samedi 4 octobre 2025
État d’esprit du monde du travail, dans sa diversité : correspondance d’une entreprise de prestations informatiques
CGI – Bordeaux : augmentez les salaires, pas le temps de travail !
Chez CGI, une société de prestations informatiques qui emploie 13 000 personnes en France dont 1 000 à Bordeaux, une quarantaine de salariés ont fait grève les 10 et 18 septembre.
Publié le 01/10/2025
Vingt-cinq des grévistes se sont à chaque fois regroupés dans les rues de Bordeaux derrière une banderole qui résumait les discussions des dernières semaines : « Augmentez les salaires… Pas le temps de travail ».
Dans l’entreprise, les conditions de travail se sont durcies ces dernières années et les salaires sont à la traîne. Le budget de Bayrou a été perçu comme la goutte d’eau faisant déborder le vase, la suppression des deux jours fériés marquant les esprits. Dès fin août, les discussions ont commencé à aller bon train dans les différentes équipes de la boîte. L’idée de participer à la journée du 10 septembre a commencé à faire son chemin.
Finalement, un débrayage a été organisé le 2 septembre, regroupant une cinquantaine de salariés qui ont discuté entre eux du plan gouvernemental mais aussi du plan de licenciements en cours à CGI, réalisé en douce au travers de ruptures conventionnelles. Durant l’assemblée générale, ils ont appris que la direction proposait une enveloppe d’augmentation de salaire de 1 % ! Cela a amené des commentaires comme « 1 % ce n’est même pas le prix de l’essence pour revenir un jour de plus sur site comme nos chefs nous le demandent ! »
Les grévistes ont vu cela comme une insulte. Ils ont voté leurs revendications, l’augmentation des salaires de 500 euros net par mois. Alors que la direction remet en cause les jours de télétravail, les grévistes ont voté comme exigence trois jours de télétravail pour tous ceux qui en font la demande sans condition. Et ils ont bien sûr voté le retrait du projet de budget de Bayrou dans son ensemble et ils ont élu un comité de lutte se fixant deux objectifs, celui d’élargir la grève autour d’eux en convaincant leurs collègues de les rejoindre et celui de s’adresser au reste des manifestants en faisant une banderole et des pancartes. Après la manifestation du 18 septembre, il avait été décidé de se retrouver le 30 septembre. Ce sera l’occasion de se préparer à la journée du 2 octobre.
Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2983)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :
-Aujourd'hui samedi 4 octobre, de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;
-de 10 h.30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;
-de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;
-de 11 h.15 à midi, devant Auchan au Val-Sud ;
-dimanche 5 octobre, de 10 h.25 à 10h.55 devant l’Intermarché du centre,
de 11 h. à midi au marché Héloïse ;
-lundi 6 octobre, centre commercial, cité des Raguenets, St-Gratien.
jeudi 25 septembre 2025
Syndicats : la satisfaction… d’être reçus à Matignon !
Syndicats : la satisfaction… d’être reçus à Matignon !
Sortant de leur rendez-vous avec Lecornu, mercredi 24 septembre, les dirigeants syndicaux disent n’avoir « obtenu aucune réponse claire ». Quelle surprise ! Ils proposeront donc une nouvelle journée d’action, le 2 octobre.
Publié le 24/09/2025
Une semaine après celle du 10 septembre, la journée du 18 a été une réussite. Mais au lieu de s’appuyer sur le relatif succès de ces deux journées pour appeler à continuer et élargir la mobilisation, les dirigeants syndicaux ont demandé à être reçus à Matignon. Mais qui peut sérieusement penser que Lecornu va renoncer aux attaques programmées contre les classes populaires sans une mobilisation massive et déterminée du monde du travail ?
Plutôt que de préparer les travailleurs à cette perspective, les dirigeants syndicaux se sont réjouis d’avoir décroché un rendez-vous avec le nouveau Premier ministre. À leurs yeux, c’était l’essentiel, car ils ont obtenu ce qu’ils recherchent avant tout : être reconnus comme des partenaires sociaux incontournables. C’est dans cet objectif que les directions syndicales ont concentré leurs appels à se mobiliser sur la date du 18 septembre plutôt que sur celle du 10. Celle-ci s’était imposée comme le premier rendez-vous de ceux qui voulaient s’opposer aux projets de Bayrou annoncés en juillet. Et si la CGT et SUD avaient fini par s’y associer, localement et sans y mettre beaucoup d’énergie, les confédérations s’étaient mises d’accord pour organiser leur propre mobilisation une semaine plus tard : elles voulaient démontrer qu’elles sont capables de mobiliser le jour de leur choix les travailleurs, qu’elles considèrent comme leurs troupes, et, tout autant, de canaliser leur colère. Après les 10 et 18 septembre, les directions syndicales ont donc rappelé aux gouvernants que, s’ils veulent imposer leurs mesures aux salariés, elles sont un interlocuteur nécessaire car elles sauront se faire obéir. En même temps, elles ont rappelé aux travailleurs que c’est d’elles et d’elles seules qu’il faut attendre les consignes auxquelles il faudra se plier. La manoeuvre se poursuit donc avec un appel pour le 2 octobre.
Mais bien des travailleurs, justement, sont convaincus qu’il n’y a pas grand-chose à en attendre. Alors, pour se faire craindre du gouvernement et du patronat, ils devront se donner les moyens de se diriger eux-mêmes, en décidant démocratiquement de leurs objectifs de lutte et des moyens de les atteindre.
Claire Dunois (Lutte ouvrière n°2982)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :
-vendredi 26 septembre :
-de 16 h. à 16 h.30, marché du quartier du Val-Nord ;
-puis carrefour Babou, de 17h.15 à 18 h.15. ;
-samedi 27 septembre, de 10 h.30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;
-de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;
-de 11 h.15 à midi, devant Auchan au Val-Sud. (Sous réserve)
-dimanche 28 septembre, de 10 h.25 à 10h.55 devant l’Intermarché du centre,
de 11 h. à midi au marché Héloïse ;
-lundi 29 septembre, centre commercial, cité des Raguenets, St-Gratien.
Hermès Franche-Comté : quand des travailleurs en maroquinerie ont tenu à "vider leur sac"
Du jamais vu, mais l’espoir que demain cela se voit partout
L’annonce du mouvement du mercredi 10 septembre ont fait discuter dans les trois usines Hermès des villes de Seloncourt, Héricourt et d’Allenjoie.
À leur fatigue pour fabriquer des sacs à main vendus plusieurs milliers d’euros pièce et d’autres articles de maroquine de luxe, à leur ras le bol de tout, la suppression de deux jours fériés, entres autres, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le 10 septembre, 150 salariés des trois usines sur environ 780 ont décidé eux-mêmes de faire grève, ce qui de mémoire d’ouvriers était du jamais vu. Deux jours plus tard, la direction a annoncé l’augmentation de salaire de 120 euros bruts qu’elle avait prévue sans donner de date d’octroi.
Fabriquer des sacs à main à plusieurs milliers d’euros, dans des conditions de travail pénible, ras le bol.
Mais cette augmentation n’a pas empêché que, le 18 septembre, des grévistes des trois usines étaient dans les cortèges de manifestants.
mercredi 24 septembre 2025
Syndicats : retenez-moi, ou…
Une certitude : la révolte doit venir d’en bas
Après la journée de grève et de manifestation du 18 septembre, où des centaines de milliers de travailleurs se sont mobilisés, les confédérations syndicales ont été pressées de ne rien annoncer sinon leur désir de rencontrer le Premier ministre Lecornu. Ils vont donc commencer des palabres dont il ne sortira rien pour les travailleurs.
Pour se faire craindre du gouvernement et du patronat, on ne peut compter sur ces chefs syndicaux. Alors, la riposte aux attaques doit venir d’en bas, des travailleurs eux-mêmes, et ils doivent se donner les moyens de se diriger eux-mêmes.
mardi 23 septembre 2025
Argenteuil, spectacle, tremplins et luttes actuelles
C’est vrai, le moral des travailleurs doit rebondir
C’est par hasard mais heureux que je me suis retrouvé au Figuier blanc en fin d’après-midi samedi dernier pour le court mais roboratif spectacle de la compagnie Pulse qui travaille sur un plateau comprenant trois trampolines.
C’est à deux autres titres supplémentaires que le spectacle m’a réjouis.
Le premier est que le spectacle n’a pas été annulé. Il devait se tenir sur le parvis de la basilique. Eu égard au risque de mauvais temps, il a été déplacé en intérieur au Figuier. Belle leçon. Dans les années passées, combien d’évènement ont été annulés sans solution de repli, avec tout l’argent gâché correspondant. Lorsqu’il y a un vrai risque, il est toujours possible de trouver une solution de remplacement, même partielle, mais qui n’annule pas tout.
Le second est qu’à la fin du spectacle un membre de la troupe a lu un texte sur les horreurs, les risques, mais aussi les espoirs de la situation actuelle du monde. Il a été applaudi.
Cela a dû donner un supplément de moral après le beau spectacle aux parents spectateurs-travailleurs présents. Quant aux nombreux enfants, ils ont peu bénéficier d’un bel instant éducatif. DM



