Ce
vers quoi nous devons aller…
La crise sanitaire actuelle qui
prépare la crise économique de demain démontre une nouvelle fois la nécessité
urgente de se débarrasser du capitalisme. Un État et le gouvernement incapables
d’anticiper et de prendre les mesures pour produire les matériels nécessaires,
plus préoccupés des intérêts de la classe dominante -la bourgeoisie- qu’ils
servent. Ils visent à remettre au plus tôt sur pied l’économie et leur système
de réalisation des profits, en préparant que ce soit le monde du travail qui en
fasse les frais.
Les
récents décrets du gouvernement en sont le signe. Pour contrebalancer la perte
actuelle des profits, il est prévu que la semaine de travail puisse aller
jusqu’à 60 heures, que les employeurs puissent contrôler davantage les congés
des travailleurs…
Chacun
connaît les ravages habituels du capitalisme. Même en temps ordinaire, ce
système de production n’est pas capable de nourrir, de soigner, et de loger
correctement la majorité de la population de cette planète. Une part colossale
des forces productives est gaspillée à fabriquer des armes... La crise du
coronavirus et ses conséquences pour demain soulignent simplement deux de ses
traits les plus ignobles.
C’est
pour cette raison qu’il nous faut d’ores et déjà anticiper l’après-crise
sanitaire. Il nous faut dès maintenant dénoncer le couplet gouvernemental d’une
« union nationale » nécessaire pour « relever la France et son
économie meurtrie », ce qui signifie amener l’augmentation de la
surexploitation du monde du travail pour permettre au capitalisme de survivre…
avant la prochaine crise. Plus
encore, le gouvernement présentera chaque décision qu’il prendra comme une
fatalité : « c’est la faute du coronavirus, désolé ».
Néanmoins,
renverser Macron et sa clique de ministres, comme certains le réclament depuis
des mois, ne changera rien à l’affaire. Ce que fait Macron, d’autres l’ont fait
avant lui et certains seraient très heureux de prendre sa place pour le
poursuivre. De ce point de vue, il serait illusoire de se rabattre sur d’autres
politiciens, qui prétendraient résoudre les tares du capitalisme tout en le
conservant avec le maintien du pouvoir de la bourgeoisie et l’État qui les
soutient. Cette crise n’est pas celle d’un gouvernement, mais de la société
toute entière. Elle montre la nécessité de renverser ce système de production
inhumain et de transformer de fond en comble la société qu’elle produit.
Pour
cela, on ne peut compter que sur la force collective de femmes et d’hommes qui
sont aujourd’hui exploités, et dont la crise montre encore plus l’importance
cruciale pour le fonctionnement de la société : personnels de santé,
pompiers, livreurs, caissières, ouvriers d’usine, routiers, enseignants...
bref, le monde du travail. Ce sont eux qui, s’ils se dotent d’une conscience de
classe et d’un parti révolutionnaire, pourraient prendre le pouvoir et
débarrasser la société du capitalisme à l’échelle du monde, pour aller vers le
communisme.
La
situation actuelle qui concerne tous les habitants du globe exige que nous
réfléchissions à tout cela, individuellement, mais aussi que nous en discutions
collectivement, tout en respectant le confinement nécessaire. La révolution des
moyens de communication de ce dernier quart de siècle nous en donne les moyens.
Forts
de cette réflexion, il faudra que nous nous engagions, non seulement dans les
luttes pour de ne pas être victimes de cet « Après », mais pour aller
vers cette révolution de la transformation de la société. Pour cela, plus que
jamais, l’existence de la construction d’un parti des travailleurs, communiste
et révolutionnaire s’impose. Rejoignez-nous dans ces combats. Dominique
Un
autre petit texte à propos des déclarations de Buzyn, ex ministre de la santé,
il y a quelques semaines
La
tragédie du paquebot France
Agnès Buzyn vient de mettre en
cause la responsabilité du capitaine Macron et de son second dans la
catastrophe qui menace de nous faire sombrer comme le Titanic. Ils auraient
sous-estimé ses estimations des dégâts provoqués par le virus. Ils auraient
tardé à ralentir la vitesse du navire et à appeler les aides extérieures. C'est
oublier qu'au-dessus du capitaine il y a la Compagnie qui l'a toujours poussé,
lui et ses prédécesseurs, à accélérer la course au ruban bleu de la croissance.
Et non seulement en allégeant le poids du bateau en réduisant le matériel des
hôpitaux mais encore du personnel. Ce qui fait que comme pour le Titanic le
nombre de lits de sauvetage est largement inférieur aux besoins mais aussi les
masques, les gants et les litres de solution hydralcoolique. Et pire que le célèbre
paquebot prétendument insubmersible, on n'a cessé de réduire le personnel
permettant de secourir les naufragés ! Du coup, le capitaine imprévoyant
qualifie de héros les matelots de la Santé qui s'efforcent de réduire au
maximum la catastrophe. Dans l'affolement, il met en panne les machines et
remet en question les exigences de la Compagnie qui nous ont amenés là.
Vivement le procès qui va mettre
en cause le système. Si les rats comme Buzyn quittent déjà le navire, ça ne va
pas être triste. Espérons que le capitaine et son second vont couler avec le
navire. Malheureusement, les dirigeants de la Compagnie, comme pour le Titanic,
s'en tireront toujours si le Peuple ne s'occupe pas de leur cas.
PS : 60% des passagers de 1ère classe ont survécu au naufrage du Titanic
contre 42% des 2nde classe et 25% des 3ème classe. Cette dernière est aussi la
seule qui a vu mourir des enfants. "Les femmes et les enfants d'abord.
Toujours dans les naufrages ! " N'empêche que ce sont toujours les plus
pauvres qui trinquent...
Christian