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samedi 8 mars 2025

Journée du 8 mars : pas d’émancipation des femmes sans émancipation sociale !

Journée du 8 mars : pas d’émancipation des femmes sans émancipation sociale !

C’est sur l’initiative de Clara Zetkin, une socialiste du Parti social-démocrate d’Allemagne, que fut adoptée au cours d’une conférence regroupant une centaine de femmes venues de 17 pays, l’idée d’une « Journée internationale des femmes ».

Publié le 05/03/2025

 

Pour Clara Zetkin, il s’agissait de contrecarrer l’influence que pouvaient avoir les suffragettes et les féministes bourgeoise sur les ouvrières et les femmes du peuple.

La première « Journée » eut lieu le 19 mars 1911 dans plusieurs pays d’Europe. La date du 8 mars ne fut cependant adoptée qu’en 1917, faisant référence aux manifestations des ouvrières de Petrograd qui exigeaient du pain pour leurs enfants et le retour des maris des tranchées et donnèrent le signal de la révolution russe.

Au fil des années, à mesure que le nombre de pays célébrant la journée des femmes s’élargissait, elle est devenue de moins en moins celle des ouvrières. Certes, dans cette société qui se dit éclairée et égalitaire, les femmes sont toujours victimes de discriminations par rapport aux hommes quelle que soit leur origine sociale, mais pas au même degré. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, à commencer par les revenus : les femmes salariées gagnent en moyenne 22 % de moins que les hommes et leurs pensions de retraite sont inférieures de 40 %, du fait de carrières hachées par l’arrivée d’enfants ou les emplois à temps partiel. Mais ces moyennes qui englobent l’ensemble des salaires cachent une réalité bien plus choquante, car évidemment, les ouvrières, les employées, les aides- soignantes et toutes les petites mains sont les plus mal loties.

De même, l’éducation des enfants et les tâches domestiques reposent en majorité sur les femmes, qui doivent en plus cumuler ces charges de travail avec leur emploi.

Cependant, pour les médias qui parlent des discriminations sexistes à l’occasion de la Journée internationale des femmes, la plus grosse inégalité serait dans le « plafond de verre » qui les bloque dans leur ascension sociale. Alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes, elles ne sont que 43 % à avoir un statut de cadre. Quant à diriger une entreprise, si elles forment 42 % des auto-entrepreneurs, seules 12 % d’entre elles sont à la tête de PME, et tous ces journalistes déplorent que les portes du ciel leur soient bloquées parce que seules 2,5 % d’entre elles ont des postes de direction dans les entreprises du CAC 40 !

La Journée internationale des femmes a certes été vidée de son caractère révolutionnaire et prolétarien en devenant un catalogue de toutes les misères, physiques et morales, qui s’abattent sur les femmes dans leur ensemble. Il est bien sûr indispensable de continuer à les dénoncer, mais en sortant de l’aspect bien pensant que les dirigeants bourgeois et réformistes voudraient donner à cette journée. Seul est resté l’internationalisme, qui relie les femmes et les hommes militant pour l’égalité des droits de tous les pays.

La société capitaliste est fondée sur l’inégalité par la domination d’une classe sociale sur l’ensemble de la population, et l’inégalité est dans son ADN. Les mesurettes pour y mettre fin ne sont qu’un cache-misère. C’est contre cette société basée sur l’oppression et l’injustice qu’il faut lutter pour abattre les barrières qu’elle entretient entre les hommes et les femmes. Il n’y aura pas de véritable émancipation sans émancipation sociale, sans abattre cette société de classe.

                                                       Marianne Lamiral (Lutte ouvrière n°2953)

 

Aujourd’hui samedi 08 mars

Manifestation

Manifestation pour les droits des femmes

À 14h00

Lutte ouvrière participera aux manifestations du 8 mars, sous la bannière "Pas d'émancipation des femmes, sans émancipation sociale". A Paris le rendez-vous de la manifestation est à 14h à République.

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui samedi 8 mars : de 10 heures 30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-et de 11 h.15 à midi devant Auchan au Val-Sud ;

Dimanche 9 mars, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 10 mars, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 


 


 

 

vendredi 8 novembre 2024

Élections aux États-Unis : Les résultats du Working Class Party

Les résultats du Working Class Party

Publié le 06/11/2024

Le Working Class Party défendait dans ces élections un programme de lutte pour la classe ouvrière américaine. Soutenu par l’organisation trotskyste The Spark, il présentait des candidats dans trois États, dont voici les résultats partiels, dans l’attente des résultats définitifs. En Californie, Juan Rey, mécanicien dans les transports urbains de Los Angeles, candidat à la Chambre des Représentants des États-Unis dans le district 37, obtiendrait 21,5% (29707 voix) face à une candidate démocrate.

Dans l’Illinois, dans un district de Chicago, Ed Hershey, enseignant et candidat à la Chambre des Représentants des États-Unis, obtient 5% des voix.

Dans le Michigan, sept candidats se présentaient à la Chambre des représentants des États-Unis. Liz Hakola (district 1) obtient 1,8% des voix, Louis Palus (district 3) 1,4%, Kathy Goodwin (district 8) 2%, Jim Walkowicz (district 9) 2,6%; Andrea L. Kirby (district 10) 2,7%; Gary Walkowicz (district 12) 2,3%.

Mary Anne Hering était candidate au poste de secrétaire à l’Éducation du Michigan. Elle obtient environ 2,1% des voix, soit environ 60 000. Six autres militants étaient candidats à des postes au sein de la Chambre des représentants de l’État.

La présence du Working Class Party est évidemment très limitée face aux dimensions des États-Unis, et ses résultats aussi. Cependant, c’est la démonstration qu’il est possible, dans la citadelle de l’impérialisme, de défendre une politique pour la classe ouvrière, contre les capitalistes et contre la sale politique de l’État américain.

                                                          M. B. (Lutte ouvrière n°2936)

 

mardi 30 avril 2024

Manifestons le 1er mai ! Vive le drapeau rouge !

 

 

Lutte ouvrière appelle à se joindre aux manifestations organisées dans tout le pays le 1er mai.

Aujourd’hui plus que jamais, retrouvons-nous pour affirmer que les travailleurs n’ont pas de patrie, mais des intérêts communs à défendre dans le monde entier.

A Paris, le cortège partira de la Place de la République à 14h.30 pour se diriger vers Nation.

 

Premier mai. Vive le drapeau rouge !

 


 

Comme chaque année depuis plus d’un siècle, les travailleurs du monde entier sont appelés à manifester le 1er mai 2024.

Il ne s’agit pas d’un rituel ou d’une promenade du dimanche. Il s’agit d’une journée de lutte contre le capitalisme, qui affirme que les travailleurs de tous les pays ont des intérêts communs.

Cette année, le contexte est marqué par des guerres sur toute la planète. Que ce soit le massacre de la population à Gaza, les jeunes soldats qui meurent dans une véritable guerre de tranchées entre l’Ukraine et la Russie ou dans les massacres incessants depuis des décennies au Congo, tout montre que le monde capitaliste est une jungle barbare. Contre cela, il ne suffit pas d’être « pour une paix juste et durable dans le cadre du droit international ». Les travailleurs du monde entier savent que le droit ne sert jamais que les plus forts. Les institutions internationales ne s’opposeront jamais aux puissants de ce monde car elles ont été mises en place par eux. On ne pourra avoir la paix sans combattre les fauteurs de guerre qui sont à la tête des grandes puissances. Travailleurs français, américains, russes, ukrainiens, israéliens et palestiniens n’obtiendront vraiment la paix que s’ils se rejoignent dans un combat commun pour renverser le pouvoir des exploiteurs. Tant que les capitalistes imposeront leur dictature sur le monde, il y aura la guerre, la misère et la répression pour ceux qui protestent.

Cette lutte contre les fauteurs de guerre est la même que celle des travailleurs pour la défense de leurs intérêts vitaux. Ce sont les mêmes qui exploitent, licencient, volent les travailleurs ici et font la guerre dans le monde pour continuer à le dominer et à piller les richesses sur tous les continents. Alors, c’est pour leurs intérêts, contre l’exploitation et le chômage, que les travailleurs doivent aussi manifester.

Dans cette lutte, les travailleurs ont des ennemis et des alliés. Leurs ennemis sont les capitalistes, aussi bien ceux d’ailleurs que ceux de France. Leurs alliés sont les travailleurs du monde entier, qu’ils soient à des milliers de kilomètres ou qu’ils soient dans l’atelier d’à côté. Aucun travailleur, aucun migrant, aucun réfugié ne vole le pain des travailleurs d’ici, mais Total, Leclerc, Auchan et tous les autres capitalistes le font ! Alors, vive la lutte de la classe ouvrière internationale, et c’est pour l’affirmer que Lutte ouvrière appelle à manifester le Premier mai !

                                                       Marion Ajar (Lutte ouvrière n°2908)