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jeudi 13 mars 2025

Ukraine : l’impérialisme impose ses conditions

 

Pendant ce temps-là les morts et les destructions continuent

 

Crédit photo : rawpixel

 Pendant qu’en Arabie saoudite les diplomates ont discuté d’un éventuel cessez-le-feu de 30 jours, les manigances de l’impérialisme américain continuent : Trump utilise le chantage à l’aide militaire pour mettre la main sur les terres rares d’Ukraine.

         Les manœuvres diplomatiques des grandes puissances s’accompagnent de l’intensification de la guerre, où les travailleurs russes et ukrainiens continuent de laisser leur peau dans un conflit qui n’est pas le leur.

lundi 3 mars 2025

Partage des richesses de l’Ukraine entre capitalistes américains et oligarques russes : Une riche proie à dépecer

 Une riche proie à dépecer

En exigeant que l’Ukraine cède aux États-Unis un droit exclusif sur les ressources et les infrastructures du pays, pour un montant de 500 milliards de dollars, Trump a formulé crûment ce qui était un des enjeux de la guerre : le partage des richesses de l’Ukraine entre capitalistes américains et oligarques russes.

Publié le 26/02/2025

En 2023 : « Rénovons et construisons Kharkiv ». La deuxième ville du pays n’a cessé d’être bombardé

Ces richesses sont multiples. Il y a les centaines de milliers d’hectares de terres agricoles très fertiles, les « terres noires », qui faisaient de l’Ukraine, avant 2022, le quatrième pays exportateur agricole au monde. La guerre a accéléré la prise de contrôle de ces terres par une poignée d’agro-holdings, dirigés par des oligarques ukrainiens mais contrôlés par des capitaux occidentaux, américains comme Goldman Sachs ou européens comme la BNP. La guerre a permis à Zelensky de faire voter une loi autorisant des sociétés à capitaux étrangers d’acquérir ces terres, ce que la loi héritée de la période soviétique interdisait et que les dirigeants ukrainiens successifs, depuis l’éclatement de l’Union soviétique, n’avaient jamais réussi à imposer avant 2024.

Le sous-sol ukrainien regorge de minerais indispensables aux filières industrielles contemporaines, les télécommunications ou les batteries électriques, comme le titane, le lithium ou encore certains métaux appelés « terres rares », particulièrement convoités. L’Ukraine possède de l’uranium, indispensable aux centrales nucléaires. L’enjeu des négociations en cours, avec un revolver tenu par Trump sur la tempe ukrainienne, ce sont les conditions financières et juridiques dans lesquelles des capitalistes américains vont pouvoir exploiter, et peut-être posséder, les mines et les usines pour extraire, traiter ou raffiner ces minerais. Et les négociations avancent : le 25 février, la vice- Première ministre ukrainienne affirmait que « les équipes ukrainienne et américaine sont en phase finale des négociations concernant l’accord sur les minéraux », sans en donner la teneur.

Le contrôle de l’économie ukrainienne prend de multiples autres formes. Ainsi la société américaine Westinghouse a déjà mis la main sur le secteur nucléaire, pilier de la production électrique en Ukraine. De son côté, le Crédit agricole Ukraine, qui appartient au même groupe que la banque française LCL, est devenu copropriétaire du principal fournisseur de télécommunications fixes et du troisième opérateur de téléphonie mobile du pays. En 2024, elle a été élue meilleure banque du pays pour les prêts automobiles. Et elle n’est pas le plus puissant des prédateurs occidentaux à avoir jeté son dévolu sur l’économie ukrainienne. Outre les banques, d’autres capitalistes, à l’image du géant de la distribution Auchan, sont très présents en Ukraine… mais aussi en Russie.

En négociant en tête-à-tête avec Poutine, Trump et son équipe font d’une pierre deux coups. Ils écartent de la mangeoire ukrainienne les capitalistes des pays européens, ou ne leur laissent que les morceaux de second choix. Et ils se placent aux premières loges pour reprendre leurs affaires en Russie, entravées par la guerre mais qui n’ont jamais cessé. En déclarant le 23 février : « Nous sommes prêts à attirer des partenaires étrangers dans les territoires historiques qui ont été restitués à la Russie, (…) nous sommes prêts à travailler avec nos partenaires, y compris américains, dans les nouvelles régions », Poutine a été explicite.

Après trois ans de guerre, des centaines de milliers de morts russes et ukrainiens, un fossé de haine creusé entre deux peuples frères, les bureaucrates, les oligarques et les capitalistes se pressent autour de la riche proie ukrainienne.

                                                      Xavier Lachau (Lutte ouvrière n°2952)

dimanche 2 mars 2025

Trump-Zelensky : l’impérialisme sans fard

Populations en Russie et en Ukraine uniquement bonnes à servir de chair à canon

 

 

Vendredi 28 février, dans le bureau ovale de la Maison blanche, Trump a fait la leçon à Zelensky, jugé insuffisamment « reconnaissant ». Selon Trump et Vance, son vice-président, le président ukrainien aurait dû remercier l’impérialisme américain de mettre la main sur les ressources minières d’Ukraine.

         S’agissait-il d’un « grand moment de télévision », comme Trump l’a dit fier de lui-même, selon un scénario préparé à l’avance ? Ou bien des tensions habituelles des tractations impérialistes, qui se tiennent d’ordinaire à l’écart des caméras ?

         Une chose est sûre, les populations concernées, en Russie et en Ukraine, n’auront de toute façon pas leur mot à dire. Elles ne sont bonnes qu’à servir de chair à canon : « on croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels », écrivait Anatole France en 1922 à la une de L’Humanité, journal communiste à l’époque. C’est toujours vrai.

 

 

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Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui dimanche 2 mars, de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 3 mars, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

dimanche 23 février 2025

Guerre en Ukraine : la gauche au garde-à-vous derrière Macron

Union sacrée tricolore d’un côté, union des travailleurs de tous les pays de l’autre

 


 

Les dirigeants des partis politiques ont été convoqués à l'Élysée pour s'entretenir avec Macron et le chef d’état-major des armées sur la nouvelle donne créée par l'ouverture de pourparlers entre la Russie et les États-Unis. À l'unisson avec la droite, tous les partis de gauche, Verts, PCF, PS, FI, ont approuvé pleinement ou à demi-mot les déclarations de Macron qui soulignent la nécessité d'augmenter les budgets militaires en Europe et envisagent l'envoi de troupes en Ukraine à l'avenir.

Les intérêts des travailleurs d'Europe sont à l'opposé de cette union sacrée tricolore qui se prépare pour nous faire avaler de nouveaux sacrifices et engraisser les marchands de mort.