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mardi 26 mars 2024

Armements : quand Airbus revendique sa part du chaos-gâteau

Tuer européen ou français, c’est mieux ?

 

 

Le président d’Airbus veut profiter de la montée en puissance des productions d’armements. Il regrette que 80 % des commandes de matériel militaire de l’Union européenne soient fournies par d’autres pays, dont plus de la moitié par l’industrie américaine.

         Pour le PDG d’Airbus, la guerre est donc une bonne chose, à condition qu’elle remplisse ses coffres-forts.   

 

samedi 23 mars 2024

Du PCF au RN, tous les partis aspirant à accéder au pouvoir pour servir les intérêts de la bourgeoisie sont pour le soutien militaire à l’Ukraine. À propos d’un débat télévisé…

Parade militaire sur le plateau

20 Mars 2024

Le premier débat télévisé pour les élections européennes a été organisé jeudi 14 mars sur la chaîne Public Sénat.

Le critère de sélection des participants était, semble-t-il, d’avoir au moins un élu au Parlement européen sortant, ce qui a permis à Marion Maréchal, pour Reconquête!, de venir déverser sa bile réactionnaire sur le plateau, car Nicolas Bay, transfuge du RN, sur la liste duquel il avait été élu à Strasbourg en 2019, a rejoint le parti de Zemmour lors de dernière élections présidentielle. Nathalie Arthaud ou Jean-Pierre Mercier, têtes de la liste Lutte ouvrière – le camp des travailleurs, pourtant annoncée depuis décembre dernier, n’ont pas été invités.

Un des moments les plus éclairants du débat a porté sur la guerre en Ukraine. Les représentants des listes de gauche – PS, PCF, ELVV, LFI – se sont axés sur les liens entre le RN et le Kremlin, faisant front commun avec la tête de la liste présidentielle, dans un scénario que l’on aurait dit écrit par Macron en personne. Il faut dire que le RN avait envoyé, à la place de Jordan Bardella, le client tout désigné pour cet assaut : ex-ministre de Sarkozy passé à Le Pen en 2019, Thierry Mariani a toujours revendiqué ses amitiés russes et son inclination envers Poutine. Il a défendu sans ciller la position du RN, finalement pas si éloignée des représentants des partis de gauche, soutenant la nécessité d’envoyer des armes à l’Ukraine, tout en dénonçant comme irresponsables les déclarations de Macron sur la possibilité d’envoyer des troupes au sol.

En fait, ce débat illustrait le fait que, du PCF au RN, tous les partis aspirant à accéder au pouvoir pour servir les intérêts de la bourgeoisie sont pour le soutien militaire à l’Ukraine. Les critiques faites aux déclarations va-t-en-guerre de Macron, qu’elles viennent de la gauche ou du RN, visent, par opportunisme électoral, à récupérer le sentiment d’hostilité au président de la République et les craintes d’une large partie de l’opinion à l’évocation de la guerre. Mais tous ont montré que, par-delà les divergences affichées, ils avaient en commun de vouloir défendre « les intérêts de la France », formule qui sert à dissimuler les intérêts de l’impérialisme français au nom desquels les travailleurs sont appelés à se sacrifier.

                                           Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2903)

 

dimanche 3 mars 2024

Mayotte : Dérives à gauche. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

Dérives à gauche

28 Février 2024

Depuis l’installation des barrages, quand les représentants de la gauche ou des syndicats de Mayotte s’expriment, ils reprennent le discours des Forces vives, contre l’insécurité mais aussi contre les étrangers comoriens ou africains.

Interviewée sur Mayotte 1ère, Yasmina Aouny, ancienne candidate LFI, a utilisé trois fois le mot « terroristes » pour désigner les gangs de délinquants qui rançonnent la population, avant de dénoncer l’occupation du stade de Cavani par des réfugiés africains. Dans une interview à L’Humanité, Haoussi Boinahedja, secrétaire général de la CGT Mayotte, a dénoncé « une immigration d’appropriation, car l’État comorien revendique notre territoire ».

Bien sûr, la situation d’insécurité et de violence subie par la population mahoraise, à commencer par les classes populaires, est bien réelle et ne cesse de s’aggraver. La pauvreté qui touche 75 % de la population, le chômage massif et la présence de quelques dizaines de milliers d’enfants et de jeunes Comoriens livrés à eux-mêmes, parce que leurs parents ont été expulsés, alimentent les gangs, les vols et les agressions, y compris contre des écoles.

Cette situation insupportable est d’abord la responsabilité de l’État français, qui maintient Mayotte dans un état de sous-développement. Le secrétaire de la CGT le dit lui-même clairement : « Le smic mahorais est inférieur de 25 % par rapport au smic national ; le montant moyen de la retraite s’élève à 278 euros ; celui du RSA reste inférieur de moitié au RSA national. » C’est aussi l’État français qui bloque à Mayotte des dizaines de milliers de migrants ayant obtenu un titre de séjour « territorialisé », c’est-à-dire leur interdisant de partir à La Réunion ou en métropole. Ce titre doit être renouvelé chaque année contre un timbre fiscal qui coûte 300 euros, une somme importante à Mayotte.

Les habitants de Mayotte, transformé en département français en 2011 sans en avoir la totalité des droits et surtout sans moyens, ont donc bien raison de se sentir méprisés par l’État. La représentante LFI ou le secrétaire de la CGT dénoncent à juste titre cette situation. Mais quand ils reprennent à leur compte les propos xénophobes de l’extrême droite et la propagande anti-Comores des notables mahorais qui ont lié leur sort à la bourgeoisie française, ils sèment un poison mortel parmi les classes pauvres. Ils apportent la caution de leurs organisations, supposées progressistes, à une campagne xénophobe.

L’État français a manœu­vré il y a quarante ans pour séparer Mayotte du reste de l’archipel des Comores, introduisant une frontière au sein du même peuple. Il porte une grande responsabilité dans les guerres en Afrique qui poussent des femmes et des hommes à chercher un exil à Mayotte ou ailleurs. Ces migrants ne sont en rien responsables du chaos. En faire des boucs émissaires n’améliorera pas le sort des travailleurs mahorais.

Un militant qui ne garde pas cette boussole de classe ne peut défendre les intérêts des travailleurs. Les travailleurs et les pauvres de Mayotte ont tout à perdre s’ils s’alignent derrière des Forces vives dominées par les notables et gangrenées par l’extrême droite.

                                               Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2900)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui dimanche 3 mars, de 10 h15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi marché Héloïse ;

-Lundi 4 mars : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 6 mars : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

Réservez votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.