Il y a 150 ans, le 28 mai 1871, la Commune s’éteignait
Argenteuil eut une place
« Commune de Paris » et le sera pour nous toujours. C’est la place
centrale du quartier du Val-Nord. Une place qui devrait rayonner la force du
mouvement ouvrier et des travailleurs de ce quartier populaire du monde du travail.
Nous avons l’espérance que demain cela sera. Mais en attendant, demain vendredi
28 mai, à 18 heures, 150 ans jour pour jour après le dernier jour de la
Commune, le 28 mai 1971, nous nous retrouverons pour exprimer un message comme
quoi la mémoire des glorieux Communards morts dans la lutte contre l’ordre
bourgeois est bien vivante. Une courte intervention et nous chanterons quatre
ou cinq chants de la tradition révolutionnaire et de la Commune. Des textes
ronéotés sont prévus. (Le mieux est que
vous m’annonciez votre venue. DM)
La
commune n’est pas morte
D’Eugène
Pottier
On l’a
tuée à coups de chassepot,
À coups
de mitrailleuse
Et roulée
avec son drapeau
Dans la
terre argileuse.
Et la
tourbe des bourreaux gras
Se
croyait la plus forte.
Refrain
Tout ça
n’empêche pas Nicolas
Qu’ la
Commune n’est pas morte.
Tout ça
n’empêche pas Nicolas
Qu’ la
Commune n’est pas morte !
Comme
faucheurs rasant un pré,
Comme on
abat des pommes,
Les
Versaillais ont massacré
Pour le
moins cent mille hommes.
Et les
cent mille assassinats,
Voyez ce
que ça rapporte.
On a bien
fusillé Varlin,
Flourens,
Duval, Millière,
Ferré,
Rigault, Tony Moilin,
Gavé le
cimetière.
On
croyait lui couper les bras
Et lui
vider l’aorte.
Ils ont
fait acte de bandits,
Comptant
sur le silence.
Achevez
les blessés dans leur lit,
Dans leur
lit d’ambulance
Et le
sang inondant les draps
Ruisselait
sous la porte.
Les
journalistes policiers,
Marchands
de calomnies,
Ont
répandu sur nos charniers
Leurs
flots d’ignominie.
Les
Maxim’ Ducamp, les Dumas
Ont vomi
leur eau-forte.
C’est la
hache de Damoclès
Qui plane
sur leurs têtes.
À
l’enterrement de Vallès,
Ils en
étaient tout bêtes
Fait est
qu’on était un fier tas
À lui
servir d’escorte
C’ qui
prouve en tous cas Nicolas,
Qu’la
Commune n’est pas morte.
C’ qui
prouve en tous cas Nicolas,
Qu’la
Commune n’est pas morte !
Bref tout
ça prouve au combattant
Qu’
Marianne a la peau brune,
Du chien
dans l’ ventre et qu’il est temps
D’crier
vive la Commune !
Et ça
prouve à tous les Judas
Qu’si ça
marche de la sorte
Ils sentiront
dans peu nom de Dieu,
Qu’la
Commune n’est pas morte.
Ils
sentiront dans peu nom de Dieu,
Qu’la
Commune n’est pas morte !
Vendredi
28 mai
Ex-Esplanade
de la Commune de Paris (aujourd’hui « de l’Europe »
Val
d’Argenteuil-Nord
A 18
heures