il confirme au passage la réflexion de Proudhon : « La propriété, c’est le vol » … en jet privé s’il vous plaît.