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jeudi 19 septembre 2024

Frontières en Europe : un retour en arrière

 

Frontières forteresses contre les pauvres

 

 

L’Allemagne a rétabli les contrôles à ses frontières pour six mois. Elle n’est ni la première, ni la seule en Europe : plusieurs pays, dont la France, le font régulièrement. Dans la forteresse qu’est déjà l’Union européenne, les gouvernements, de droite et de gauche, multiplient les barrières intérieures.

         Les récents naufrages dans la Manche le rappellent : renforcer les frontières condamne ceux qui fuient la misère et les guerres à prendre toujours plus de risques.

         Contre cette politique réactionnaire et criminelle, il faut défendre la liberté de circulation et d’installation pour tous.

Derrière les Jeux, l’embrigadement nationaliste

Ils couraient vite nos pères de 14 pour ne pas mourir

 


Lors de la parade des athlètes français des Jeux olympiques et paralympiques, Macron a ravivé la flamme du soldat inconnu de la Première Guerre mondiale.

         Pour lui, les JO ne sont pas la fête du sport, mais l’occasion de cultiver la fibre tricolore. Car il voudrait que cela prépare la population à s’engager dans des épreuves non plus sportives, mais militaires. Côté pile, les JO célèbrent l’universalisme et le sport ; côté face, Macron veut en faire un instrument de propagande chauvine.

 

samedi 17 août 2024

Paris 2024. “Parenthèse enchantée”, mais pour qui ?

 Paris 2024. “Parenthèse enchantée”, mais pour qui ?

Publié le 13/08/2024

Concernant les Jeux Olympiques, les médias et la classe politique ont parlé de « parenthèse enchantée ». Tous se félicitent des capacités d’organisation, de la convivialité et des performances sportives de « nos » compétiteurs qui seraient le résultat de l’esprit français retrouvé.

Macron, en plus de s’attribuer quasiment le mérite de chaque victoire française, a particulièrement insisté sur l’union nationale réalisée à cette occasion. Et de broder sur le fait que lui-même, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et la présidente de la région Île-de- France, Valérie Pécresse, adversaires lors de l’élection présidentielle, avaient su travailler ensemble pour les Jeux. La suite s’annonce déjà : reconduire ce type d’accord permettrait de trouver un Premier ministre et de continuer la politique propatronale à l’œuvre depuis toujours.

L’appel à l’unité nationale ne sert pas seulement et pas essentiellement à remplir les stades et les fan zones, à chauffer l’ambiance et à assurer les profits de quelques multinationales du soda, de la bière, des médias et du BTP. C’est surtout une façon de dire aux travailleurs qu’ils ont les mêmes intérêts que leurs exploiteurs, que le manœuvre qui a pelleté du béton est dans le même bateau que Bouygues, que le vendangeur saisonnier qui couche dans une cabane partage le sort de Bernard Arnault, que l’ouvrier qui court après la chaîne est de la grande famille des Peugeot et que la caissière à temps partiel chez Auchan est une cousine Mulliez. L’union nationale se veut, aujourd’hui, le masque de l’exploitation quotidienne et la justification des sacrifices constants que le grand patronat et son État exigent des travailleurs. On comprend donc que Macron, les médias et, au-dessus d’eux, la classe bourgeoise tout entière tiennent à ce que l’illusion propagée lors des Jeux perdure et que les exploités se contentent de victoires vues à la télévision.

C’est ce tour de passe-passe social qu’a souligné Nathalie Arthaud dans des tweets où elle décernait à la France la médaille du chauvinisme et où elle remarquait que, en sport comme ailleurs, la victoire revient dans ce monde aux plus riches. Notre camarade s’est attiré des réponses de deux députés du RN et d’un animateur de Bolloré-News qui ont saisi l’occasion d’en rajouter sur le nécessaire amour de la patrie. Ainsi a-t-on pu vérifier la sagesse du proverbe qui dit que lorsqu’on s’adresse au charcutier, c’est souvent l’andouille qui répond.

                                                              Paul Galois (Lutte ouvrière n°2924)

vendredi 19 juillet 2024

Paris 2024 : mayonnaise et Marseillaise

 Paris 2024 : mayonnaise et Marseillaise

Publié le 17/07/2024

Les Jeux n’ont pas encore commencé que les médias et les rues du grand Paris sont encombrés d’olympisme.

La conséquence la plus pénible, pour l’instant, en est la neutralisation de voies d’accès et de circulation sur le boulevard périphérique et les autoroutes urbaines. Dans les bouchons ainsi créés, la prétendue ferveur populaire avait tendance, lundi 15 juillet, à se transformer en fureur. Ce jour-là, le parcours de la flamme, en direct sur les chaînes de télévision, a également interrompu « en direct » et dans de nombreux points de la capitale la circulation, y compris celle des transports en commun. Et, bientôt, il faudra détenir ces mystérieux QR code pour entrer dans certaines zones…

L’ensemble de la population, y compris en dehors de Paris, est sommée de communier, de s’aligner sur cette vaste opération commerciale et patriotique. On ne savait plus, par exemple, lors du défilé du 14 juillet, qui vendait quoi de Macron, des ganaches galonnées, des commentateurs complaisants et des porteurs de flamme extatiques entourés de policiers stressés. L’alliance, prétendument unanime, du gouvernement, des militaires, des organisateurs des JO, sponsors compris évidemment, et du bon peuple de France : ce spectacle obligatoire, ressassé des heures durant, avait de bien curieux relents.

Heureusement, les conversations dans la vraie vie, celle qui ne passe pas à la télévision, montrent à quel point tout cela est factice et rencontre en fait peu de curiosité populaire et encore moins d’adhésion. Malgré la promesse de prouesses sportives, il ne suffit pas de monter la mayonnaise médiatique et d’entonner La Marseillaise au garde-à-vous pour mettre la population au pas.

                                                    Paul Galois (Lutte ouvrière n°2920)

 

Ce soir vendredi, la Flamme sera du passé, mais la permanence de Lutte ouvrière sera toujours là au « Carrefour Babou », de 17 h15 à 18h.15

mercredi 8 mai 2024

Lutte ouvrière-Le camp des travailleurs, élections européennes. Adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne : s’opposer à la démagogie nationaliste !

 


Les discussions sur une éventuelle intégration de l’Ukraine à l’Union européenne ont été relancées depuis le début de la guerre avec la Russie. Cela peut durer longtemps car la Serbie, la Bosnie et le Kosovo, issus de l’éclatement de la Yougoslavie, attendent depuis près de 30 ans de pouvoir entrer dans l’Europe.

À gauche, le PCF et LFI, et le RN à l’extrême droite s’y opposent farouchement en agitant une prétendue menace sur les emplois et les salaires des travailleurs en France. C’est un mensonge ! Pour les travailleurs, aussi bien ceux d’Ukraine que ceux des autres pays européens, cette adhésion ne changerait rien, car l’Ukraine est déjà largement intégrée au marché capitaliste. Les plus grands groupes industriels, comme ArcelorMittal, Nestlé et bien d’autres, n’ont pas attendu pour mettre la main sur des pans entiers de l’économie ukrainienne et pour les intégrer de fait dans le marché européen.

En réalité, les conditions de vie des travailleurs sont en permanence attaquées par la rapacité des capitalistes au nom de la nécessité de faire face à la concurrence étrangère en étant plus compétitif.

Face aux démagogues nationalistes, il faut affirmer que, pour les travailleurs, les frontières nationales ne sont que des obstacles, qu’elles ne les protègent ni de l’exploitation ni de la pauvreté, et que leur disparation serait un progrès. Si les travailleurs d’Ukraine veulent rejoindre l’Union européenne, et s’ils peuvent y gagner de pouvoir se déplacer plus facilement, tant mieux ! Mais ce n’est même pas certain, car dans cette Europe organisée en fonction des intérêts des grands trusts de l’industrie et de la finance, la liberté de circulation n’existe réellement que pour les marchandises et les capitaux.