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dimanche 9 février 2025

Crèches privées : Aurore Bergé et ses amis

 Crèches privées : Aurore Bergé et ses amis

Publié le 05/02/2025

Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les hommes et les femmes, est visée par une enquête de la Cour de Justice de la République pour faux témoignage devant une commission d’enquête parlementaire, en avril 2024.

Lors de cette enquête sur le fonctionnement des crèches, Aurore Bergé était interrogée sur ses liens supposés avec Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches. Sa réponse avait été : « Je n’échange pas régulièrement, je n’ai pas d’amitié et je n’ai encore moins d’intérêts. Je le redis sous serment, je n’ai jamais de ma vie rencontré Elsa Hervy dans un cadre personnel et intime. »

Mais en septembre 2024, le journaliste Victor Castanet publiait un livre-enquête qui dénonçait les profits colossaux des crèches privées, réalisés en détournant, avec la complicité de l’État, l’argent public censé aider les parents à financer la garde de leurs enfants. À cela s’ajoutaient les économies faites sur le bien-être des bébés, sur le chauffage, la nourriture, et en réduisant au minimum le personnel. Le livre mettait en cause le rôle d’Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles en 2023 dans le gouvernement d’Élisabeth Borne, qui aurait selon lui passé un « pacte de non-agression » avec Elsa Hervy et les crèches privées. La ministre avait alors attaqué le journaliste en diffamation. Mais en réponse, il avait publié un échange de mails d’Aurore Bergé avec sa directrice de cabinet, dans lequel elle parlait d’Elsa Hervy comme d’une « copine », ajoutant : « Elle sera très aidante pour moi. »

La Cour de Justice de la République décidera de condamner ou non la ministre pour faux témoignage. Ce qui est certain, c’est que l’État a aidé les patrons des groupes de crèches privées à faire de gros profits en siphonnant l’argent public, et il continue de le faire.

                                                       Hélène Comte (Lutte ouvrière n°2949)

dimanche 29 septembre 2024

Crèches : les bébés livrés à l’ogre du profit

 Crèches : les bébés livrés à l’ogre du profit

Publié le 25/09/2024

Après Les Fossoyeurs, qui révélait les agissements du groupe Orpéa dans les Ehpad, Victor Castanet vient de publier Les Ogres, cette fois consacré à la gestion des crèches par les groupes privés, en particulier le groupe People & Baby.

 

Basé sur une enquête de plus de deux ans, son livre s’appuie sur les témoignages et le combat de parents dont les enfants ont été victimes de maltraitance, mais aussi de travailleuses, auxiliaires de puériculture, directrices de crèche ou de cadres qui ont courageusement rompu le silence sur les pratiques de ces sociétés. Le résultat est glaçant. Le livre décrit aussi la totale complicité des sphères dirigeantes de l’État, en particulier de la Caisse d’allocations familiales dans le siphonnage de l’argent public par les groupes privés.

Plusieurs mères ont engagé le combat à la suite de maltraitances subies par leur enfant dans certaines crèches People & Baby. Cela commence par les fesses irritées car la couche n’a pas été changée. Certaines mères notent que l’enfant sortait tous les soirs affamé, au point que la courbe de croissance des bébés a été gravement affectée et n’a retrouvé une trajectoire normale qu’après leur départ de la crèche. D’autres parents témoignent à quel point leur enfant est devenu irritable, voire violent. Le manque de fournitures et de personnel est la première cause de ces dysfonctionnements. Si cette situation est commune à bien des secteurs du privé mais aussi du public, soumis aux impératifs de la rentabilité, le cynisme des dirigeants de People & Baby fait froid dans le dos.

Ainsi, l’ancien responsable des achats explique que le groupe a comme pratique financière de ne pas payer les fournisseurs, la plupart se décourageant devant le coût et la longueur des poursuites à engager : tant pis si le groupe se retrouve alors sur la liste noire de nombre de fournisseurs qui cessent leurs livraisons. Une ancienne directrice multisites indique qu’elle a « fait face à des soucis d’approvisionnement quasiment chaque mois. Et ce, sur tous les postes : alimentation, hygiène, jeux, mobilier… ». Mais ce chaos permet au groupe d’assurer un fonds de roulement et de réaliser de nouvelles acquisitions.

Les groupes promettent des tarifs très bas aux mairies pour remporter les appels d’offres. Ces tarifs ne peuvent être tenus qu’en diminuant de manière irresponsable le personnel et l’alimentation des enfants. Ainsi, un récent appel d’offres du groupe demandait aux fournisseurs des quantités de 12 % inférieures aux préconisations minimales du document de référence de la restauration collective, alors que l’habitude est plutôt 10 ou 20 % au-dessus.

De même, les effectifs ont diminué de 10 %, par exemple dans les crèches d’Aix-en-Provence confiées à un autre groupe privé. Les conséquences des suppressions de postes sont dramatiques et cumulatives : les équipes sont essorées par la surcharge de travail. Les démissions se multiplient, le turnover explose et les absences sont souvent non remplacées.

Comme dans les Ehpad et les hôpitaux, seuls l’humanité, le dévouement et la lutte au quotidien des travailleuses des crèches permettent de limiter la maltraitance des enfants soumis ainsi dès le plus jeune âge aux griffes du capital.

                                                  Christian Bernac (Lutte ouvrière n°2930)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Lundi 30 septembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 2 octobre, de 11 h. à 11 h.30 marché des Champioux ;

-Vendredi 4 octobre, de 17 h.15 à 18 h.15 « carrefour Babou ».

mardi 24 septembre 2024

Crèches : les ogres de profits

Après « alertez les anciens », alertez les bébés !

 

 

Dans un livre intitulé « Les Ogres », un journaliste dénonce les conditions d’accueil des tout petits dans certaines crèches privées. Il montre comment la recherche du profit mène aux économies de couches, de repas, de personnel.

         Depuis les années 2000, l’État a privatisé ce secteur, comme bien d’autres, au bénéfice de rapaces qui veulent faire de l’argent. Quant à la santé et la sécurité des enfants, c’est bien le cadet de leurs soucis.

 

mardi 27 août 2024

Argenteuil, la pauvreté des « aires de jeux » pour les enfants. À remédier.

 

La municipalité d’Argenteuil vieux jeu sur le sujet ?


 

L’an passé, lors d’un voyage en Alsace, j’ai découvert avec bonheur à l’entrée de la ville d’Obernai une « aire de jeu » gratuite pour les enfants quelque peu extraordinaire.

         Ces aires de jeux sont essentielles pour le développement éducatif des enfants, l’approche du collectif par le contact avec d’autres enfants. Un gros plus pour les enfants eux-mêmes, les assistantes-maternelles et les parents.

         Il y a un manque de squares à Argenteuil à l’échelle de l’ensemble des quartiers, mais il y en a un aussi au niveau non seulement du nombre d’aires de jeux mais de leur qualité.

La Ville d’Obernai a dépensé plus de 500 000 euros pour l’aménagement de l’aire en question. C’est une ville d’un peu plus de 10 000 habitants.

Que devrait être capable de faire une ville dix fois plus importante comme celle d’Argenteuil ! DM

dimanche 24 décembre 2023

Argenteuil, effectifs, salaires, crèche Les coquelicots, quand les salariés n’en peuvent plus et s’expriment

Quand les coquelicots voient rouge

 

 


Modestes pancartes, fortes revendications

Elles étaient vendredi matin devant leur crèche sur le trottoir du boulevard Jeanne d’Arc pour exprimer qu’elles n’en peuvent plus. Dans cette crèche qui appartient au groupe de crèches privées La maison bleue, des salaires insuffisants et le sous-effectif ont entraîner ce débrayage et ce cri de colère.

         La même situation et le même ras-le-bol s’expriment dans nombre de crèches, municipales ou privées, à Argenteuil comme partout ailleurs.

         Si les bébés dans ces crèches sont de plus en plus « à la consigne », les aides-puéricultrices, elles sont de plus en plus sur des chardons ardents.

         Puisque l’on parle fleurs, vivement que tous les coquelicots des crèches du pays finissent ensemble par voir rouge. DM