Ça craque à Nevers
Depuis lundi 11 avril, il n’est plus possible d’accoucher à Nevers. Il n’y a plus assez de sages-femmes à la maternité.
Depuis le 4 avril, il n’y avait plus que deux sages-femmes la journée et deux la nuit au lieu de quatre la journée et trois la nuit. Mais il y a eu d’autres arrêts maladie et la maternité a fermé.
Les futures mères doivent aller dans d’autres maternités à plusieurs dizaines de kilomètres. Les mamans qui viennent d’accoucher ne peuvent pas rester à la maternité.
Cela fait des mois que les sages-femmes manifestent et interpellent la direction du centre hospitalier de Nevers pour dire qu’elles ne sont pas assez et que le travail qui retombent sur celles qui restent entraînent inévitablement des arrêts maladie et des démissions.
Il y a vingt ans, il y avait quatre maternités dans le département : Clamecy, Decize Cosne-sur-Loire et Nevers. Les maternités ont fermé les unes après les autres toujours pour les mêmes raisons : manque de personnel.
Les revendications des sages-femmes sont bien connues, elles demandent que leur métier soit reconnu et des augmentations de salaire. Elles demandent aussi que de nouvelles sages-femmes soient formées. L’Etat a toujours méprisé leurs revendications.
Ce serait pourtant à elles de décider de ce qui est le mieux pour le fonctionnement des maternités où elles travaillent mais la santé est organisée en fonction des économies et pas en fonction des intérêts des patients et du personnel.
Ce sont ceux qui travaillent qui devraient diriger !