Kéolis Montesson-Argenteuil : des rebondissements sont à prévoir, et très rapidement

Les usagers sont transportés. Ils sont surtout roulés.

 

 

Nous avons évoqué il y a quelques jours la reprise du travail chez Kéolis qui assure une part importante du transport en bus à Argenteuil et la région. Une reprise en demi-teinte pour les grévistes après les petites concessions de la direction.

         Les salaires étaient en jeu, mais aussi les conditions de travail, très difficiles, en particulier à cause de l’état d’une partie notable du matériel, un état largement à revoir en profondeur. Cet aspect concerne directement les habitants, usagers des bus Kéolis. Sur ce plan, la conclusion du mouvement indique les éléments suivants : « Des contrôles vont être effectués avec le personnel de la maintenance et un travail commun avec le CSSCT va être mis en place pour améliorer le parc de véhicules. ».

         Bref, si on comprend bien, pour résumer, du blabla.

         Il n’est pas dit que le conflit ne resurgisse pas très rapidement, les conditions intenables ne changeant pas, pour les conducteurs comme pour les usagers.

         Ces derniers doivent se préparer à être encore davantage aux côtés des travailleurs de Kéolis qui les transportent. DM

 

Kéolis Montesson Argenteuil : les grévistes reprennent lundi la tête haute le travail

Un salut fraternel aux grévistes ! Bravo !

 

Le 22 avril

Après 12 jours de grève des travailleurs de Kéolis Argenteuil-Montesson, les bus seront à nouveau opérationnels lundi matin sur le réseau desservi par ces deux dépôts. Opérationnels du côté des conducteurs sans doute, mais ne comptons pas que la direction de Kéolis ait décidé en revanche de résoudre les graves problèmes qui rendent à Argenteuil et dans la région le transport des usagers et le travail des conducteurs très aléatoires : bus en mauvais état, manque d’autobus… une situation dénoncée lors de la grève qui avait débuté le 22 avril dernier.

         Certes les grévistes n’ont pas obtenu les revendications salariales complètement justifiées qu’ils voulaient imposer : 2,5 % seulement avec effet rétroactif au 1^er janvier, et 0,5% au 1^er juillet prochain, alors qu’ils revendiquaient une hausse de 4 % à Argenteuil et de 6% à Montesson. Il faut ajouter quelques broutilles qui feront un total en juillet peut-être pas loin de 4 %, mais avec des mini-primes qui ne sont pas du salaire.

             En tout cas, les grévistes de ces deux semaines peuvent reprendre le travail la tête haute.

         Si la situation du monde du travail mériterait une grande explosion sociale, le rapport général des forces avec le Capital et la bourgeoisie n’est pas aujourd’hui en faveur du monde du travail. Malgré le contexte, les conducteurs de Kéolis, et un encadrement pour qui c’était la première grève, ont mené le combat. Respect ! Bravo ! Ce n’est qu’un début, le combat continue. DM

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui dimanche 5 mai : rendez-vous 9 heures 30 au « carrefour Babou » ;

-de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du Centre ;

-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

--Lundi 6 mai : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-lundi 13 mai, 18 h. gare de Sannois.

 

Argenteuil, Kéolis, RATP, des entreprises où les agents et conducteurs subissent bien des aspects en commun d’une dégradation importante. 12ème jour de grève chez Kéolis Montesson-Argenteuil

La solidarité ! Pas question de jouer les jaunes !

 

Une seule classe ouvrière

Selon nos informations, la RATP à la demande d’Ile de France Mobilités a renforcé les services qui doublent ou complètent les lignes desservies habituellement par les conducteurs des dépôts de Kéolis d’Argenteuil et de Montesson.

         Que les directions de Kéolis, de la RATP et de IDFM soient solidaires contre la grève et pour maintenir les conditions salariales et de services dégradées contre lesquelles les grévistes luttent, n’a rien pour étonner.

         À la RATP, les machinistes ont connu ces dernières années une dégradation de leurs conditions de travail qui a bien des airs de ressemblance avec celle des travailleurs de Kéolis. Ils ont toutes les raisons pour être solidaires les uns des autres.

         Aujourd’hui ce sont les conducteurs de Kéolis qui sont dans la lutte. Demain, ce sera ceux de la RATP qui le seront. En espérant enfin, que les uns et les autres se retrouvent bientôt dans une lutte commune. DM