Valls : à droite toute et silence dans les rangs !
Valls a, de façon péremptoire,
appelé à voter pour les listes de droite dans trois régions (y compris dans
l’Est où le candidat socialiste a, jusqu’à présent, décidé de maintenir sa
liste) pour, dit-il, de façon grandiloquente, faire barrage au FN.
Prétendre « faire barrage » au FN
en soutenant la droite réactionnaire ne fera pas oublier la sanction que le PS
a reçu dans les urnes pour avoir trahi les espoirs de ses électeurs. Mais c’est
surtout une escroquerie particulièrement manifeste lorsqu’il s’agit, comme dans
la région PACA, de soutenir Estrosi, contre Marion Marechal Le Pen, ou encore
de soutenir Xavier Bertrand dans le Nord Picardie. D’ailleurs un certain nombre
d’électeurs socialistes ou communistes refusent, semble-t-il, de se laisser
piéger.
La seule façon de combattre
l’évolution réactionnaire de notre société est de faire renaître la conscience
et la lutte de classes.
Petites manœuvres en rase campagne
En retirant ses listes dans le
Nord Pas de Calais, en PACA et en admonestant le tête de liste de la région Est
qui refuse de le faire, les dirigeants du PS tentent de conserver
quelques autres régions. Du même coup, ils essayent de se poser comme un
parti responsable face au FN, reprochant à la droite de maintenir partout ses
listes. Les leaders des « Républicains » rétorquent que c'est le PS
qui a fait monter le FN.
Ce
dialogue entre politiciens n’est ni nouveau, ni drôle. Car c'est bien 40 ans de
gestion de la crise et du capitalisme par la gauche et par la droite qui ont
fait prospérer l'extrême droite. Une extrême droite qui n'aspire qu'à prendre
la place de tous ces politiciens pour accéder à son tour à la mangeoire.
Gesticulations sécuritaires et électoralistes
Quatre jours avant le premier
tour des élections régionales, le gouvernement annonçait la fermeture de
la mosquée de Lagny pour "radicalisation", après y avoir,
disait-il, trouvé lors d'une perquisition les preuves de l'existence d'un foyer
de terroristes potentiels.
Deux
jours après, et selon le quotidien Le Monde, on apprend que le gouvernement
aurait surtout fait monter la mayonnaise : le révolver trouvé, seul de son
espèce et bien rouillé, et les munitions "de guerre", dépareillées,
n'auraient rien avoir avec la mosquée. Quant aux "documents sur le
djihad", la préfecture refuse maintenant toute précision.
Jouer
sur la corde sécuritaire en faisant peur à la population, c’est une politique
qui aggrave la haine et les préjugés. Tout cela alimente l'extrême droite.