Pas étonnant que des députés roulent pour lui
En quête d’économies budgétaires, le gouvernement, en envisageant d’augmenter la fiscalité des biocarburants, a provoqué une levée de boucliers.
Le principal producteur de biocarburant B100, gazole à base de colza pour poids lourds, est une filiale du groupe agro-industriel Avril, au chiffre d’affaires de l’ordre de 8 milliards d’euros en 2024. Son président Arnaud Rousseau est aussi celui de la FNSEA, principal syndicat agricole.
Son carburant bénéficie d’une fiscalité avantageuse : il est taxé à 12 %, contre 61 % pour le diesel conventionnel. De plus, tout un marché de certificats autour de l’incitation aux énergies renouvelables dans les transports lui offre des marges confortables. Pour l’année 2025, l’administration estime ainsi à 180 millions d’euros le gain du groupe Avril grâce à cette fiscalité « sur mesure ».
Pas étonnant donc que les amis d’Arnaud Rousseau, nombreux au Parlement comme dans les ministères, aient réagi contre toute modification de celle-ci…


