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dimanche 5 octobre 2025

Maroc : “des milliards pour la santé, pas pour la CAN !”

Maroc : “des milliards pour la santé, pas pour la CAN !”

Malgré l’interdiction des autorités, depuis samedi 27 septembre, des centaines de jeunes manifestent dans la plupart des grandes villes, principalement à l’ouest du pays, pour plus de justice sociale et contre la corruption au moment où des milliards sont investis pour préparer la CAN 2025 (Coupe d’Afrique de football) et la Coupe du monde 2030.

Publié le 01/10/2025

Le décès en dix jours de huit femmes enceintes admises pour césarienne, à l’hôpital public Hassan II d’Agadir, mi-septembre, a provoqué la colère des habitants et plus largement la mobilisation actuelle dans la jeunesse marocaine. Des rassemblements de la population devant « l’hôpital de la mort » ont dénoncé le manque criant de soignants, de personnel et l’indigence criminelle des équipements. Le limogeage de la direction de l’hôpital n’a rien calmé. La colère y est d’autant plus forte que le maire d’Agadir n’est autre que le premier ministre, Aziz Akhannouch, multimilliardaire, deuxième fortune du pays, qui lors de sa nomination à la tête de l’exécutif en 2021, s’était vu gratifié d’un mandat de maire. Il avait promis un CHU moderne et du travail pour la jeunesse de la ville.

Révoltée par la dégradation des services publics les plus élémentaires et indispensables à la population pauvre, des jeunes ont réagi en multipliant les appels sur les réseaux sociaux et en descendant dans les rues de Rabat, Casablanca, Agadir, Tanger, Kénitra, Al Hoceima, Marrakech, tout au long des journées du samedi 27 et du dimanche 28 septembre. Ils revendiquent des moyens pour un meilleur système de santé, d’éducation et la création massive d’emplois. Durement touchés par le chômage, ces jeunes manifestants des milieux populaires, souvent diplômés, ne demandent qu’à être enseignants, soignants, brancardiers, infirmiers, éducateurs, électriciens, plombiers, agents d’entretien… Avec des slogans comme « La santé, l’éducation, le travail et l’eau d’abord, nous ne voulons pas de la coupe du monde », ils dénoncent l’accroissement des inégalités, l’argent qui va toujours à l’argent et, pour la CAN et la Coupe du monde, « des investissements ne servent qu’à enrichir les déjà riches ». Ils réclament une réorientation de l’argent de l’État vers les couches populaires et ne supportent plus la corruption et les passe-droits.

Les arrestations policières se sont abattues sur les manifestants dès les premières minutes. Poursuivis jusque dans les quartiers et entraînés manu militari, par dizaines vers les camions des forces de répression. Intimidés puis relâchés pour la plupart, cela a surtout suscité de l’émotion et fait descendre de nouveaux manifestants, jeunes et moins jeunes au cri de « Nous sommes pacifiques et vous nous réprimez ». Lundi 29 septembre les manifestations continuaient à El Jadida, Tanger, Casablanca, Tétouan...

Ceux qui se mobilisent expriment un ras-le-bol profond et ils ne comptent se laisser impressionner ni par la police, ni par les accusations de « manipulation de l’extérieur », ni par les enjeux de gros sous pour les bourgeoisies marocaine et occidentale et les politiciens à leur service.

                                                   Louisa Guersif (Lutte ouvrière n°2983)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui dimanche 5 septembre, de 10 h.25 à 10h.55 devant l’Intermarché du centre,

 de 11 h. à midi au marché Héloïse ;

-lundi 29 octobre, centre commercial, cité des Raguenets, St-Gratien.

 

dimanche 31 août 2025

Mayotte : sage-femmes en lutte

 

Dès la naissance, le mépris de l’État

 

Depuis le 14 août, les sage-femmes du centre hospitalier de Mayotte sont en droit de retrait pour exiger des moyens humains supplémentaires. Sur les 120 postes nécessaires à faire fonctionner les maternités des deux îles, seuls 60 sont pourvus, la conséquence est qu’une sage-femme suit 24 patientes par jour, chiffre qui n’est que de 15 en métropole.

         Dans le département le plus pauvre de France, c’est dès la naissance que l’État montre le mépris qu’il a pour la population. Les sage-femmes ont bien raison de se mobiliser contre ces conditions de travail indignes, pour elles et pour les patientes.

mardi 18 mars 2025

Maternités : une désertification criminelle

Aider à naître, pas conduire les jeunes à mourir

 

Maternité régionale de Nancy

Comme le rappelle un livre qui vient de paraître sur « Le scandale des accouchements en France », les trois quarts des maternités du pays ont fermé depuis 1975. Pour accoucher, il faut se rendre de plus en plus loin de son domicile, avec tout ce que cela a de dangereux pour la femme enceinte et l’enfant à naître. En France la mortalité infantile augmente.

         Comme en Mayenne, ils sont nombreux ceux qui manifestent à répétition contre cette désertification. C’est dans la santé que doivent aller les milliards des budgets publics, pas dans l’armement !